Posts Tagged ‘trois ans’

Trois principes

Il parait qu’on dit “avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants”, alors comme je n’ai pas d’enfant pour encore un mois ou deux, voilà trois principes d’éducation, pas bien méchants non plus, et que je ne serai pas trop ridicule de transgresser si je ne m’y tiens pas au final.

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1/ Pas de patch avant la prise de sang

Il y a trois ans, j’ai fait un stage de secrétariat dans un labo d’analyses médicales. De nos jours, quand un marmot vient pour une prise de sang, on lui pose un patch anesthésiant quelques minutes avant, et puis la maman vient avec lui dans la pièce à prélèvement, et une fois sur deux, on assiste quand même à un rodéo incroyable, le gosse hurle, la mère défaille, le technicien appelle du renfort, toute la salle d’attente se déboîte le cou pour voir quels mauvais traitements on inflige au pauvre petit ange, c’est parfaitement insupportable.

Quand j’étais petite et que l’on m’emmenait pour une prise de sang ou un vaccin, il n’y avait pas de patch. Mes parents n’en faisaient pas toute une histoire, on me disait ce qu’on allait me faire (et pas “on va au cirque” comme ce qui a été dit à Roald Dalh le jour où on lui a enlevé les végétations), ma maman me laissait seule avec le docteur et je me tenais tranquille puisque je n’avais personne à apitoyer. En outre je mettais un point d’honneur à faire bonne figure, et quand vers 5 ou 6 ans j’ai été capable de ne plus pleurer pour un vaccin, j’étais très fière. A 8 ans, j’ai tenu tête à une infirmière qui voulait me poser un patch et j’ai obtenu gain de cause : la plupart du temps, une prise de sang est parfaitement indolore, même quand on a des veines de poupée comme moi (oui, parfois ça rate et on se retrouve avec un gros bleu, mais c’est pas la mort non plus). Le mois dernier, on a voulu me poser un patch avant de me faire les gaz du sang et j’ai eu du mal à m’en dépêtrer ; je rappelle que je suis censée accoucher dans quelques semaines… Heureusement que je peux supporter un petit prélèvement de rien du tout, même si les gaz du sang, ça pique un peu !

Je ne vois pas pourquoi je devrais faire croire à mon gamin que se soigner, c’est cool, que la moindre piqure est intolérable, que la douleur lui sera toujours épargnée. Attention, je ne prône pas de laisser souffrir les petits inutilement, mais je pense sincèrement que si on apprends pas dans son enfance qu’un vaccin est juste un mauvais moment à passer, on va avoir un peu de mal plus tard avec certains gestes médicaux qu’on ne peut pas toujours éviter au court d’une vie ! L’hystérosalpingographie que j’ai du faire l’an dernier a été la chose la plus douloureuse qu’il m’ait été donné de vivre (je suis curieuse de savoir si l’accouchement peut faire plus fort), et je savais que ça ferait mal. Si j’avais été patchée toute mon enfance, je ne sais pas si j’y serais allée avec autant de calme… Et si je n’avais pas été aussi calme, j’aurais probablement mordu la radiologue et elle m’aurait collé un procès. Donc, pas de patch pour Papillotte, même si je dois passer pour une mère indigne.

2/ Pas de jouet électronique qui fait “trililitrilili”

Honnêtement, si on nous offre des machins à piles pour Papillotte, je ne suis pas sûre de ne pas les revendre direct sur ebay. Bon, y’a sans doute un tri à faire, tout n’est peut-être pas à jeter, mais de manière générale je gerbe tous ces trucs dont on commence à voir la réclame à l’approche de Noël, les bidules qui parlent fabriqués en Chine pour “jouer, rire, grandir” et s’occuper à ta place d’apprendre à ton môme les couleurs et les foutus animaux de la ferme, ainsi que les consoles qui vont en faire un génie avec une tête de merdeux de première comme dans la pub avec la voix française de Bruce Willis (oui je sais c’est un peu décousu mais je vous retranscris ça pêle-mêle aussi). Le nec plus ultra de la merde lumineuse et sonore pour tout-petits étant évidemment la chaîne de télé pour bébés ; et je me demande si tu existes encooooooooooooooore : quelle sorte de connard peut coller son môme de 6 mois devant la téloche ? Non, soyons sérieux : des boîtes à musique avec une ficelle qu’on tire, des doudoux, des playmobils, des vrais livres qui ferment leur gueule : vous avez de quoi faire pour gâter Papillotte, non ?

3/ Pas de Dora l’exploratrice

Ce n’est qu’une conséquence logique de ce qui précède, mais si j’insiste, c’est par angoisse. En effet, malgré tous les praicieux conseils dont nous abreuvent les jeunes parents de notre âge du haut de leur immense expérience de quelques mois, personne n’est capable de répondre à cette question cruciale :

“Quand on a un môme, Dora l’exploratrice, c’est obligé ??????”

Dites moi que non.

03

12 2007

Trois rêves

(Oui, le blog était en panne. Merci Free qui bloque les pages persos sans explications !)

:sad:

Voici trois rêves que je fais régulièrement :

1/ L’animal mort

Ce sont souvent des poissons, plus rarement des rongeurs, mais le principe est le même : ils sont en train de crever dans leur bocal ou dans leur cage. C’est ma faute, je m’en suis mal occupée, j’essaye de changer l’eau, la litière, de rattraper le coup, mais les bestioles sont foutues, les poissons flottent le ventre en l’air, le hamster est tout raide, j’ai merdé, je suis incompétente, je ne sais pas m’en occuper.

La nuit dernière, petite variante : ^ ^ nous a confié sa musaraigne (après les rates, ^ ^ va donc se découvrir une passion pour les musaraignes ???), la cage est restée ouverte par inadvertance et par malheur, ma Mamou qui allait se servir un verre d’eau dans la cuisine a marché sur la pauvre bête. Laquelle n’est pas morte, mais se vide complètement de toute sa bidoche ; il y en a au moins trois fois son volume, elle en fout de partout, et elle bouge encore ! Je me désespère : mais qu’est ce qu’on va dire à ^ ^ ? Est ce qu’on a de l’éther pour l’achever ? Qui a ouvert cette foutue cage ???

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2/ La maison extensible

Le plus souvent, c’est la maison de ma grand-mère, et j’y découvre de nouvelles pièces, et même des tunnels, des passages secrets, que je ne connaissais pas. La maison est toujours déserte au moment où je l’explore. J’imagine combien d’amis on va pouvoir y inviter avec toutes ces chambres.

Dernière variante en date : je retourne dans notre premier appartement de jeunes mariés à Gradignan. Il est bien plus grand qu’en vrai : l’entrée est immense, il y a trois ou quatre chambres, le plafond fait 5 mètres de haut et je me demande “mais pourquoi sommes nous partis d’ici, on était si bien ?”…

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3/ La forme olympique

Je cours, ou je fais du vélo, au choix, pendant des heures et des heures, je ne suis pas fatiguée, je parcours des centaines de kilomètres sans effort, je me tape Paris-Lyon à pattes avec le sourire. Variante : je mange des kilos de trucs ultra-sucrés. Mon meilleur souvenir : une substance gluante bleue préparée par ma Couz, genre meringue pas cuite, par saladiers entiers :mad:

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Et j’en passe des meilleurs : l’ascenceur sans fond, l’escalier sans marches, le tsunami, la piscine d’eau sale, l’engueulade avec Doudou, les dents qui tombent, les cheveux de manga, et récemment, le bébé électronique ! Pourquoi certains se ruinent à acheter de la drogue, je me demande :grin:

29

10 2007

Trois instants lacrymaux

Ceth demande trois films devant lesquels j’ai pleuré ; en fait je suis susceptible de pleurer devant n’importe quel film comprenant une séquence de personnage en larmes, de personnage à l’enterrement de son meilleur ami mort d’overdose, de personnage se faisant arracher son enfant des bras pour partir à la chambre à gaz, de Marie-Antoinette à l’accouchement de cette pute de Comtesse d’Artois.

J’ai donc choisi trois passages tirés de trois films que je re-regarde régulièrement, comme les gosses, et qui me font pleurer à tous les coups, ce qui est bien pratique quand j’ai chopé une saloperie dans l’oeil à cause de mes foutus cils encore plus courts que des cils de garçon.

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Comme mon mari est parfait, alliant avec modestie une virilité toute en muscles puissants et une sensibilité qui le pousse parfois à oublier de regarder la seconde mi-temps des matchs de foot pour zapper sur des documentaires sur la haute couture (si si), il réclame régulièrement à revoir Love Actually. Aucun problème, Love Actually, j’adore, même avec un type à côté qui répète pendant tout le film que “décidément, les anglais sont vraiment hors concours sur les comédies”. Par contre, j’ai pratiquement toujours une envie subite de pipi au moment où Emma Thompson s’apprête à ouvrir son cadeau de Noël, et on me voit réapparaître comme par hasard dix bonnes minutes plus tard. Je ne supporte pas cette scène où elle pleure dans la chambre, elle m’avait déjà fait chialer quand j’étais allée voir le film à sa sortie au cinéma, et depuis, quelques évènements familiaux sont survenus qui me rendent la situation insoutenable. Comme être adulte, c’est savoir éviter ce qui nous fait mal, je préfère la fuite, à moins d’avoir un moral d’acier ce jour-là (par exemple si Sharky a posté une photo de ses fesses, ou si Bigornite est en RTT.)

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Légendes d’automne est une blague récurrente pour mes copines et moi, pour toutes sortes de raisons pas avouables. Seul petit problème : je n’avais pas vu le film, et elles étaient obligées de me raconter l’histoire avec tous ces personnages de la même famille qui couchent avec la même fille, prénoms, chronologie, c’était pas facile à suivre (cette Susannah, quelle foutue coquine !). Heureusement, Supermar a fini par m’offrir le DVD à Noël, et partie pour le regarder au second degré, il se trouve que j’ai bien aimé.

J’ai du vachement bien aimer, même, parce que je le re-regarde aussi régulièrement. J’ai un peu honte, mais j’adore. Et pas qu’à cause de Brav Tipp, hein, à cause que j’aime les histoires où tous les protagonistes sont malheureux, et en particulier, je raffole des personnages qui pourraient tout avoir, et qui gâchent tout consciencieusement tellement ils sont remplis de démons jusqu’à l’occiput, à la Heathcliff. Et dans Légendes d’automne, la scène qui me permet de tremper mon oreiller, c’est bien entendu la scène de la foire, quand Alfred et Susannah rencontrent par hasard Tristan avec sa femme et ses deux fistons. Les premiers sont malheureux à crever, les seconds tellement heureux qu’on arrive même plus à être jaloux (mais bon, c’est Légendes d’automne, hein, ça va pas durer…) et la pauvre Susannah qui est là , qui a tout perdu, aux côtés de son grand pète-sec de mari qui ne lui a même pas fait d’enfant, et qui regarde l’amour de sa vie heureux avec une autre, et son gamin qui ressemble tellement à son ancien fiancé mort (excusez du peu), toute cette détresse, tout ce gâchis, toute cette cruauté, moi ça m’essore les tripes à 800 tours/minute.

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Mais alors, le film que je regarde quand j’ai besoin d’ouvrir les vannes un bon coup, c’est définitivement Tout sur ma mère. Là aussi, une bonne dose de drames (un père absent, un fils mort, une religieuse sidéenne enceinte d’un travelo, tout…) mais aussi de l’humour à proportion égale : le régal. Et la scène qui m’achève se résume à une toute, toute petite phrase, quand le père de Rosa, qui perd la boule, se désole de ce que son chien va “vraiment avec n’importe qui”. Rideau.

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Bon, et puis je pleure aussi quand Forest demande “est ce qu’il est normalement intelligent ?” ; pendant l’enterrement de Gareth ; quand Stewart coupe le doigt d’Ada ; à la mort d’Edward Bloom ; quand tombe la tête de Tuptim ; quand Mathilde retrouve Manech ; à cause du manteau de la petite fille en rouge ; et bien sûr, quand Marie-Antoinette assiste à l’accouchement de cette pute de Comtesse d’Artois.

:mad:

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NB : attention, commentaires bourrés de spoilers !

16

10 2007

Trois fois où j’ai fait peine

J’ai tardé à commencer ma série, c’est parce que je suis trop fatiguée passionnée par mon boulot. Pour me rattraper, commençons par un post qui fait rire. Enfin, surtout vous.

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A mes débuts avec Doudou, j’étais assez intimidée par sa famille. Bien que ses parents aient quelques points communs avec les miens, et malgré des abords sympatiques, j’avais quand même peur de ne pas faire bonne impression. Il faut dire que sa maman était un peu froide - ce qui lui a passé dès que nous nous sommes fiancés : à partir du moment où elle pouvait s’investir avec moi, j’imagine.

Un jour, pendant le dîner, j’explique que ma maman a perdu sa propre mère à l’âge de 19 ans, et que par conséquent mon père n’a jamais connu sa belle-mère ; et je ne sais pas ce qui m’a pris, sans doute un besoin idiot de faire du remplissage, mais inspirée par ce cliché bien connu comme quoi les belles-doches sont des monstres toxiques, je crois bon de rajouter “mon père, il n’a jamais connu sa belle-mère : c’est un homme heureux !” et meeeeeeeeerde… à qui je suis en train de raconter ça, au fait ???

(Evidemment, c’était presque rien comparé à la fois où j’ai dit “il est bon votre poisson en papillotte !” et qu’on m’a répondu “c’est pas du poisson, mais bon…” - raté, c’était une saloperie de foutu lapin !)

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En seconde, je suis sortie quelques semaines avec ce qui a été mon premier copain, un type pas trop pour moi, mais il fallait bien que je me fasse la main sur quelque chose. Le jour où il a compris que je n’irai tout de même pas jusqu’à coucher avec lui (j’avais quelques principes concernant la qualité d’une première fois, il s’agit de sexe, tout de même, ça devait être mieux qu’un macdo), il m’a bien entendu larguée, mais pas très énergiquement, ce qui fait que l’affaire a traîné quelques jours en longueur. Toute la classe étant toujours au courant des péripéties amoureuses des uns et des autres, le feuilleton était attentivement suivi par une trentaine de paires d’yeux moqueurs. Un après-midi, alors que je faisais semblant de suivre le cours d’allemand, tout en pensant à mes déboires (se faire plaquer était bien moins un chagrin qu’une énorme humiliation publique), Jean-Paul Bolino, un type sympa qui puait du bec, me demande depuis l’autre bout de la salle :

- Hé, Maggie, t’en es où avec ton histoire ?

Et moi, perdue dans mon truc :

- Je crois qu’on a cassé pour de bon !

Mon Bolino, mort de rire :

- Pas ton histoire d’amour ! Ton devoir d’histoire-géo !!!

… Voilà , j’avais fait peine.

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Pour cette troisième anecdote, j’ai longtemps cherché quoi raconter, jusqu’à ce que ^ ^ me suggère joyeusement : “Et l’histoire du soleil dans les toilettes ??”. Bien sûr, au début, je n’ai pas voulu : on a sa fierté. Et puis comme l’histoire du soleil dans les toilettes est quand même bien poilante, et révélatrice d’une certaine forme de débilité légère qu’il serait malhonnête de vous cacher, là voici pour vous :

L’année dernière, je venais de me faire un henné, mais plus léger que d’habitude. Les adeptes du henné savent qu’il ne colore pas vraiment les cheveux, mais y laisse des reflets plus ou moins prononcés selon le temps de pause, que l’on perçoit surtout en pleine lumière. Les heureux habitants de l’Eure et Loir savent que l’ensoleillement n’y est pas exagérément généreux, et le jour où se passe mon aventure, je n’avais pas encore pu apprécier correctement le résultat de mes travaux capillaires.

J’étais au travail et j’avais envie de pipi. Je me suis donc interrompue dans mes déclarations uniques d’embauche pour aller aux toilettes. Une fois mon affaire faite, je me suis lavée les mains (je me lave toujours les mains après pipi, contrairement à Bigornite qui n’avait même pas remarqué, au bout de plusieurs semaines, qu’il n’y avait plus de Pousse-Mousse dans les cabinets), et c’est là qu’un rayon de soleil est apparu au dessus de ma tête, à travers la minuscule fenêtre (celle qui ne ferme jamais très bien et qu’on a froid l’hiver quand on va au petit coin pendant le travail). Au-dessus de ma tête, et à quelques centimètres près, j’aurais pu admirer les reflets chatoyants de ma chevelure ! Adriana y serait arrivée sans même se mettre sur la pointe des pieds. Poussée par une impulsion irréfléchie, je sautai à plusieurs reprises dans l’espoir d’accrocher la lumière avec le haut de ma tête… Jusqu’à ce que je me rende compte que le porte-manteau situé dans mon dos était dangereusement proche et que j’étais passée à deux doigts de m’assommer bêtement. Imaginez la scène : au bout de plusieurs heures, Bigornite serait venue satisfaire un besoin naturel et aurait trouvé la porte verrouillée de l’intérieur. Elle aurait appelé le chef, qui aurait forcé la serrure, et on m’aurait retrouvée, insconsciente, gisant dans une mare de sang qui aurait souligné avec le plus grand esthétisme les reflets roux de mes cheveux… Accident du travail, sans aucun doute.

13

10 2007

3 ans !

3 ans de blog à partir d’hier ! (oui, tout le monde a commencé à bloguer en octobre 2004) Pour l’occasion j’aimerais m’amuser un peu sur le thème “Trois” - heuuuuuuuuuu par contre j’ai pas spécialement prévu d’organiser des plans à trois entre lecteurs : arrangez-vous entre vous, moi j’peux pas, chuis enceinte :mad:

Histoire de rire, je vous donne le lien vers la première version du blog, hébergée à l’époque par iciblog - même que c’est là que j’ai rencontré Sharky.

Si vous avez des idées de billets sur le thème “Trois trucs” genre : trois choses que je rêve de faire, trois gens connus que j’ai rencontrés, trois objets que j’ai fait fondre sur la plaque du four, enfin, vous voyez un peu le genre : vous gênez pas, proposez !

Allez, pour terminer, un défi fou : faites moi plus de trois commentaires sur cette note, pour me montrer comme vous m’aimez :grin:

08

10 2007
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