Archive for janvier, 2007

On Air Today

Retour de Radio Marmotte !!!
(Accès dans la barre ci-dessus ; Me, ça ne marche toujours pas ?)
Spécial classique parce que, saturée d’entendre Bénabar et Anaïs toute la journée, c’est ce à quoi je carbure au boulot en ce moment.
Blind test pour voir si vous êtes forts ! Essayez de me retrouver au moins le nom des compositeurs !
(Bien sûr, Brunail attendra un peu avant de répondre - hé oui, j’ai un nouveau lecteur, bienvenue !!!)
Question bonus : d’après vous, sur quel morceau Doudou et moi sommes rentrés dans l’église le jour de notre mariage ?

31

01 2007

Les 135 000 000

Un Clic de Maman Marmotte :)

30

01 2007

Impatience

A tous ceux et celles qui, comme moi, attendent quelqu’un…

Désirer quelque chose, attendre depuis longtemps, se sentir prêt, crier à l’urgence, ne rien voir venir, désespérer, et autour de soi, les gens pour qui ça marche, qui semblent tout obtenir sans rien demander, qui trouvent encore à se plaindre parfois, et qui sont bien embêtés, face à vous, qui aimeraient que ça vous arrive, à vous aussi, pour ne plus culpabiliser, pour retrouver un sujet de conversation commun, un terrain d’entente…

Les mots les plus insupportables, les plus injustes, les plus parachutés n’importe comment, pour se débarasser, les plus chargés d’agacement, ce sont encore les “t’es jeune”, les “t’as encore le temps”, les “ça viendra”, comme si ça n’était rien, comme si vous exagériez, comme si votre impatience était malvenue, comme si la mélancolie et la jalousie et la souffrance qui se réveille sans prévenir et éclate et se déverse en longs traits coupants, et vous laboure par-dedans, vous dévore les tripes, comme si tout ça n’était que comédie, mélodrame, sitcom, hobbie, comme si c’était caprice pour emmerder le monde…

A dix-sept ans, je voulais une histoire d’amour, une vraie, du sérieux, qui dure, parce que je suis entière et parce que je ne voulais plus jouer, et pourtant dieu sait que je ne suis pas romantique, je me fichais des couchers de soleil et des diamants monté sur platine, je voulais aimer, rien que ça, c’était là mon désir, avant le bac et avant le permis de conduire, je voulais aimer, c’était bien plus urgent. J’ai attendu, des mois, des années, du moins une, peut-être deux, et le temps passe si lentement à cet âge, c’était long, très long, et j’avais en moi une place vide à remplir, une force vaine à libérer, et j’en pleurais souvent, mais je ne le disais pas trop, à dix-sept ans, qui m’aurait prise au sérieux, à dix-sept ans on est jeune, on a tout le temps, ça viendra…

Un matin, dans l’été, alors que Jolie Blonde et Marcus dormaient encore, j’ai quitté la chambre, mon oreiller dans les bras, et je suis descendue, pieds nus, dans la cuisine, je suis sortie dans le jardin, j’avais le coeur ravagé, Marcus avait passé en boucle la même chanson sentimentale pendant trois jours, il était amoureux d’une fille et moi je n’avais personne à qui penser, c’était comme être une fleur de physalis, écarlate et fragile et vide ; et mon oreiller sur le ventre, en larmes, dans une colère noire, sous le cerisier, j’ai harangué le ciel avec rage, réclamant ma part, gueulant que c’était mon tour, que je l’avais bien mérité, que je ne me laisserais pas faire ainsi, que je n’étais pas la dernière des dernières et qu’il n’étais pas question que tout le monde soit heureux, sauf moi ; jusqu’à ce que je n’ai plus ni larme ni colère ni plus aucune force, et je suis remontée me coucher, entre Marcus et Jolie Blonde, qui dormaient toujours du sommeil des insouciants.

Les fleurs de physalis ne sont pas creuses, en fin de compte. Elles s’affinent encore et encore et finissent par se transformer en une dentelle qui se déchire dans un souffle, mais elles libèrent un fruit rond et orangé, brillant comme le soleil quand il se lève au mois de février. Deux mois après mes incantations jardinières - qu’elles aient provoqué la providence, une quelconque divinité ou une incroyable confiance en moi - un garçon extraordinaire a surgi, et a cueilli ma fleur de physalis.

On n’est jamais trop jeune.

28

01 2007

O.S.N.I.

24

01 2007

Télex

1 sur 132 millions, presque mort : faut vraiment qu’on fasse quelque chose. On va faire quelque chose ^_^

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56 voix dans la catégorie Littérature et 66 dans la catégorie Photo : j’ai pas gagné, mais vous n’avez pas démérité, je trouve ! Merci pour vos votes :)
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J’ai décidé de regarder Les Valseuses parce que je n’avais jamais vu Les Valseuses. C’est pour ma culture. Je ne sais pas pourquoi, j’arrive pas trop à m’identifier aux personnages :]

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Maintenant que le concours du festival de Romans est fini pour ma gueule, je vais penser sérieusement à changer de plate-forme. Travaux importants à venir.

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“Cet après-midi, j’étais en réunion et je me croyais à Poudlard, avec Harry”
(Doudou, qui a enfin décidé de ratrapper son retard en J.K.Rowlingatisation)

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Il paraît qu’il existe des endroits où le sable est blanc et l’eau turquoise. Avec des cocotiers. Des lagons. Du soleil. Des nénuphars géants. Comme je n’ai aucune preuve qu’on ne m’ait pas menti à ce sujet - vu que je ne suis pas allée plus loin que la Sicile - et qu’on avait pas fait de voyage de noces, ça y est, on a craqué : on part à l’île Maurice en avril. Je vais peut-être réussir à bronzer une fois dans ma vie :]

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Je fais d’énormes bisous au Grizzli et à sa maman. Le papa aussi, mais je lui dis “levrette” (et bam !)

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Le monsieur de la librairie m’a offert un agenda “BD” parce que j’ai acheté un guide sur le Japon et le numéro 2 de Fruits Basket. ça s’passe comme ça, à Chartres.

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Je fais un bisou à mon adolescente prépubère préférée. Et je lui tousse à la gueule :oops:
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Fin de retransmission, bonne soirée à tous nos fidèles lecteurs !

22

01 2007

Depuis 1854

C’est bon, Me, t’as compris le pourquoi du comment de la photo du 14 janvier ??? Ou bien je continue ???
:)
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Votez pour la Fille Aux Craies dans la catégorie Photo

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18

01 2007

Héhéhé

Ce matin, place des Eparts, alors que j’essayais de ne pas me faire emporter par des rafales de vent formidables, je me disais qu’il allait falloir que je l’appelle pour lui rappeler qu’il fallait qu’elle pense à éventuellement…

Et ce soir, justement, elle m’appelle pour me dire que dans la nuit, elle a…

:] :] :]

(Appelez moi Nostra Tata Maggie)

18

01 2007

Lucas Coudrier

Il s’appelait Lucas Coudrier. C’était un nouveau.

(Les nouveaux ont toujours été une attraction, depuis l’école primaire jusqu’à la fin du collège. Plus tard, au lycée, il y avait trop d’élèves pour les connaître tous, et les nouveaux n’apportaient plus rien, puisque chaque année, nous changions de classe pour nous retrouver avec de parfaits inconnus.)

Au bout de quelques semaines, Lucas était déjà un élément incontournable de la Quatrième Bleue. Pas un très bon élève, je crois, pas très grand et pas très beau, mais un chahuteur impertinent et rigolo qui animait les cours, même ceux de la draconienne Madame Rivet et de la monumentale Miss Peach ; son talent lui promettait d’être bientôt l’un des meneurs de notre troupeau biactolé.

Mademoiselle Gorgone nous avait traînés un matin, sous prétexte de géologie, visiter une abominable carrière sous la pluie, et subir de soporifiques explications sur la fabrication des enrobés qu’on étend sur les routes. J’étais restée le plus souvent avec Pimousse, qui était en Quatrième Rouge. On avait taillé une bavette un moment avec Lucas Coudrier, et nous avions partagé avec lui quelques pépites.

(En quatrième je me suis nourrie de pépites ‘ de graines de tournesol grillées. J’en faisais un petit stock dans la poche droite de ma blouse. Je les grignotais pendant les cours, puis recrachais discrètement les coquilles dans ma main et les faisais disparaître dans ma poche gauche ‘ contrairement à Pimousse qui les jetait sous le pupitre.)

Je ne me rappelle pas exactement quand c’est arrivé, probablement fin octobre ou début novembre, peut-être pendant les vacances de la Toussaint ; tout ce dont je me souviens, c’est que cette année là , Papou m’avait appris à conduire le tracteur.

Je sais que j’ai vu le journal local de France 3, mais que j’étais occupée à autre chose et que je n’ai pas écouté le commentaire. Et je n’ai pas entendu son nom. Le lendemain je suis allée au collège comme d’habitude. J’ai trouvé qu’il y avait une drôle d’ambiance. Des ‘ grands ‘ de troisième nous abordaient dans les couloirs pour nous demander si nous étions en Quatrième Bleue. Ensuite, il nous tapaient sur l’épaule, ‘ Allez, allez ‘. Rien de plus.

Le soir, à table. Papou : ‘ Elle est au courant, Mamotte ? ‘, Môman : ‘ Je ne crois pas ‘, les deux : ‘ Tu sais que ton copain est mort ? ‘, moi : ‘ Quel copain ? ‘ ; Lucas Coudrier était mort dans un accident de voiture. Au retour d’un mariage, son père ‘ ou sa mère - avait raté un virage, et ils avaient plongé dans le torrent. Un homme avait retrouvé trois cadavres le lendemain : les deux parents et la voiture. De Lucas, aucune trace. Je crois que des plongeurs l’ont cherché quelques temps dans le lac du Bourget. Sans résultat.

Je n’ai pas pleuré, bien sûr. D’abord, je ne le connaissais pas tant que ça. Ensuite, je suis restée très dure jusqu’à 14 ou 15 ans. Je n’avais pas pleuré l’été précédent, quand mon Papy était mort (juste une larme à la sortie de l’église, à la pensée qu’on l’avait mis dans cette stupide boîte ‘ une toute petite larme). Je n’ai pas pleuré non plus l’année d’après, quand le meilleur copain de Papou s’est mis une balle dans le buffet. Les drames n’avaient pas de prise sur moi. Je ne ressentais rien.

Seulement, quelques jours plus tard, quand Monsieur Cornac, le directeur, est venu en Quatrième Bleue pour nous dire que les plongeurs n’avaient toujours rien trouvé, et que les recherches étaient terminées, à ce moment-là , sans prévenir, mon c’ur s’est mis à déborder par mes yeux. Qu’il soit mort, c’était une chose, mais qu’il reste à jamais au fond du lac avec les silures, c’était dur. Et il laissait un frère de 15 ans.

(Ma carapace de grande insensible a commencer à se fêler ce jour là . Elle est complètement fichue maintenant, à force ‘ et pourtant j’en aurais bien besoin parfois, pour ne pas pleurer bêtement sur les moulures des plafonds des mairies et ensuite me faire dire par mon Papou que c’est complètement idiot).

Ma voisine de gauche s’est mise à renifler à son tour. Je me sentais profondément triste et parfaitement crétine de pleurer devant tout le monde (ce qui n’est pas mon habitude ‘ je le dis pour mes belses ‘ mais parfois simplement inévitable). Magali Mufflier, qui avait son pupitre derrière le mien, s’est mise à me faire du pied sous ma chaise. Ce n’est pas vraiment faire du pied, c’était prendre mes pieds dans les siens dans une sorte de communion larmoyante (elle se lamentait chaque jour depuis la tragédie, elle en faisait un peu trop, et j’avais eu plus d’une fois envie de lui en mettre une). Sur le moment, elle m’a légèrement réconfortée. L’ennui, c’est qu’après cet épisode, elle voulait recommencer le dialogue de pieds pendant les cours, alors que globalement, je la supportais assez mal. J’adoptais donc une stratégie d’évitement (je l’ai revue chez Decitre il y a deux ans. Je me suis bien gardée de l’aborder ‘ nous n’avons pas du échanger deux mots de toute notre année de troisième).

Une fois Monsieur Cornac sorti, la classe a tenté de reprendre une vie normale. C’était un peu difficile au début, puisqu’il manquait un élément perturbateur essentiel. Il y avait un grand vide. Le vide laissé par quelqu’un qu’on commençait tout juste à connaître et à apprécier. Un sentiment d’occasion manqué. Un souvenir qui s’éloignait déjà .

Il y a eu une petite célébration à la chapelle du collège. Nous étions tous bien tristes et silencieux. A la sortie, Sacha Fernandel, un autre nouveau dont j’étais amoureuse depuis le début de l’année, est venu appuyer son front contre le mien, quelques instants. Ce fut notre contact physique le plus significatif. Mes parents étaient profs dans l’établissement et leur présence m’ôtait toute audace.

Finalement, la Quatrième Bleue a repris le rythme. J’ai atterri sur le même pupitre que le grand Félix, et nous avons passé le dernier trimestre à nous battre à coup de stylo plume, à dire des âneries à propos de Miss Peach et à balancer des bouts de gomme sur Ronchoin, la créature la plus bougonne que j’ai jamais connue. Cette année là , j’ai pu aller en cours de sport, j’ai eu mes premières ragnagnas et j’ai pris l’avion pour la première fois. Et plus personne n’a reparlé de Lucas Coudrier. Mais chacun a du garder, quelque part, sous un peu de poussière de craie, le souvenir d’un garçon drôle et bruyant, qui était passé chez nous comme un météore.

18

01 2007

Groaaaaaaaaaaarh

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Votez pour la Fille Aux Craies dans la catégorie Photo

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17

01 2007

C’est la gloire !!!

Depuis le temps que je réclame, bande paire d’ingrats, Me m’a enfin fait un fanart.

Bon, je sens que ça va continuer à aller, côté cheville, c’est pas demain que je vais choper le melon avec des fans pareils :]

Edit : hé, c’était l’article n° 1000 !!
On fait une beuverie ????
:]

17

01 2007
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