La Fille Aux Craies

Et hop! Mon mois d’essai est déjà fini.

Je suis contente. Très contente, même. Mes journées sont hyper bien remplies. Je fais un peu de tout: de l’accueil, du secrétariat, des contrats, des micros-dépannages informatiques…

Les contrats! Il faut sans arrêt faire des contrats pour les animateurs. Je me balade toute la journée avec mes contrats, mes Déclarations Uniques d’Embauche, mon registre du personnel. On me demande des contrats, je tape des contrats, je copie des contrats, je fais signer des contrats.

Je suis Monsieur de Mesmeaker.

Tout le monde a bien intégré que c’est moi qu’il faut venir voir en pleurant quand on perd sa barre d’outils ou qu’on veut mettre un fichier sur sa clé USB (oui, ils sont pas très au point en informatique). Je jongle entre les faxs, les bilans pédagogiques, les publipostages, et toujours les contrats, les fameux contrats…

C’est bon de travailler, et de comparer mes mongolisations téléphoniques à celles de Doudou (une belle chacun, aujourd’hui même).

J’ai touché ma première paye ce week-end, et je l’ai déjà partiellement converti en:
- cargaison de sushis livrée à domicile (1)
- mètre cube de produits BioCoop (1,5)
- livres (6, dont 2 pour moi)
- From here to there (Girls in Hawaii) (1)
- cocktail au Paradis du Fruit (2)

***

Je me crois déjà en week-end, bien qu’on soit seulement jeudi. C’est peut-être parce que…

***

D’ailleurs, je jubile à cause de…

***

J’ai une nouvelle à écrire, mais au lieu de m’y mettre, je joue à Harvest Moon.

***

(Je suis tellement dedans que ce midi, alors que je retournais au boulot et que la pluie promise s’est enfin mise à tomber, j’ai pensé “heureusement que j’ai pas sorti les bêtes”.)

***

Je ne peux pas réprimer mon sentiment d’avoir pris un risque, aujourd’hui. C’est comme ça à chaque fois.

***

Ce soir, après une longue conversation avec Tinus sur MSN, j’ai décidé qu’il était peut-être temps de commencer d’essayer d’arrêter de chercher un frère dans chaque garçon qui m’est cher. Une nouvelle marche à gravir après la grosse, très grosse marche que j’ai franchie l’année dernière (et qui me rendra encore plus dure - mais pas moins sensible, I guess).

***

Hier, ça m’a pris: j’ai regardé Et au milieu coule une rivière. Je sais. Mais n’empêche que. Brad Pitt for ever. :]

***

J’ai l’impression que toutes mes copines se mettent à faire des bébés. Et que cette année sera décisive pour mon moral.

***

Je vois ma Couz ce week-end.

***

Tu sais que ces pauvres petits indiens n’ont même pas de souliers, Norman?

***

Ce soir, c’est les montagnes russes de l’âme!

Me voilà, cet après-midi, au téléphone, dans un hôtel… à Galway en Irlande!
(Victime d’un coup de chaud (dû au printemps irlandais), j’ai mis mes revers à l’extérieur… Vraiment je ne sais pas ce qui m’a pris. Bon, je vais me coucher, moi, je suis crevée. Etre à deux endroits à la fois, c’est fatigant. Relisez “Les sabines” de Marcel Aimé, pour voir.)

Les gens qui ont le courage de me lire depuis l’année dernière se souviennent peut-être de cette anecdote…

Hé bien sachez que je suis en mesure de vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus brillante, la plus digne d’envie… Oups, on me fait signe que cette tirade n’est pas de moi et que ça fait peine d’essayer d’abuser abusivement mes intelligents lecteurs!

Alors reformulons: j’ai un truc à vous raconter qui déchire sa race.

Devinez qui j’ai retrouvé dans ma nouvelle ville? Hum?

Message pour Agapi: c’est à Chartres. :p

Quand je n’arrive pas à m’endormir, j’ai deux solutions. Soit je brasse des pensées déplaisantes, mêlant déménagements, utérus et Mr Hyde; soit je branche mes écouteurs et je dresse une liste de CSGVA (Choses Super Gentilles Vraiment Arrivées) (qui ne sont donc pratiquement jamais dispensées par des PQTDCATLCDR-EQFDCS) (ça va de soi)…

- Quand Supermar m’a offert ses pattes d’ours (à elle) pour mon anniversaire
- Quand Tom a insisté auprès de Papou pour que je puisse rester aux feux de la Saint Jean
- Quand Mamou m’a emmenée lécher les vitrines alors que je déprimais sévère
- Quand Jika a porté mon sac à la sortie scolaire en CM1
- Quand je suis rentrée chez moi et que j’ai vu Supermar, Ceth et Math dans l’entrée, dans le noir, avec un gâteau et des bougies
- Quand Marcus s’est levé en plein nuit pour m’ammener mon inhalateur et mon vieux lapin en peluche
- Quand Doudou a posé des fleurs toutes fraîches sur mon sac de couchage, juste avant qu’on soit ensemble
- Quand ^ ^ est arrivé avec plein de bonnes chips comme j’aime
- La strophe que Papou a écrite pour mes fiançailles
-

… je vais le changer, ce skin, je le supporte plus moi non plus!
:]

Une photo soeur de celle-ci…

(et pour une fois, aucune retouche…)

Ouais, c’est assez facile, mais quelle idée d’appeler Tonnerre un bateau basé à Brest!

Samedi, on s’est levés à 4h du matin pour aller passer le week-end à Brest (et c’est vachement loin!), avec Boujam qui nous a fait visiter son bateau tout gris et tout neuf. Puis nous nous sommes fait refoulés dans deux restos avant de pouvoir manger des huitres délicieuses à la Brasserie de Siam, qui a de très jolis cabinets :] ; avant d’aller voir “Truman Capote”, film intéressant, mais difficile quand on tombe de sommeil. Par contre, on a très bien dormi au Cercle Naval, au milieu de gens très classes avec des enfants très blonds et des carrés Hermes.

Hier, comme le temps était pariticulièrement brestois, nous avons visité Océanopolis. On a vu plein de manchots, dont un qui s’appelle Dominique, et on a réalisé à quel point il doit être désagréable de se faire marcher sur le pied par un éléphant de mer. Puis on a fait des heures de train dans l’autre sens et on a tenté de récupérer un maximum avant de reprendre le boulot ce matin!

A refaire donc… Avant que Boujam ne parte autour du monde et se trouve une femme dans chaque port!

D’après le Global Sex Survey Durex 2003, les secrétaires constituent la quatrième profession la plus sexy, après les mannequins (mouais), les kinés (mmmmmmmmmmmmmouais :] ) et les hôtesses de l’air. Ce qui signifie que chaud devant! Depuis mercredi, mon sex-appeal dépasse l’entendement.

… en théorie, puisqu’en pratique, comme je ne suis pas encore recalée sur le rythme des gens normaux, je passe chaque minute de temps libre vautrée n’importe où dans l’appart à pioncer comme la marmotte que je suis (mais attendez que je m’y mette…)

Je sens qu’il va me plaire, ce boulot. Mercredi, déjà, tout a bien commencé. Je suis sortie de la maison avec Doudou :love: et on est partis main dans la main; 500 mètres plus loin, je l’ai laissé à la DDAF et deux minutes après, j’étais à mon propre taf. Quand j’ai poussé la porte, tout le monde connaissait déjà mon prénom et m’a souhaité la bienvenue. Mon nouveau chef m’avait prévu du travail à faire et j’ai pu m’y mettre de suite. Tellement plus agréable que lorsque vous arrivez comme un cheveu sur la soupe, que personne n’était au courant de votre venue et que vous ne savez ni où vous foutre, ni comment vous occuper…

Rien de plus à signaler, à part une petite chose qui me fait tout bizarre: la plupart des gens se vouvoient (mais moi, bien entendu, on me tutoie et on me tapote le dessus de la tête - mais on a oublié de me donner ma tétine, c’est quoi ce bordel???). Là où je travaillais avant, tout le monde se tutoyait, on était mit au parfum dès le premier jour (et on savait toujours qui était aux cabinets et pourquoi :] ); ici, je vois des personnes qui ont l’air de bosser ensemble depuis longtemps, mais qui se disent vous. Etrange… C’est peut-être ça, le Nord?