Archive for octobre, 2005

Que d’émotions!

A peine commencées, les vacances sont donc déjà finies. Remarquez, j’ai assez de petites aventures à raconter; n’en jetez plus, la cour est pleine.

ça commence sur le quai à Austerlitz. Je vois un grand gars avec tout un paquetage qui ressemble beaucoup à Boujam. Seulement, il est un peu plus mince, et surtout beaucoup plus sûr de lui. Je n’ose pas trop le dévisager… Et le temps que je demande à Doudou de regarder à son tour, il nous rentre pratiquement dedans; c’était Boujam, qui rentrait à Chambé pour le week-end, et qui va bientôt embarquer sur le Tonnerre! Le petit veinard va faire pour ainsi dire le tour de l’Atlantique. Nous irons sûrement le voir à Brest avant qu’il ne s’en aille. Malheureusement, nous étions dans deux compartiments différents, chacun à une extrémité du train, et nous n’avons pas pu discuter très longtemps.

Après une nuit en wagon-lit et une journée de nausées dans les lacets qui mènent à la Côte d’Azur, nous nous sommes retrouvés avec toute la famille de Doudou dans un grand gîte sur la commune de Gourdon, nid d’aigle que le brouillard baigne chaque soir. J’ai vu Antibes, Cannes et Nice, et si j’ai détesté la circulation infernale de cette dernière, j’ai aimé la plage de galets et le bruit doux qu’ils font sous le ressac. Nous avons visité, ravis, le musée Chagall, et la cathédrale orthodoxe St Nicolas. Après tant de culture, on a entrepris de me faire faire du sport. On m’a traînée en haut d’un petit sommet qui surplombe le gîte, puis on a usé de psychologie pour me convaincre de venir faire de l’escalade. Peu motivée au début, j’ai fini par vaincre un 4c, ce qui est bien par rapport à mon niveau antérieur et au fait que je n’avais pas enfilé mon baudard depuis trois ans. Finalement, le lendemain, malgré ma peur et mes courbatures, j’ai triomphé d’un 5a, et la fierté que j’en ai tiré me récompense maintenant pour les douleurs que je ressens de partout depuis deux jours. Du coup, on a envie de s’y remettre, et on va jeter un oeil au Club d’escalade de Chartres dès notre retour.

Ensuite, un peu de repos à Tours-en-Savoie. Dimanche, on a appris une super nouvelle (yes yes yo yo), mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant. Simplement, il faut que je retrouve du boulot rapidement pour financer l’achat de 4 belles robes pour l’année prochaine… ;-)
Et pour finir en beauté… Cette nuit, alors que je venais de me lever et que je recommençais tout juste à me rendormir, un train est passé sur la maison. Il ne m’a fallu qu’une seconde pour me réveiller tout à fait et pour comprendre qu’il s’agissait d’un tremblement de terre. C’est qu’en Savoie, on commence à être habitués! Après, impossible de me rendormir. Nous avons compté plus de huit répliques, pour la plupart pratiquement imperceptibles, et trois beaucoup plus importantes. Une fois rendormie pour de bon, j’ai fait un nouveau bond dans mon lit: Doudou insultait un “tueur dans la salle de bain”. Tu parles d’une heure de plus à dormir! Elle a été totalement absorbée par les péripéties nocturnes.

Il en résulte que j’ai été dans le paté toute la journée. On prend le TGV demain matin, on arrivera à Chartres dans l’après-midi, pas trop tard j’espère… Et mercredi j’ai un entretien à 9h30! Je vais me pointer avec mes cernes et mes courbatures - comme d’autres avec leur bite et leur couteau ;-) et j’espère que ma personnalité renversante et mes compétences irremplaçables donneront le change (au fait, samedi, c’était la Saint Narcisse, et je souhaite rétro-activement une bonne fête à tous les blogueurs.)

Sur ce, je vais me coucher.

31

10 2005

La mine

C’est la mine, ici: on est sur le point de partir pour une semaine de vacances, la première depuis Noël!

C’est vrai que Doudou a eu une semaine début avril et une autre fin août… Ha oui, mais à chaque fois c’était pour déménager!

Et ne vous méprenez pas: point de croisière dans les îles, point de suite luxueuse en amoureux, point de pont des amours… On va fêter l’anniversaire de mariage de Bon-Papa et Bonne-Maman dans un gîte rural près de Nice, et Tom-mon-beaufre va encore vouloir aller faire du bloc, et je vais encore le pourrir parce que le bloc j’aime pas ça.

Pour leurs 30 ans BonP et BonneM vont avoir un petit voyage, c’est nous qu’on est allés chercher les catalogues, je vous dit pas comme je bave devant, Berlin en train couchette ça me ferait trop plaisir… Une autre fois peut-être (faudrait peut-être trouver du travail avant de se payer des voyages)…

Pour l’instant, j’ai les valises à faire, mais comme je viens de découvrir Ouverture facile et que j’en suis déjà au niveau 13, j’ai du mal à décrocher pour attaquer ce que je tiens pour le troisième truc le plus chiant au monde (après essuyer la vaisselle et étendre la lessive).

En plus l’audience de mon blog était en train de remonter, et j’ai envoyé mon cv pour un remplacement de congé de maternité, mais tu parles comme une semaine d’absence va aider tout ça!

Bon, comme je veux pas passer pour la fille qui se plaint tout le temps, j’ajoute que pour une fois on va être assez pour jouer au Loup-Garou, et ça, c’est bien.

Rendez-vous le 1er novembre (ou peut-être le 2, passke sinon Doudou va me dire “à peine arrivée et tu te rues déjà sur ton blog!!!” et ça sera mal engagé pour les 30 ans de mariage, à ce train)

Beuh non, en fait je suis contente, mais j’aime pas faire les valises, c’est pour ça que je suis ronchon.


EDIT: pis j’m'en fous, j’ai un entretien le 2 novembre…

21

10 2005

Comment je n’ai pas couché avec mon patron

L’équipe de Doudou va avoir besoin de deux vacataires un mois ou deux, pour entrer des données, il faut être rapide à la comprenette et savoir taper au clavier. Un job pour Super Marmotte ! (qui a remis l’adsl comme une grosse star en attendant la réception de la nouvelle freebox, l’ancienne ne fonctionnant pas avec une ligne non dégroupée, c’était pas compliqué à faire mais il fallait y penser…)

Outre le fait que ça m’aurait fait un peu d’argent de poche, vu que j’ai plus du tout de sous qui rentrent depuis la fin de mes allocs ; outre le fait que ça m’aurait occupée (passer toute la journée sur l’ordi dans un bureau, plutôt que chez moi, tu parles d’une révolution !) ; outre le fait que le poste que je brigue au cabinet dentaire ne commence qu’en février ; en bref, outre le fait qu’une telle opportunité aurait été tout bénef, j’aurais aussi aimé travailler avec Doudou, juste une fois, juste un mois ou deux, pas plus.

Seulement, il vient d’arriver à son poste, et son directeur ne lui a pas donné le feu vert, parce que Doudou aurait été mon supérieur hiérarchique, et que ça le fait pas. De toute façon, je ne le sentais pas très chaud, il redoutait un peu la réaction du reste du personnel, le jeunot qui débarque et qui fait embaucher sa femme, même pour une toute, toute petite vacation, même si sa femme est un gros génie*, ça la fout peut-être un peu mal pour commencer.

Voilà. J’ai raté une occasion de coucher avec mon boss.

Et chômeuse go on.

* Bah quoi? ;-)

18

10 2005

Tibet et autres contrariétés

ça y est, j’ai pété un plomb. J’ai pas eu besoin de grand chose: j’ai juste regardé un énième JT de France 2. France 2, parce que c’est le journal qu’on regarde dans ma famille, mais permettez moi de croire que c’est pareil sur TF1 (ou réfutez-moi ça vite fait!). J’ai pété un plomb, et j’ai envoyé ceci au médiateur de la chaîne.

“Monsieur le médiateur,

Mon époux et moi sommes plus déçus de jour en jour par le traitement de l’information dans les journaux télévisés, en particulier celui de France 2, chaîne du service public. En effet, nous n’y voyons que sensationnalisme convenu autour de la catastrophe du jour, rapidement expédié pour faire place à une explosion de futilités parfaitement hors-sujet dans le cadre de l’actualité mondiale. Par exemple, ce dimanche 16 octobre au soir, nous avons été gratifiés pendant plusieurs minutes d’un sujet promotionnel pour le dernier Polanski, tandis que l’achèvement de la ligne de chemin de fer reliant le Tibet à la Chine, quant à lui, a été évacué en quelques secondes avec un insignifiant reportage, manquant (sciemment ?) l’occasion de rappeler la situation désespérée dans laquelle se trouve le Tibet aujourd’hui.

Rappeler? Ou plutôt devrais-je dire apprendre… Car j’ai pu constater, à mon grand regret, que mes concitoyens sont pour la plupart totalement ignorants de ce qui se passe au Tibet depuis 50 ans; et il en est de même pour le sort des Tchétchènes, des Karens de Birmanie, et j’en passe. Pourquoi? En partie parce que le JT de 20h diffuse, en lieu et place d’une information véritable et objective, des reportages gadgets sur la fabrication du fromage de chèvre, les soldes, les achats de cahiers à la rentrée des classes ou un cerf qui a « failli se noyer » ! Sans compter qu’ « Oliver Twist » n’est pas le premier film qui bénéficie sur votre chaîne d’une promo gratuite : la semaine dernière, les acteurs de « La légende de Zorro » étaient carrément invités à vendre leur camelote sur le plateau. Pendant ce temps, des peuples sont opprimés dans le plus grand silence journalistique. Dans 10 ans, on fera sans doute un mea culpa rétroactif, comme ce fut le cas l’année dernière pour le génocide Rwandais ; ce qui ne sert absolument à rien, à part à se donner bonne conscience.

Je commence à douter de la déontologie des journalistes. Combien de temps encore vont-ils assurer l’actualité d’il y a dix ans en psalmodiant des « plus jamais ça » stériles et hypocrites ? Quels intérêts servent-ils en masquant la réalité de notre époque ? Préservent-ils le moral des français pour ne pas irriter Sainte Consommation ? Ou bien ménagent-ils la susceptibilité des grandes nations pour des raisons bassement matérielles ? Sacrifions-nous la conscience des français au profit du commerce des chaussettes en synthétique ? Qui tire donc les ficelles des chaînes de télévision publiques ?

Mon époux et moi ne désirons plus regarder le journal télévisé pour le moment. Nous en avons assez d’être pris pour des quiches, maintenus dans un cocon confortable d’information édulcorée. Nous nous informerons par nos propres moyens, et nous tâcherons d’informer nos proches de nos découvertes. Ce n’est pas une tâche facile. Nous croyions qu’il y avait des personnes dont c’était le métier…

Croyez, Monsieur le médiateur, en l’expression de mon profond respect pour la difficile mission qui est la vôtre, et en ma confiance en votre volonté de la mener à bien, pour une information responsable et sans compromis.

Sincèrement,

[Dingue Marmotte]“

17

10 2005

Au bout du chemin (bis)

Si vous saviez à quel point ça me manque…

14

10 2005

Marcus (encore et toujours)

Derrière le rideau, dix minutes avant. L’angoisse monte d’un seul coup, me scotche comme un moustique sur un pare-brise, j’ai les oreilles qui bourdonnent, les genoux qui se font bravo et la pompe cardiaque qui monte en puissance. J’entends la salle qui se remplit. Je ne sais plus rien de ce que je dois dire tout à l’heure. Les machinistes s’affairent et le réalisateur égrène le temps restant. Je touche le rideau du bout des doigts. Dans mon dos la scène noire étale son plancher pentu, je le sens vibrer sous les talons des autres comédiens qui courent se mettre en place. Trac.

Marcus me rejoint. Il me serre dans ses bras, m’embrasse sur le front. Il me dit quelque chose. Une chose. Une seule. Une directive. Un ordre que j’ai suivi sans trop faire exprès, qui m’a permis d’être bonne ce soir-là , ma toute première fois au théâtre, et peut-être ma dernière.

‘ Doudou est là , derrière le rideau, au premier rang. Il faut que tu l’épates. Il faut que tu le subjugues, tu m’entends ? ‘

Et je l’ai fait.

L’histoire voulait que je perde - du moins partiellement - Marcus et que je gagne Doudou ; mais j’ai gagné Doudou grâce à Marcus ; et même si l’on veut m’aider en me démontrant que je l’ai définitivement perdu, je ne l’admettrai jamais, je lui garderai toujours une place dans mon c’ur, et j’emmerde ceux qui trouvent ça ridicule. Je ne trancherai pas le lien effiloché qui m’attache encore à son souvenir, quitte à en souffrir encore un peu. Je suis d’une fidélité absolue à mes attachements anciens, fussent-ils imprévisibles, insaisissables et cruels.

Sur le livre d’or de notre mariage il a écrit :
‘ Sachez que ma porte vous sera toujours grande ouverte ‘.

Alors ?

11

10 2005

Au bout du chemin

10

10 2005

06 octobre 2005

… juste parce que je n’avais pas d’idée de titre.

Nous n’avons toujours pas récupéré l’adsl et, comme à Montpellier, c’est encore la faute de la Poste, puisque Free n’a jamais reçu ma demande d’inscription pourtant dûment envoyée il y a plus de trois semaines.

Par contre, grâce à ma Môman-cette-fée, nous avons récupéré une hélice pour la machine à pain, hélice que nous avions perdue à Montpellier, probablement jetée à la poubelle par erreur. Et ma Môman a dégotté la pièce sur internet. Du coup, nous nous gavons de pain maison, pain blanc, pain aux oignons, pain complet, c’est un vrai délice quotidien, on ne mangerait que ça.

Margot-la-Twingo n’est pas sortie depuis plus de quinze jours maintenant, depuis ma crevaison. Je l’ai emmenée au garage mardi pour lui offrir de nouvelles chaussures, mais ça ne compte pas, n’est-ce-pas! Chartres est absolument infernale au niveau de la circulation, la ville est un chantier géant (nous débarquons toujours dans les villes en travaux), les heures de pointe affichent des files ininterrompues de pauvres pékins asservis à l’automobile, par nécessité ou par habitude, et nous sommes les plus heureux du monde depuis que nous sommes piétons. Par contre, nous avons besoin de Margot pour aller à Carrouf toutes les trois semaines (à Monop’ c’est quand même plus cher, selon mon matheux à moi). Nous faisons des gros stocks et achetons viande et poisson aux petits commerçants en ville entre deux expéditions. Aussi, nous allons passer ce week-end à Dammarie-les-lys et nous irons dans Margot, parce que le trajet en train passe par Paris avec Montparnasse-Gare de Lyon en métro, ça triple pratiquement le temps de parcours, pas top (mais nous allons évidemment nous perdre une fois en région parisienne).

Je passe demain une journée d’essai dans un cabinet dentaire, suite à mon entretien de l’autre jour. Je me suis bien préparée (= je sais ce que je vais me mettre).

Bonne soirée à tous, et à demain si vous le voulez bien!
(et si j’ai le temps avant de partir en week-end)
(et si j’arrive à essorer mon cerveau assez fort pour qu’il transpire un sujet intéressant)

06

10 2005

Keeping an open mind on the subject of God

J’ai eu la crève toute la semaine dernière et je renais doucement de mes cendres. Mon encéphale spongieux tergiverse sur le sujet de cette nouvelle note. De quoi est-il plus urgent de parler ? Du décor du château de Tare Académy qui est plus moche que jamais ? De la cloche de la cathédrale qui sonne presque en continu tous les dimanches ? Des hordes de lycéens que je croise chaque jour dans Chartres ? De mes cheveux nouvellement rouges ? De l’antimanuel d’économie que je n’arrive pas à finir de lire ?

Tiens, si on parlait de mes allocations chômage ? Elles sont terminées depuis le mois dernier, mais je devrais néanmoins recevoir un paiement partiel sur le mois d’août. Mais comme j’ai travaillé deux semaines, je devais envoyer ma fiche de paie aux Assedic pour qu’ils calculent combien ils me doivent. Sauf que début septembre, j’ai changé de région, et comme rien n’est centralisé (ni les Assedic, ni la Sécu, ni rien, quoi !), j’ai du me réinscrire. Alors les Assedic du Languedoc-Roussillon me renvoient, trois semaines après l’avoir reçue, ma fichue fiche de paie, et c’est à moi de la faire suivre aux Assedic du Centre. Font pas chier, déjà, hein !

Trêve de matérialisme. Si on parlait d’ agnosticisme ? J’ai fait ce test intitulé «What’s Your Religious Philosophy?», et je me retrouve agnostique, parce que j’ai coché la case «You think it is impossible to tell whether God exists or not». Selon mon Larousse (gagné à la sueur de mes neurones à la dictée de Pivot en 1995), l’agnosticisme est la « doctrine philosophique qui déclare l’absolu inaccessible à l’esprit humain et professe une complète ignorance touchant à la nature intime, l’origine et la destinée des choses». Tout cela me convient parfaitement, mais je regrette que l’on puisse opposer ceci avec la foi. Et encore plus, qu’on puisse confondre foi et religion. La foi, ce n’est pas revendiquer le contraire d’une « complète ignorance touchante à la nature intime, etc. , etc. », c’est seulement espérer qu’il y ait une réponse à cette question. La religion, c’est une autre affaire, « un drôle de truc », comme aurait dit feu ma prof d’histoire-géo ; il y a des gens pour en parler bien mieux que moi. Mais cocher «You think it is impossible to tell whether God exists or not» atteste d’un esprit scientifique, ni plus ni moins. Que des gens soient capable de cocher «God is omnipotent» ou «There are simple scientific explanations for the universe» me stupéfie (surtout le “simple”; ooooOOOOooooohhhhh). J’ai vu sur Wikipédia des listes d’arguments pour ou contre l’existence de Dieu. C’est du pipi de chat. Le but n’est pas de prouver quoi que ce soit ; c’est ce qui oppose une croyance d’un savoir. Et c’est valable pour les croyants comme pour les athées, dont certains specimens aiment pourtant bien se mettre sur la gueule, parfois. Ce qui est chouette quand on est agnostique, c’est qu’on est pas vraiment tenté de taper sur les pas comme nous. Ce serait de la folie : ils sont beaucoup plus nombreux.

03

10 2005
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