La Fille Aux Craies

On se croirait dans “Ice Storm”. Ce matin la neige a commencé à tomber vers 9h. Elle a tourné en pluie en fin de matinée, mais il faisait si froid que tout a gelé… Les vitres de l’appartement étaient magnifiques, recouvertes d’une couche de glace transparente et moirée. Ce soir, j’ai essayé de fermer les volets mais tout ce que j’ai réussi à faire, c’est attenter à la vie d’innocents passants quand de gros glaçons ont chû sur le trottoir sous ma fenêtre. Alors on s’est contentés de fermer les (tout nouveaux) rideaux fabriqués avec amour par ma Mamou.

Papou et Mamou sont justement partis après une semaine de vacances à Chartres (et deux jours à Trouville), à faire avec nous toutes sortes de travaux manuels: deux paires de doubles-rideaux, un sac pour ma Couz, le petit cadeau de Noël de Loone, un meuble pour la cuisine et un coup de peinture pour la table blanche, qui est devenue fushia. Demain soir, on sera 6, tranquilles. J’aurais voulu faire un réveillon plus partage, comme en 2000, où on avait servi dans une fête solidaire, mais on y a pensé un peu trop tard. L’année prochaine, par contre…

J’ai lancé mon repas de réveillon, rien de très compliqué, 30 minutes de préparation à tout casser, mais c’est tellement meilleur réchauffé, et je serais tranquille demain…

Lundi, on a fait très fort:

- le chauffe-eau fuyait;
- la Twingo a pris un PV pour cause de vignette d’assurance périmée (pour cause d’AXA qui n’a pas envoyé la nouvelle vignette);
- tout était prêt pour fixer les nouveaux rideaux fabriqués avec amour par Mamou, et finalement non pour cause d’une cheville qui se barre (bon ça c’est pas bien grave)

et le pompom:

- notre disque dur a mouru! (et j’avais pas gravé mes photos)

J’vous raconte pas.

Le PC a planté, j’ai demandé un redémarrage, il a commencé une vérification du disque et il s’est arrêté à 43%. Il faisait un petit bruit con genre “clic clic clic”, qui ne présageait rien de bon, et pour cause: après l’avoir débranché, puisqu’il ne voulait plus rien savoir, il n’a jamais voulu redémarrer. Fini. Rideaux. Paix à son âme. DONC on a commandé DEUX nouveaux disques durs. Et puis je ferai mes sauvegardes correctement.

Je suis bien marrie à cause des photos que j’ai sûrement perdues - Doudou fera son possible pour les récupérer mais… Et finalement on est partis deux jours à Trouville. Et il a neigé. Alors j’ai pu refaire la photo de la balançoire dans la neige sur la plage. J’ai toujours du bol dans l’adversité.

Et puis je voulais justement essayer Linux.

Aujourd’hui sur Radio Marmotte, les cloches de la cathédrale qui carillonnent la fin de la messe de Nowel.

(et du réchauffé: la compil de Noël de la Blogothèque de l’année dernière… Mais je ne m’en lasse pas…)

Et Joyeux Nowel!

Une petite rediff de circonstance, quoique légèrement pessimiste, alors qu’en vrai je n’ai rien contre Noël!
D’ailleurs, si vous Nowel vous fait déprimer… Vous n’êtes pas plus mal aimé que rebelle, seulement un peu victime du manque de lumière… Les jours vont grandir maintenant!
A part ça, je voulais mettre mes chants de Nowel favoris, bien kitschouilles, dans Radio Marmotte, mais j’ai perdu le cd :’(

La serre fuse de rires cristallins. Serrés contre les carreaux, les cousins attendent le Père Noël.
Les petits sont blottis contre leurs parents, hagards et tremblants de sommeil; ils sentent l’excitation vriller l’air et éclater dans leur ventre. Les grands scandent le nom du Père Noël.

Enfin, la porte du jardin s’ouvre. Il fait son entrée, plié en deux sous une hotte généreuse. La serre vibre d’acclamations. Il hésite: chaque année Il oublie le chemin. Sous les supplications perçantes des enfants, Il passe sous le grand sapin enguirlandé, disparaît derrière la cabane, reparaît et s’accroupit pour tracer dans la neige, du bout de son gant blanc, un message de Noël. Finalement, Il trouve la bonne porte et entre dans la maison.

Les enfants exultent et trépignent. Il en met un temps! Quand Il ressort, et s’en va sous les cris de joie, on ouvre la serre et tous se ruent dans la pièce voisine, vers des montagnes de paquets si éclatantes qu’elles laissent sur la rétine l’empreinte de Noël.

…

Il s’arrête derrière le mur du jardin. Il entre dans le garage, enlève sa barbe et son costume. Cette année encore, les enfants ne l’ont pas reconnu. Il dissimule le déguisement dans une malle et rejoint le salon pour profiter du spectacle des gosses qui ouvrent leurs cadeaux.

Il n’aime plus Noël. Il n’aime plus Noël depuis que son Père Noël pourrit sous une dalle de marbre, sans son costume rouge, avec une croix pour tout sapin.