Posts Tagged ‘Onii-chan’

Parrain et tortues

Shining suédé

Savez vous ce que c’est que suéder ? Il faut que je vous l’explique: suéder c’est retourner le foin en batifolant dans une prairie refaire un film (culte si possible) avec son petit caméscope et les moyens du bord (par exemple, tourner Dirty Dancing* avec le cousin Serge à la place de Patrick Swayze, votre factrice unijambiste pour jouer Bébé, et faire la BO avec la bouche). Bon, le mieux pour comprendre, c’est d’aller voir Be Kind Rewind de Michel Gondry (si vous avez choisi, comme nous, un parrain génial pour Nibbler, qui vous flanque dehors avec Doudou en vous sommant d’aller au cinéma pendant qu’il gère le nourrisson, les boules Quiès et les pots de lait congelé).

Je dois dire que je n’ai pas profité à 100% du film pour deux raisons :

- c’était la première fois que je laissais Nibbler alors j’étais un peu perdue dans ma tête (ho, hé, ça va, hein, faire la première sortie en amoureux à deux mois et demi, c’est pas si mal, je voudrais vous y voir) ;

- je me suis sentie cruellement inculte parce que je n’avais pas vu le tiers des films cités :sad:

mais hier, je me suis rendue compte de la puissance du concept !

Comme je passe plusieurs heures par jour à allaiter sur le canapé, j’ai une consommation de DVD absolument excessive. Comme j’ai déjà regardé tous les nôtres plus une bonne partie de ceux de ^ ^, j’en emprunte aussi à la médiathèque. La semaine dernière, j’ai choisi Shining. J’avais lu le bouquin dans ma période ado “Stephen King” mais je n’avais jamais vu le film. On l’a regardé ce week-end avec Loone, on a trouvé ça super bien filmé et tout et tout. Et hier soir, en fouillant Youtube (j’aurais fait n’importe quoi plutôt que de faire nos bagages pour les vacances qui commencent tout à l’heure à 17h12, je suis ivre de joie à l’idée de partir mais faire les valises, ça me rend :mad: ), je suis tombée sur la version suédée, et le mieux, même si poster des vidéos n’est pas dans mes habitudes, c’est encore de vous la montrer !

Trop fort, non ??? :???:

(ha oui, faut avoir vu la version originale sinon c’est pas drôle :perv: )

C’est malin, maintenant, je ne pense qu’à ça : je veux suédeeeeeeeeeeeer quelque choseeeeeeeeeeeee :D

___

* Bon, j’aime pas Dirty Dancing, mais c’est pour faire plaisir à Supermar :wink:

30

04 2008

Rien à péter

Bon, ça commence à faire longtemps, mais en tant que pédégère mère au foyer j’ai pas le temps, vous savez bien, hein, donc, ça commence à faire un moment que ma cops Catz m’a proposé de donner suite à une p’tite chaîne pas trop chiante : énumérer 6 choses qui n’ont pas d’importance pour moi. Faut dire que ça m’a pris longtemps aussi de trouver 6 choses insignifiantes, vu qu’en tant que choses insignifiantes, j’y pense jamais, c’est logique, hé !

1/ Ma taille. Je mesure 1m60, paraît que c’est petit, mais je m’en fous absolument. Je ne vois aucun intérêt particulier à être une fille grande. Plus de jambes, c’est surtout plus de poils à enlever, et puis c’est toujours utile de pouvoir dormir sur un lit dans le sens de la largeur. Surtout que visiblement, j’aime bien les petits carrés, alors j’aurais l’air fine à faire une tête de plus que mon Doudou. En plus, comme j’ai pas de seins, ça serait même pas intéressant pour lui :ange:

2/ Mon boulot. Rien à foutre d’avoir une carrière. D’abord, il aurait fallu avoir plus de diplômes, et la vie étudiante commençait à me gonfler (en ce qui me concerne, ça a surtout consisté à emmener des boulets ivres aux urgences en pleine nuit). Ensuite, faire 50h par semaine, avoir des responsabilités, emmener du travail à la maison, très peu pour moi. Moi, la CAF me paye pour donner la tétée en regardant des DVD et pour me balader en ville avec Nibbler sous les regards béats des passants qui n’ont jamais vu d’écharpe de portage. (Faut dire que je voudrais bosser, je pourrais plus, mon CDD a pris fin pendant mon congé mat’.)

A oui, c’est que 530€ par mois, c’est sûr… Et donc ? :cool:

3/ Ma voiture. En fait, j’aime bien ma Twingo, elle s’appelle Margot. Et comme je l’aime bien, je la laisse se reposer le plus possible ; elle reste dans la rue, une semaine, deux semaines, parfois trois, parfois on oublie même où elle est garée, heu… Bon, d’accord, on la néglige un peu, mais elle a beau être brave, elle pollue et l’essence est un produit de luxe, et puis c’est plus sympa de tout faire à pied. Les gens normaux, quand ils ont un bébé, bam, ils changent de voiture, parce qu’une Twingo ça fait pas bien et pis c’est pas assez grand pour mettre le lit-auto, la poussette qui pèse 10 kg, le lit parapluie et les boîtes de lait en poudre (et le bébé, aussi, si on l’a pas jeté avec l’eau du bain). Ben nous quand on sort la voiture une fois tous les trois mois pour aller passer le week-end chez ^ ^ :

- on prend pas le lit auto (on n’en a pas, c’est interdit partout ailleurs en Europe parce que c’est dangereux, mais vous pouvez entrer à n’importe quelle heure dans n’importe quel magasin de puériculture, vous trouverez toujours une vendeuse en train de faire culpabiliser un jeune couple enceint sur le mode “les nacelles c’est beaucoup mieux pour les longs trajets, sans ça le bébé n’est pas bien et plus tard il devient Bernard Montiel”) ;

- on prend pas la poussette (on a l’écharpe, vous vous rappelez, celle qui fait l’admiration des passants - sauf chez Kiabi, hier chez Kiabi toutes les mamans à combiné cosy-nacelle-poussette m’ont regardée comme si j’étais du veau congelé) ;

- en guise de lit parapluie Nibbler a dormi entre nous deux (et on l’a même pas écrasée, si si, je vous jure !) ;

et les boîtes de lait, c’est toujours mes seins (que je n’ai pas mais qui produisent bien quand même, la vie est pleine de bonnes surprises). Donc, je ne remplacerai Margot que le jour où le moteur rendra l’âme en plein sur les quais de Seine (bon, ça finit toujours par arriver, ces choses-là, malheureusement).

4/ Acheter. Mais ça, j’en ai déjà parlé.

5/ Avoir une grosse télé 70 pouces Full HD 1080 pixels Dolby Digital Plus, x.v Color, LIVE COLOUR et Motion Flow encastré dans du marbre avec cure-pieds intégré. Je n’ai pas regardé la télé depuis que les garçons m’ont offert la Wii pour mon anniversaire (merci les garçons :love: ), et même si mon combiné télé-magnétoscope que mes parents m’ont offert pour mes 20 ans tout petit tout rond qu’il manque un peu de l’image sur la gauche, est en train de rendre l’âme, c’est toujours assez bon pour nous, non mais sans blague. Et ça marche aussi pour les portables, moi j’ai toujours le modèle d’il y a deux ans qui me coûte 1€ avec le forfait, et je vois pas pourquoi mon téléphone devrait faire télé ou pince à cils.

6/ Être à la mode. Déjà, c’est pas avec 530 € par mois que je peux renouveler ma garde-robe à chaque saison (j’aime les “petites robes par chères” à 250€ dans Glamour). Ensuite, y’a jamais ma taille, sauf chez Pimkie. Et puis quand je vois les photos des magazines féminins, je me marre. Quelqu’un a sérieusement gobé que les bermudas étaient sexy ??? Je prends ce qui me plaît, c’est tout, souvent dans une minuscule boutique de Chartres qui vend un prix ridicule des fringues de marque de la collection passée. Je garde un truc pendant des années, jusqu’à ce qu’il tombe en morceaux ou que je ne puisse plus le voir en peinture.

En plus, je suis décalée. En 2003, par exemple, je voulais me marier en ballerines. Impossible d’en trouver la moindre paire, j’ai fait 50 magasins. L’année suivante, la ballerine était à la mode, on en voyait partout (et je me suis aperçue que j’ai le pied trop fins et qu’aucune ballerine ne me va, je les perds quand je marche :sad: ). Même si ça concerne pas les fringues, ça m’a fait pareil pour les génériques de dessins animés. En 2000, je cherchais la musique d’Olive et Tom pour faire un montage diapo. Une copine m’a apporté un vieux 45 tours. De fil en aiguille, un pote m’a mis sur une cassette tous les génériques de quand on était petits. L’année d’après, c’était la grande mode, ils ont ressortis Capitaine Flamme et tout le toutim, et Chantal Goya a commencé à se produire en boîte. Finalement, je crois que la mode, c’est moi qui la fait :perv: et ça, c’est la classe ! (Je vous conseille donc de changer au plus vite vos skins pour de l’orange :cool: )

Voilà, c’était mes trucs qui comptent pas à moi. La prochaine fois, je vous ferai les 6 choses sans importances auxquelles je fais super gaffe. Et en attendant, bon week-end !!!

25

04 2008

Et voilà !

Si c’est pas malheureux ces mères de famille modernes… Voyez qu’au lieu de faire le repassage et de finir de tricoter la première manche du pull arc-en-ciel en taille 3 mois entamé pour Nibbler, je me suis prise de changer encore mon skin.

Mais c’est la faute de ^ ^ qui a bidouillé avec joie tout dimanche pour que je puisse faire mes modifs en local sur mon pc avant de tout balancer en ligne (genre ça fait trois ans que j’aurais aimé pouvoir faire ça, mais tout vient à point à qui sait attendre).

Du coup, des nouvelles couleurs, des tags, et des nouveaux smileys trop mignons ! :love:

(Bon, par contre, faut que je refasse mes liens et mes catégories, mais ce n’est qu’un tout petit léger détail insignifiant…) :cool:

22

04 2008

Je suis maso

Bon, j’avais un bug, ça m’énervait, j’ai voulu upgrader vers Wordpress 2.5, ça marchait pas, ça m’énervait, donc j’ai tout effacé et tout refait… Sauf que j’avais oublié cette connerie de problème d’accents… bref. Pas de commentaires désobligeants, par pitié, je vais finir par y arriver…

(ouinnnnnnnnnnnnn)

(bon la consolation, c’est que cette version a l’air au poil… reste plus qu’à corriger à la main un million cinq cent mille articles T_T )

Edit dimanche 23h : hé voilàààààààààà merci ^ ^ t’es le plus fort ^_^

18

04 2008

Difficile petit rat

C’est pas tout, ça, mais maintenant que j’ai fini les Chroniques de San Francisco, je dois me trouver autre chose à lire.

Commencer un livre est pour moi une opération très compliquée. Depuis toujours. Je peux passer une heure dans une librairie ou à la bibliothèque, je furète entre les rayons de façon désordonnée, le cou perpendiculaire pour lire les titres sur les tranches, et je peux tout à faire ressortir sans rien avoir choisi du tout. Je suis extraordinairement difficile. Déjà petite, les gens m’offraient des livres parce qu’ils savaient que je lisais beaucoup (il n’y avait pas de télé à la maison et ma consommation s’élevait à au moins deux romans par semaine) ; je n’en ouvrais pas la moitié. Je n’essayais même pas de les commencer : ils allaient moisir sur une étagère, délaissés, vexés peut-être, d’autant plus que ce n’était souvent que délit de sale gueule.

Je ne peux pas lire un livre qui ne me plaît pas physiquement. Bien sûr, le titre importe, le résumé de la quatrième de couverture aussi, et l’écho que j’ai pu éventuellement en avoir par quelqu’un ou par un magazine. Mais j’ai des critères beaucoup plus superficiels. Il faut que ce soit un livre de poche. Je n’aime pas les grands formats. Il faut qu’il soit de la bonne édition (10-18, Points, Pocket ou àla rigueur Folio). Je viens de me faire violence et d’acheter Virgin Suicides bien qu’il ait paru chez J’ai Lu (je déteste le logo) ; je voulais lire le roman mais répugnais à l’acheter depuis plus d’un an pour cette unique raison. Il faut que la couverture soit belle (je me retiens d’acheter à nouveau Middlesex parce qu’ils l’ont réédité avec une couverture différente vachement plus sexy). Il faut de préférence que ce soit un pavé, et un vrai, pas écrit en gros : il faut que ça dure (je lis à une vitesse qui énerve les gens, c’est pourquoi je lis de temps en temps un bouquin en anglais, ça me mate). Les livres, c’est comme les filles : j’aime pas quand c’est maigre. J’aime faire défiler les pages avec le pouce et que l’épaisseur molle d’un roman de six cents pages fasse “flop flop flop”. A cause de ça j’ai une petite préférence pour les Points ; la couverture des 10-18 est un peu trop rigide pour que le plaisir soit complet. Certaines éditions moins connues ont des proportions et un toucher vraiment agréables, ce qui m’a conduit à lire Chinoises (Xinran), chez Piquier Poche, un livre excellent et poignant que je recommande (bien que je déteste le mot “poignant”).

Mais je n’aime pas avoir plusieurs tomes. J’ai le Seigneur des anneaux, version originale, en un seul volume, couverture souple, plus de mille pages, on dirait une Bible. Je l’adore, bien que je ne soit pas allée au delà de la page 177 (marquée avec le ticket d’entrée de la maison de Pierre Loti à Rochefort). J’ai lu dans mon adolescence Les Misérables dans une vieille édition en un volume unique, écrit sur trois ou quatre colonnes, un vrai plaisir. J’aimerais le relire, mais pas en plusieurs tomes. Comme je le trouve pas d’une seule pièce, je renonce à chaque fois.

En revanche je n’ai rien contre les séries, mais attention, je veux tous les tomes dans la même édition. J’ai tout de même fait exception pour Harry Potter, ayant acheté les tomes 1 à 4 en version originale poche, mais n’ayant pas pu attendre pour me procurer les suivants dès leur sortie. J’ai donc 4 Harry Potter brochés et 3 cartonnés avec jacquette. Il faudra remédier à cela un jour, c’est sûr, en achetant la version poche des trois derniers, puisque je préfère les poches, bien entendu.

J’ai aussi quelques exigences sur le contenu (j’en ai quand même un peu dans la cervelle). Je n’aime pas les policiers (surtout enrobés d’un contexte historique). Je ne suis pas attirée par les ambiances exotiques (parce qu’elles me ramènent à ma certitude d’être nulle en voyages). Mais je ne lis presque que des romans anglo-saxons (j’ai l’impression qu’aucun auteur français n’est capable d’être assez original et déjanté). Je me sens incompétente pour la science-fiction (sauf Les Robots d’Asimov) et la fantasy (ça m’a suffit d’aller au caté quand j’étais môme). Je ne lis jamais de livres pour filles (autrefois c’était Mary Higgins Clark, monotone comme le ciel de Chartres ; de nos jours c’est ces trucs genre Sex and the City avec des célibattantes qui font semblant de ne pas chercher ce gland de prince charmant). Je ne veux plus rien lire (ni voir, d’ailleurs) sur la Seconde Guerre Mondiale, j’en ai ma claque de toute cette horreur (j’y suis pour rien, j’étais pas née et mes vieux non plus, d’abord).

J’aime bien les sagas familiales (où tout le monde a un grain), les personnages normaux (c’est à dire : qui ne bossent pas dans la pub) mais originaux (ils cultivent les vers à soie), qui se croisent les uns les autres (tout le monde couche avec le même mec). Par dessus tout, et je ne passe rien à l’auteur à ce sujet : il faut que ce soit bien écrit. Là , normalement, ça énerve ^ ^ qui déteste que je critique le style d’un livre ou d’une chanson (je suppose que je devrais dire “je n’aime pas comme c’est écrit” à la place de “c’est de la merde”, mais à chacun ses petits tics de syntaxe). Mais je n’en démords pas.

Prenons un exemple. J’ai acheté Les yeux jaunes des crocodiles (Pancol) avec le chèque de Noël du comité d’entreprise. Ma Couz m’avait dit que c’était très très bien. La couverture me plaisait. L’épaisseur aussi. J’aurais du me méfier du résumé, pourtant : “Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être”, effectivement, j’aurais du voir que ça s’annonçait fort mal. Résultat, je suis engluée à la page 197. Je m’emmerde sec. Le style est plat. Les personnages mous. L’intrigue n’avance pas. Les situations sont caricaturales. Tout est téléphoné, rien ne me surprend. Rien n’est crédible. Vous y croyez, vous, à une ado qui utilise l’expression “le comble du luxe” ? On dirait un bon vieux sitcom. Gros gâchis de papier, gros gâchis de temps, gros gâchis de chèque de Noël du comité d’entreprise. Le roman a reçu le prix 2006 de la Maison de la Presse. Ceci confirme que ce n’est pas en vendant Voici qu’on attrape la fibre littéraire. Depuis l’auteur a sorti La valse lente des tortues. Je m’interroge : est ce qu’elle va s’attaquer à tous les reptiles ? Le prochain, c’est “Le vaste trou du cul des iguanes”. (Oui, je suis sans pitié ; vous comprenez ^ ^ maintenant. Mais je suis frustrée, je gère comme je peux, hein.)

Lors de ma dernière descente à la Keufna, j’ai donc aquis Virgin Suicides (j’emprunte des bouquins à la médiathèque, bien sûr, mais je préfère toujours les acheter, pour les garder, les relire, en essayant de ne pas marquer la tranche de pliures, et les prêter quand je les aime vraiment). J’ai aussi choisi Geisha, que je voulais lire depuis longtemps, et Une situation légèrement délicate, puisque j’avais aimé Le bizarre incident du chien pendant la nuit. J’ai longuement hésité devant Ambiguïtés, vanté il y a peu par Matoo, mais je ne sais pas pourquoi, ça fait deux fois que je le feuillette puis le repose sur le rayon. J’ai eu envie de prendre aussi Jonathan Strange et Mr Norrell, mais je ne suis pas sûre que ça va me plaire au delà de la couverture noire et du nombre alléchant de pages.

Je suis embêtée. Quoi lire ensuite ???

20

03 2008

Ici redevient un blog

Allez, j’ai décidé, c’est fini la parenthèse glande, je vais reprendre un rythme convenable et enrichir cet indispensable endroit d’articles passionnants sur des sujets incontournables.

Aujourd’hui : mon manteau de pétasse.

Peu de temps avant d’accoucher, je suis retournée - pour une raison encore inconnue à ce jour - sur Vente Privée et j’ai acheté nonchalamment un petit manteau noir de pouffe. “De pouffe ? Avec de la fourrure en haut ?”, s’enquit aussitôt ^ ^ qui en connait visiblement un rayon sur les pouffes. Exactement, avec de la fourrure en haut, sur le tour de la capuche. Et une coupe et un molleton et des décos qui se fondent parfaitement dans l’atmosphère lycéenne du centre ville de Chartres, qui, rappelons-le, n’est absolument pas une ville universitaire, mais appartient aux merdeux qui se rassemblent le samedi sur la place des Epars pour danser la tecktonik (ou du moins faire semblant, c’est pas ambiance place de la Comédie non plus, hein).

J’ai reçu mon manteau de pouffe pendant que j’étais à la maternité et c’est mon dévoué mari qui me l’a amené pour que je l’essaye entre deux tétées. Déjà ivre d’orgueil devant mon ventre redevenu parfaitement plan une semaine après la mise-bas (je vais me faire une foule d’amies, moi, à trop de vanter), je jubilai de l’allure juvénile de mon nouveau vêtement. Je restituai immédiatement à Doudou le poncho rouge en laine de lama tricoté à la main acheté au comptoir irlandais que j’avais affiché en tout lieu sans le moindre complexe pendant toute ma grossesse, et le jour où nous ramenâmes Nibbler à la maison, je me pavanais dans mon manteau de pouffe. Ainsi, j’avais tout à fait l’air d’avoir quinze ans et demie, ce qui prévint tout sentiment cruel par rapport à un éventuel coup de vieux que l’on pourrait penser accuser quand on vient de passer du statut de post-ado nourrie à la bière à celui de mère responsable engagée pour trente ans.

Depuis, quand je me balade dans mon manteau de pouffe, je récolte sans effort le tutoiement hypochoristique des vendeuses, des secrétaires médicales, des agents de sécurité, et même du jeune gars qui faisait l’accueil du Train de la Terre, dimanche à la gare de Chartres. Je ne suis pas encore beaucoup sortie avec la poussette, lui préférant pour l’instant l’écharpe porte-bébé et son poncho de portage assorti fabriqué par maman (chassez l’écolo, il revient au galop), et par conséquent aucune vieille dame bien ne m’a encore jeté de graviers au visage (”si jeune et déjà fille-mère !!!”). Le moment venu, soyez sûrs que vous serez les premiers informés de l’aventure (et de même si je me fais aborder par des élèves de seconde pressés de voir péter le loup).

Comme j’ai hâte !

07

02 2008

Trois rêves

(Oui, le blog était en panne. Merci Free qui bloque les pages persos sans explications !)

:sad:

Voici trois rêves que je fais régulièrement :

1/ L’animal mort

Ce sont souvent des poissons, plus rarement des rongeurs, mais le principe est le même : ils sont en train de crever dans leur bocal ou dans leur cage. C’est ma faute, je m’en suis mal occupée, j’essaye de changer l’eau, la litière, de rattraper le coup, mais les bestioles sont foutues, les poissons flottent le ventre en l’air, le hamster est tout raide, j’ai merdé, je suis incompétente, je ne sais pas m’en occuper.

La nuit dernière, petite variante : ^ ^ nous a confié sa musaraigne (après les rates, ^ ^ va donc se découvrir une passion pour les musaraignes ???), la cage est restée ouverte par inadvertance et par malheur, ma Mamou qui allait se servir un verre d’eau dans la cuisine a marché sur la pauvre bête. Laquelle n’est pas morte, mais se vide complètement de toute sa bidoche ; il y en a au moins trois fois son volume, elle en fout de partout, et elle bouge encore ! Je me désespère : mais qu’est ce qu’on va dire à ^ ^ ? Est ce qu’on a de l’éther pour l’achever ? Qui a ouvert cette foutue cage ???

***

2/ La maison extensible

Le plus souvent, c’est la maison de ma grand-mère, et j’y découvre de nouvelles pièces, et même des tunnels, des passages secrets, que je ne connaissais pas. La maison est toujours déserte au moment où je l’explore. J’imagine combien d’amis on va pouvoir y inviter avec toutes ces chambres.

Dernière variante en date : je retourne dans notre premier appartement de jeunes mariés à Gradignan. Il est bien plus grand qu’en vrai : l’entrée est immense, il y a trois ou quatre chambres, le plafond fait 5 mètres de haut et je me demande “mais pourquoi sommes nous partis d’ici, on était si bien ?”…

***

3/ La forme olympique

Je cours, ou je fais du vélo, au choix, pendant des heures et des heures, je ne suis pas fatiguée, je parcours des centaines de kilomètres sans effort, je me tape Paris-Lyon à pattes avec le sourire. Variante : je mange des kilos de trucs ultra-sucrés. Mon meilleur souvenir : une substance gluante bleue préparée par ma Couz, genre meringue pas cuite, par saladiers entiers :mad:

***

Et j’en passe des meilleurs : l’ascenceur sans fond, l’escalier sans marches, le tsunami, la piscine d’eau sale, l’engueulade avec Doudou, les dents qui tombent, les cheveux de manga, et récemment, le bébé électronique ! Pourquoi certains se ruinent à acheter de la drogue, je me demande :grin:

29

10 2007

Le (non) retour du sac en cuir

Voilà ce que vous deviez lire ce matin à cet emplacement :

“Doudou m’ayant lâchement abandonnée ce week-end pour jouer les tontons modèles au Portugal, c’est sans hésitation aucune que je me suis saisi samedi matin de mon sac en cuir pour aller profiter d’un petit break entre célibataires avec ^ ^ que je n’avais pas vu depuis quasiment un mois.

D’habitude, un week-end en compagnie de ^ ^ commence le vendredi soir, mais il se trouve que le monsieur s’est découvert une nouvelle passion qui bouleverse l’emploi du temps établi. Désormais, ^ ^ passera ses vendredis soirs nu, parmi d’autres hommes nus, dans un vestiaire tout neuf (mais sans Clarika) , moyennant quelques roulades préalables sur une pelouse humide et autres manoeuvres couillues impliquant un ballon à deux bouts. Le spectacle est terriblement tentant, je vous l’accorde, mais je manquais singulièrement d’énergie pour une conduite nocturne en région parisienne afin de le rejoindre à la fin de son entraînement. Voilà pourquoi je n’ai décollé que le lendemain matin.

Doudou ayant recommandé à ^ ^ de bien prendre soin de moi, j’ai été accueillie avec du confit - il était temps, hein !!! Puis nous avons larvé devant des dvd, et après une sortie trépidante à Carrouf, investi le KFC avant l’heure de pointe. Partout, je marchai en grimaçant parce que ma sciatique gravidique naissante me coinçait le bas du dos. J’ai d’ailleurs passé la nuit à tenter une négociation positionnelle satisfaisant à la fois mes lombaires rouillées et mon bidon qui gêne. Au petit matin, je me suis aperçue que ^ ^ avait réellement pris son rôle de nounou très à coeur : l’alarme de son téléphone a en effet sonné trois fois, sur le coup de 7 heures, sans que ça le réveille, selon une habitude chère à mon époux (et j’ai donc du chercher l’appareil fautif à travers son immense appartement, tout en grommelant et en massant ma cambrure endolorie).

Dimanche, ma nurse avait rendez-vous pour une cérémonie secrète impliquant trente armoires à glace évoluant gracieusement sur un support végétal plan devant des caméras de télévision. Je suis alors rentrée à Chartres faire une sieste géante et je n’ai eu que le temps de vider le lave-vaisselle avant d’aller ne pas dormir sur le canapé du petit salon. Ce fut donc un week-end parfait.

Ce midi, j’ai retrouvé mon homme séduit par la perspective de sa future paternité à la lumière de son week-end de maternage. Il ramenait d’ailleurs dans sa valise un assortiment impressionnant de couches lavables premier âge. Malheureusement, nous n’avons qu’une soirée pour roucouler, puisqu’il repart demain pour une réunion nationale et ne revient que vendredi soir ; et cette semaine, je ne sais pas qui va pouvoir me gaver comme une oie.

C’est dans cette incertitude insoutenable que je vous plante là pour l’instant : j’ai quand même réussi à extorquer une omelette aux pommes pour ce soir.”

***

Tout cela me paraissait magnifique de poésie. Cependant, une fois le sac en cuir garni des éléments habituels de mon baise-en-ville, je réalisai que mon rachis ne me pardonnerait pas de marcher jusqu’à la voiture avec cet attirail en bandoulière. Je transvasai donc prestement le tout dans un sac à dos sans personnalité, la mort dans l’âme… Et il faut donc lire :

“Doudou m’ayant lâchement abandonnée ce week-end pour jouer les tontons modèles au Portugal, c’est sans hésitation aucune que je me suis saisi samedi matin d’un sac à dos sans personnalité pour aller profiter d’un petit break entre célibataires avec ^ ^ que je n’avais pas vu depuis quasiment un mois…”

01

10 2007

Je préférais encore le VVF

Je me suis demandé si je devais vous dire où j’étais ces deux dernières semaines. Et finalement, oui. Pourquoi pas ? J’étais à l’hôpital. Rien de bien grave, rien en rapport direct avec Papillotte (qui a l’air de bien s’amuser : je sens ses gesticulations depuis quelques jours !), rien que de très très chiant, cependant.

Essayez de ne pas être hospitalisé. Vraiment. Après vous être pris la tête aux admissions sur l’absence inexpliquée de votre carte de mutuelle, vous serez consigné dans une chambre minuscule, avec des WC, mais la douche dans le couloir - à partager avec des dizaines d’autres gens pas tous très bien portants. On vous perfusera des saloperies et vous ferez du pipi qui pue. L’élève infirmier restera de longues minutes à compter les gouttes qui tombent de la poche, la montre à la main, et reviendra deux fois pour rien parce que vos veines sont espiègles et génèrent des débits effrontément irréguliers. On vous portera, trois fois par jour, les petites drogues que vous avez l’habitude de prendre tout seul comme un grand depuis 20 ans, mais une fois sur deux vous n’aurez pas de verre pour diluer les médicaments en poudre. Bien entendu, vous mangerez de la merde à tous les repas. On vous servira votre plateau du soir à 18h30, et une fois que vous aurez tout avalé avec héroïsme, vous vous endormirez du sommeil du juste, terrassé par l’ennui. A 23h30 l’équipe de nuit vous réveillera en faisant sa ronde. On vous dérangera à toute heure de la nuit pour vous prendre la tension, comme si vous risquiez d’exploser sans sommation, ou simplement pour vous demander si tout va bien, comme si vous donniez l’air de préparer sournoisement une petite mort subite du nourrisson. Vous entendrez toute la nuit les sonnettes des autres patients à l’agonie ainsi que le téléphone auquel personne ne semble jamais vouloir répondre. Les infirmières trimballeront des chariots grinçants et papoteront bruyamment dans le couloir. Une surveillante piquera une crise et enverra valser plusieurs objets lourds contre votre porte, heureusement fermée - mais vous serez quand même au bord de la crise cardiaque. Vous vous ferez engueuler par une infirmière inconnue, appelée en renfort, parce que votre cathéter montre des signes de faiblesse et qu’elle n’a “pas le temps de vous reperfuser maintenant, hein !”. Au matin, vous devrez recevoir, sans frémir, les aides-soignantes, les agents de service, la diététicienne, le kinésithérapeute, l’interne (à soigner : il signera votre permission de sortie pour l’après-midi), l’externe, à qui vous devrez répéter tout ce que vous avez déjà dit à l’interne, et si vous avez de la chance, le grand chef à qui vous raconterez tout une troisième fois et qui ne fera pas sa priorité de répondre à vos questions comme si vous étiez un être sensé, capable de comprendre ce qui vous arrive. Un jour, vous verrez même la psychologue, à qui vous aurez envie de dire qu’elle arrive un peu tard (il y a seulement six mois vous aviez tant de choses à dire !) et devant qui vous tairez pudiquement votre envie d’envoyer tout ce petit monde vérifier si le zoo de San Francisco héberge un éléphant à trois testicules.

Néanmoins, quelques personnes vous appeleront tous les jours, et votre amour viendra vous voir aussi souvent que possible. Certaines aides-soignantes seront formidables, certaines infirmières diablement jolies. Vous aurez peut-être le droit de sortir tous les après-midi et vous pourrez alors ratrapper votre retard en matière de cinéma. Votre Couz viendra vous voir bien qu’ayant atterri la veille des Etats-Unis et bossant le lendemain, et vous apportera une douzaine de paquets de Big Red qui arrachent la gueule. Des amis vous offriront l’asile sanitaire de leur baignoire. ^ ^ râlera qu’il n’aime pas venir sur Paris mais vous pourrez tout de même manger un bol de udons en sa compagnie dans la rue Saint Anne. Vous verrez même votre parrain avec qui vous comparerez vos expériences hospitalières respectives, et votre Tata vous offrira des livres. Et quand vous reprendrez le travail, tous vos collègues vous accueilleront comme un vétéran du Viêt-Nam.

N’empêche, pendant ce temps là , vous n’aurez pas beaucoup blogué.

10

09 2007
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