Archive for juin, 2007

Les dents du chat

Après une première partie de week-end à la cool chez ^ ^ (qui fait un clafoutis qui tue* ), nous voilà rentrés à Chartres pour remettre un peu d’ordre avant demain puisque la marraine de Doudou vient déjeuner avec sa petite famille. Et comme il n’y a rien à la télé, on regarde la première de Secret Story.

Passons sur les secrets ultra-nuls dont on se fout (je suis policier et strip-teaseur), moi, je bloque sur le mec qui se croit en contact avec les extra-terrestres. A l’écouter, je faisais des bonds sur le canapé en le traitant de tous les noms - ce qui n’est pas gentil, mais pas complètement vrai non plus vu que je me traîne toujours comme une grosse larve neurasthénique.

Ce mec fait des paralysies du sommeil et il croit qu’il visite les petits extras de mes deux !!!

Je vous renvoie à wikipédia pour en savoir plus sur ce charmant phénomène, et je m’empresse de vous raconter la plus intéressante que j’ai eu le plaisir d’expérimenter.

L’année qui a précédé mon mariage n’a pas toujours été facile à vivre. Je travaillais près d’Avignon, dans une contrée nouvelle pour moi, où je ne connaissais personne. En septembre 2002, la région avait été dévastée par les inondations, et bien que n’ayant pas été directement frappée, j’avais mal vécu l’ambiance “guerre civile” qui en avait résulté. De plus, certains de mes collègues avaient presque tout perdu, et j’avais réalisé après coup avoir personnellement commis des imprudences en rentrant du boulot coûte que coûte alors que les routes étaient transformées en torrents. L’éloignement, l’isolement, la peur rétrospective et le traumatisme d’avoir touché le malheur de si près m’ont fait passer un très mauvais hiver, pendant lequel je ne sortais de chez moi que pour aller bosser et me réfugiais dans mon lit sitôt rentrée pour y manger et dormir devant la télé allumée en permanence.

Quand je ne rentrais pas en Savoie passer le week-end, je le laissais s’écouler mollement en une sorte de longue sieste perpétuelle.

Un après-midi, je me suis endormie en travers de mon lit, sur le dos, la tête sous la fenêtre, la porte en face de moi. La télé jouait “l’Agence tout risques”. Au bout d’une durée indéterminée, je me suis réveillée et j’ai ouvert les yeux. Ensuquée comme on peut l’être lorsque l’on s’est endormi en journée, je ne cherchai pas tout de suite à me lever, et lorsque je me décidai, aucun de mes muscles ne répondit. Impossible de déplacer ne serait-ce que le petit doigt ; ou plutôt, je croyais bouger, et réalisais l’instant d’après que j’étais toujours dans la même position. Parfaitement paralysée, je n’étais néanmoins que moyennement surprise : ce n’était pas la première fois. J’avais déjà vécu cette expérience et m’étais renseignée : je n’avais pas peur. L’enjeu était à présent de réussir à se réveiller.

Les sens en éveil et le corps en sommeil, je voyais parfaitement la chambre et entendais Looping faire le con avec une chaussette sur sa main et la pluie tomber dehors. Je voyais mes jambes clouées au lit malgré mes efforts pour les soulever. Je pesais trois tonnes.

Soudain, je sentis la douceur d’une fourrure sur mes mains, qui étaient étendues à l’arrière de ma tête. Je reconnus par déduction le chat blanc inconnu qui rôdait dans le jardin depuis quelques jours. Il me frôla un instant les poignets, puis sans bruit, se mit à me mordre les phalanges. Je sentais chacune de ses petites dents acérées se planter dans ma chair. La douleur était vive mais je ne pouvais toujours pas bouger. Je me débattais intérieurement mais restais soumise aux lancinantes minuscules incisives. Ma petite aventure commençait à prendre une tournure franchement pénible.

C’est alors que j’ai entrevu avec horreur une silhouette humaine dans l’embrasure de la porte. Un homme se tenait à l’entrée de la chambre, et il m’observait. Il allait rentrer avec l’intention de me faire énormément de mal. Submergée d’horreur, je reconnus Marcus. L’angoisse fut si forte que je me réveillai tout à fait, me trouvant du même coup délivrée de l’homme menaçant et du chat anthropophage.

L’appartement était fermé à clé et aucun homme n’était entré. De même, la fenêtre close n’avait livré le passage à aucun animal. La chambre était vide. Il n’y avait que moi, et Barracuda.

Ce garçon qui pense avoir été en contact avec les ET a décrit un phénomène que je trouve extrêmement similaire à mes propres expériences : pendant son sommeil, il ouvre les yeux, fait une chute puis voit des “crânes d’oeufs à l’envers”, etc. La variété des hallucinations que l’on peut rencontrer pendant un épisode de paralysie du sommeil est fabuleuse et influencée par notre culture. Par exemple, les japonais la vivent sous la forme d’une vieille dame assise sur leur poitrine qui cherche à les étouffer. Une fois, je me suis même vue du dessus quelques instants. Ce jour où j’ai rêvé que Marcus voulait me trucider dans ma chambre, je commençais à souffrir sérieusement de son éloignement et de son silence inexpliqué. Ce monsieur s’intéresse particulièrement aux phénomènes paranormaux (il a une théorie abracabrantesque sur les traces d’avions). Selon moi, il est sujet aux paralysies du sommeil et il y voit ce qui le travaille le plus…

(à visiter : un site très complet sur le sommeil et ses troubles)

* et il est grave sexy avec sa nouvelle coupe de cheveux :grin: - écrivez à la fille aux craies qui transmettra :mad:

23

06 2007

Sous l’emprise de la Papillotte

Je dors, je dors - enfin, quand Doudou ne fait pas du blender le samedi matin - je dors et je ne blogue pas.

Pourtant, j’ai une idée de post depuis deux semaines, mais je n’arrive pas à prendre le temps de l’écrire (voyez l’étendu des dégâts : deux semaines pour accoucher d’un article, quand je pense à mes débuts où je bloguais une demi-douzaine de conneries par jour, fait pas bon vieillir !)

Bon, pour meubler, je vais faire genre “je me culture”. En ce moment je lis “Marie-Antoinette” de Sweig, “Toutes les familles sont psychotiques” de Coupland et je viens de relire “L’enchanteur” de Barjavel parce que je ne me rappelais plus l’histoire. Dernièrement, j’ai dormi pendant trois heures devant “Pirates des Caraïbes 3″ (on était au premier rang et j’étais obligée de plier le cou selon un angle tellement inconfortable que j’ai préféré m’étaler sur Doudou avec les doigts dans les oreilles pour roupiller), et dimanche, je suis allée voir Shrek avec deux beaux mâles (bruit de la glotte de Marcel). J’ai fait ma première visite à la nouvelle médiathèque de Chartres et j’ai emprunté le DVD de Jambon Jambon (moi aussi je veux un popotin et des robes courtes comme Pénélope). ^ ^ m’a encore prêté plein de musique mais je m’endors toujours sur la première piste, même si c’est du Nine Inch Nails (oui, je suis vraiment fatiguée en ce moment).

Message perso : kiwi, je vais répondre à ton mail.

Message perso bis : Rama, si je te revoie une fois à la télé je vais prendre ma carte à l’UMP :mad:

19

06 2007

Présage

Je roupille dans le hamac. Doudou et Mamou sont aux courses et Papou vaque à ses occupations autour de la maison. Il fait chaud, les vaches du voisin pâturent à quelques mètres, je dors, bercée par les tintements de cloches dans l’ombre du cerisier.

Dans mon sommeil, j’entends au loin Papou qui rouspète. Il grogne, à son habitude, comme sur une bouteille qui refuse de s’ouvrir ou un lacet qui ne veut pas se dénouer. Encore endormie, je m’amuse : mais qu’est ce qu’il a encore à râler ?

Le grognement suivant se termine par un meuglement puissant. Tout à fait réveillée, cette fois, je dois admettre que Papou est étranger à ce cri là . J’avise les tarines dans le verger. Le taureau est sage. Qui se permet de troubler ma sieste ?

C’est une vache qui braille à n’en plus finir. Je descends du hamac, je m’approche derrière un vieux pommier. Quelque chose se balance à son arrière-train. Je cherche des yeux des petits sabots qui voudraient en sortir, quand je m’aperçois que j’ai un temps de retard : le veau est dans l’herbe, léché, déjà propre, presque sec. Il roule comiquemen sous les coups de langue, les quatre fers en l’air. La vache gueule toujours, et elle ne s’arrêtera que lorsque la patronne viendra sur notre appel voir si tout va bien, et ramener à l’écurie la jeune maman et le bébé tout neuf.

Je retourne à mon poste, parfaitement ravie.

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10

06 2007

Vendredi en Vrac

  • Le nombre d’avortements ne diminue pas, malgré l’efficacité et la variété des moyens de contraceptions que nous offre la médecine moderne. C’est parce que les médecins sont mesquins : ils prescrivent la pillule aux femmes, alors que c’est trop difficile de penser à prendre un comprimé minuscule chaque jour (une gonzesse sur cinq oublie sa pillule une fois par mois) - en tout cas, c’est ce que disent les dépêches. Nos grands-mères sont furieusement jalouses de la liberté dont nous disposons grâce à la contraception. Ne sommes-nous pas capables d’apprécier ce privilège à sa juste valeur, et de faire preuve d’un minimum de rigueur pour penser à prendre un tout petit médicament tous les jours à la même heure ? (J’ai pris la pillule pendant six ans, je l’ai oublié une seule fois et une fois, j’ai vomi.)
  • Comme Billy Brown, il a deux enfants, un chien et une femme attentionnée. Il maîtrise l’art de l’EFR :wink: , parle de la décroissance et il rêve d’habiter dans une yourte - mais il n’est pas bricoleur. Il fait des choses avec les pieds des gens. Pour le lire, c’est par . Je me suis étonnée du manque de commentaires, mais je crois qu’il vient de commencer. C’était donc ça …
  • Quelqu’un peut-il me dire ce que c’est que ce truc ?

08

06 2007

N’en parlons plus

Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais je souffre d’un syndrôme étrange, similaire à la phobie du mariage chez certains garçons : je suis totalement réfractaire à l’idée de devenir propriétaire.

A cela, plusieurs raisons. Tout d’abord, je suis une riche héritière potentielle. Je suis fille unique, à mon grand dam, mais je dois admettre que ça comporte au moins un avantage : à moi le magot ! Mes parents ont un appartement (qu’ils ont mis 20 ans à payer) et une maison héritée de mon grand-père, à l’origine un taudis faisant office de débarras, qu’ils ont patiemment rénové pour en faire un havre de paix où l’on vient se reposer, l’été, sous le cerisier. Acheter m’est donc entièrement superflu, à moins de vouloir m’enrichir encore : je ne serai jamais à la rue, et de surcroît, mon meilleur ami Nicolas S. a promis de m’exonérer de mes droits de succession. Heureusement que j’ai calculé qu’il me fallait 16 ans de travail, sans manger ni payer de loyer, pour me payer une semaine sur le Paloma, sinon je me croirais obligée de m’exiler dans le paradis fiscal le plus proche.

La seconde raison, c’est qu’on a beau être Crésus, on n’a malgré tout pas les moyens de s’offrir à l’achat un appartement similaire à celui que l’on loue actuellement : beau, lumineux, convenablement grand pour recevoir, en centre ville pour oublier d’utiliser la voiture, dans une rue charmante. Bien sûr, chacun sait qu’être locataire dans ces conditions est tellement ringuard, et que le bonheur, c’est de posséder une bicoque à trente bornes de Chartres, au milieu des cultures à perte de vue, dans la bouillasse quand il pleut et arrosée de pesticides. Ou un appart un peu pourri dans un immeuble un peu pourri, à l’écart du centre, qui donne au Nord… ça caille, on est dépressifs, on n’a plus de place pour faire dormir les amis, on dépense des fortunes d’essence, mais on est contents : on est proprios !!! Ben non. Non merci.

Et on a aucun apport, aucun, c’est risible. Rien. Nada. Que t’chi. Des clous. Des queues. Ensuite, en admettant qu’un loyer est une manière sûre de flanquer l’argent par les fenêtres, la perspective de m’endetter pour 30 ans m’apparaît comme un traquenard encore plus sûr que le mariage. Trente ans, rien que ça ! Où seront-nous dans trente ans ? On nous vend du sans-engagement à la pelle, vos collègues vous jettent des pierres quand vous annoncez votre mariage parce que “pour la vie, c’est des conneries”, mais tout le monde trouve naturel de rembourser des parpaings pendant trois décennies. Et payer sa baraque le double du prix, parce qu’on est pauvre et qu’on peut pas régler cash ? Et des honoraires pour un notaire barbichu qui roule en coupé ? Et l’assurance du prêt ? Et les impôts fonciers, les rénovations, les travaux votés par la copropriété, le remplacement de la chaudière ; et les inondations, les incendies, les chutes de météorites ?

Doudou argue que nous sommes actuellement en train d’enrichir continuellement notre propriétaire qui n’en a plus guère besoin ; je réponds que je préfère que le mur extérieur qui se casse la gueule dans la cour du voisin soit SON problème plutôt que le mien. Nous n’avons aucun crédit sur le dos, c’est pas beau, ça ??? Ha, nous ne pouvons pas mettre de papier peint sur nos murs, mais qui utilise encore du papier peint ? Nous ne pouvons pas non plus abattre ou monter une cloison. C’est vraiment fâcheux du point de vue de la liberté individuelle, c’est sûr, mais dans notre appart ancien refait à neuf, il n’y a pas grand chose à modifier. Je suis sûre qu’on va trouver une autre distraction pour cet hiver.

Doudou n’abandonne pas. Régulièrement, je trouve seloger.com dans notre historique de navigation. Nous avons déjà été une fois dans une agence immobilière à titre de renseignement. J’ai bien noté que la dame se souciait de nous, à vouloir nous faire éviter les quartiers pleins d’arabes (je retranscris son propos tel quel, juste un tout petit degré de franchise au dessus), mais curieusement, hein, ça m’a encore plus dégoûtée de la chose. J’ai réussi à obtenir plus ou moins de remettre ça à dans un an ou deux. Je suis bien entendu persuadée qu’une fois propriétaire, Doudou va obtenir un poste mairvailleux au bord de la mer et que nous devrons tout revendre dans la foulée.

Que voulez-vous… Nicolas veut une France de propriétaires. Surtout, surtout ne pas le contrarier.

07

06 2007

Ramen et Kraken

C’est pas que ça presse, mais faudrait peut-être que je raconte un peu mon week-end avant l’avènement du prochain ! Week-end “les gars et moi”, comme il se doit :wink:

Sur le samedi, presque rien à signaler à part une compétence ostensible à m’endormir partout, surtout devant “Pirates des Caraïbes”, que ce soit le numéro 2 en DVD sur le tapis du salon ou bien le 3 au premier rang du cinéma, un doigt dans chaque oreille pour me préserver de la bande son puissante comme un avion au décollage. Auparavant, petit passage par la Keufna, comme le veut la tradition ; grand désespoir devant l’absence du volume 14 de Fruits Basket.

Dimanche, lever aux aurores (ça c’est pour me faire plaindre) et embarquement dans une Astra bleu tapette direction Paris (Doudou m’ayant cédé la place du mort après un ou deux p’tits coups). Nous nous frayâmes vaillamment un passage à travers les éternels bouchons pour finalement arriver au Sapporo, 276 rue Saint Honoré, où nous avions rendez-vous avec Marcel, avec une malheureuse petite demi-heure de retard :oops:

Heureusement, le garçon ne s’était pas laissé abattre et était déjà en train de baffrer une préparation de poulpe un peu louche sur le bar. Par contre, ayant organisé la rencontre selon la méthode dite “à l’ancienne” sans échanger ni numéros de portable ni photos, je ne l’ai pas remis de suite, bien qu’ayant repéré en entrant un solitaire pouvant correspondre au signalement recherché. N’ayant aucune pratique en abordage de garçons seuls sur le bar, j’ai attendu qu’il fasse le premier pas, à la suite de quoi il prit son plateau pour rejoindre ma bande à l’étage, provoquant l’émoi de la serveuse qui me toisa avec méfiance avant de me laisser emporter son client (mais qu’est ce qu’elles ont, mes chaussures ???)

Malgré quelques difficultés à gérer de front mon bol de Wakame Ramen et la conversation de mes quatre garçons (comment, je ne vous ai toujours pas expliqué comment je fais ???), je m’appliquai à faire connaissance avec ma toutoute première rencontre bloguesque et le laissai prendre une photo de mes seins - qui ne suscitera aucun tsunami de commentaires sur son propre blog, comme c’est surprenant ! :grin: Observateur, il a remarqué sans me le dire la bague savoyarde de mon arrière-grand-mère, qui était quand même un peu plus difficile à repérer que mon collier en canettes vides écrasées. Il a quand même paru un peu effrayé par mon jeune âge, mais nous nous sommes bien entendus :) Puis nous nous séparâmes, des petits bouts d’algues entre les dents, le monsieur ayant quantité de travail et nous-mêmes nous faisant un devoir d’aller monitorer la gueule de bois d’une chouette amie :razz:

Au retour, j’ai dormi partout dans le train (ce n’est pas sale !)

Voilà . C’est pas que je veux plus vous parler, non non non, c’est que ^ ^ a passé TA (comme Total Annihilation ou encre Tribunal Administratif) à Doudou et que l’accès au pécé m’est pratiquement interdit parce qu’il faut détruire le monde avec plein de machines sanguinaires qui font bip bip. Merci, ^ ^ (et merci d’avoir remis ma couette dans le bon sens, aussi, mais c’est autre chose :grin: )

(ce post est probablement bourré de fautes. Vous gênez pas :oops: )

05

06 2007

Ramen

Au risque de vous décevoir, je ne suis pas morte : j’ai été vue aujourd’hui dans le 1er arrondissement :)

(plusse de détails plus tard, quand j’aurai l’accès au pécé :grin: )

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03

06 2007
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