Posts Tagged ‘hamac’

Farniente

Ne me dites pas que vous ne supportez pas de rien faire. Quoi, vous ne pouvez pas souffrir d’être immobile, inutile cinq petites minutes ? Vous ne vous sentez pas exister en dehors d’une agitation, d’une efficacité permanente ? Vous n’avez rien à dire à vous-même ?

Je peux rester une bonne heure dans l’oisiveté la plus complète. Blottie dans le hamac, sous le cerisier, je me balance un peu, je surveille un champignon qui pousse sur une branche. J’écoute le bruit du vent. Je caresse du bout des doigts, des orteils, les tiges souples de la pelouse. Je ne dors même pas. Je comtemple. Je rêvasse. Je me raconte des histoires. J’aime ces moments où je me suffis à moi-même. Je ne m’occupe pas. Je ne passe pas le temps. Je l’habite.

Il n’y a pas de plus grand luxe que ces instants totalement improductifs. Il n’y a pas de don plus enviable que de savoir en profiter.

(pardonnez-moi : j’y retourne)

18

07 2007

Holiday ! Celebrate !

Après deux dernières semaines épuisantes au boulot à sauver le monde toutes les cinq minutes - et à m’arracher les cheveux sur mon pc que mon chef veut pas me changer :cry: - je suis ce soir en vacaaaaaaaaaaaaaaaaaances pour trois semaines woooohooooooooooooooooo

Au programme : quelques jours chez Catz à Dinard, puis mariage le 14 juillet (pas le mien, hein, avec Doudou on a fêté nos 4 ans le 21 juin), puis deux semaines en Savoie à faire du hamac (dont une semaine à faire du hamac pendant que Doudou infligera du glacier à ^ ^).

Mais pas de larmes : j’aurai internet, d’une, et de deux, je peux difficilement poster aussi peu qu’en ce moment :mad:

Je finis en avouant que je suis tombée accro de Popotamo, découvert en allant sur Miniville sous l’injonction de l’Araignée, et je suis pas peu fière de vous montrer comment je suis cap de faire 37 points d’un coup :perv:

Sur ce, bonnes vacances à vous - ou pas :cool:

06

07 2007

Présage

Je roupille dans le hamac. Doudou et Mamou sont aux courses et Papou vaque à ses occupations autour de la maison. Il fait chaud, les vaches du voisin pâturent à quelques mètres, je dors, bercée par les tintements de cloches dans l’ombre du cerisier.

Dans mon sommeil, j’entends au loin Papou qui rouspète. Il grogne, à son habitude, comme sur une bouteille qui refuse de s’ouvrir ou un lacet qui ne veut pas se dénouer. Encore endormie, je m’amuse : mais qu’est ce qu’il a encore à râler ?

Le grognement suivant se termine par un meuglement puissant. Tout à fait réveillée, cette fois, je dois admettre que Papou est étranger à ce cri là . J’avise les tarines dans le verger. Le taureau est sage. Qui se permet de troubler ma sieste ?

C’est une vache qui braille à n’en plus finir. Je descends du hamac, je m’approche derrière un vieux pommier. Quelque chose se balance à son arrière-train. Je cherche des yeux des petits sabots qui voudraient en sortir, quand je m’aperçois que j’ai un temps de retard : le veau est dans l’herbe, léché, déjà propre, presque sec. Il roule comiquemen sous les coups de langue, les quatre fers en l’air. La vache gueule toujours, et elle ne s’arrêtera que lorsque la patronne viendra sur notre appel voir si tout va bien, et ramener à l’écurie la jeune maman et le bébé tout neuf.

Je retourne à mon poste, parfaitement ravie.

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10

06 2007

Week-end: rapport de police

Vendredi, 21h30.

Arrivée à Tours-en-Savoie après 4 heures de route.
Ma Môman émet quelques hoquets difficilement maîtrisés à la vue de mes pauvres cheveux. Il est vrai que mon henné est encore un peu récent. Après quelques shampooings, le ton “queue de vache” aura (sans doute) laissé place à un enviable reflet auburn.

Vendredi, 23h.

Doudou me force à prendre une douche sous prétexte que ça détendra mon dos, qui me fait souffrir depuis le matin. Sauf que chez mes parents, c’est une Bozzodouche. Qui passe du froid au brûlant puis à nouveau au froid, sans intervention de la main humaine. Au final, je suis folle de rage à force de me brûler, et j’ai toujours mal aux omoplates.

Samedi, 8h05.

Doudou se lève pour aller faire un glacier avec Tom et Lily et son Papa. Lily, elle, elle aime mes cheveux.

Samedi, 10h.

Je me rendors.

Samedi, 14h.

Titou fait une démonstration de vélo sur la place de l’Europe. Je bois un verre avec Domi à la terrasse d’à côté. J’apprends que certains morceaux de musique sont tabous dans la famille.

Samedi, 18h.

Ma Mère-Grand trouve que la vie de femme de fonctionnaire ne comporte rien qui vaille le coup d’avoir mal au dos à force d’angoisse. J’enrage. L’ennui avec les gens qui ont fait la guerre et la lessive à la main pendant la moitié de leur vie, c’est que rien ne les défrise.

Samedi, 18h30.

Domi arrive avec Ernest, mon vieux poupon noir, qui ne sent plus le chocolat et dont l’oeil droit ne ferme plus. Il a été victime de racisme à l’école maternelle publique de Jacob-Bellecombette: les gosses le jetaient contre le mur.

Samedi, 21h.

Ma Môman reçoit deux beaux cadeaux d’anniversaire en avance.

Dimanche, 00h.

Je dors. Je me suis calmée. J’ai décidé qu’on irai dans un endroit chouette et qu’on pouvait de toute façon se débrouiller avec un seul salaire d’ingénieur. Même à trois…

Dimanche, 10h30.

Je viens d’émerger et il se passe quelque chose. Un hélico de la gendarmerie survole le flanc de la montagne pendant plus d’une demi-heure. Mon oncle et néanmoins maire n’est au courant de rien. Nous n’aurons pas d’explications.

Dimanche, 13h.

Pauvre petit lapin. Tellement bon, mariné au vin rouge.

Dimanche, 15h.

Création artistique * au creux du hamac.

Dimanche, 16h.

Où il est question de faire caca dans une boîte aux lettres.

Dimanche, 17h

Tinus n’a pas obtenu la mention très bien à son examen de piano. De toute façon, j’ai jamais aimé les profs de musique et j’ai toujours pensé que le Conservatoire servait à mettre les enfants en conserve.

Dimanche, 17h20.

Je récupère Doudou à moitié cuit.

Dimanche, 19h.

Halàlà, ma brave dame, et les sacs plastiques qui se font de plus en plus rares.

Dimanche, 21h.

Mais bon sang, on n’y est pas encore, en Guadeloupe!

Lundi, 00h30.

Arrivée à Montpellier. J’ai conduit tout le long. Mais à l’aire de Mornas Village j’ai bu un double expresso…
Le frigo a besoin de moi. A intervalles réguliers, il se met à faire un boucan infernal, et ne s’arrête que si je pose un pied dans la cuisine. Si ça continue, je vais bientôt être mûre pour me lever quatre fois par nuit pour les têtées…

Lundi, 04h.

Le miracle qu’on attendait plus: je m’endors. Puissant, le café de Mornas.

* Si vous ne pouvez pas lire ce (gros) fichier, vous pouvez télécharger ici VLC Media Player qui lit la plupart des vidéos sans soucis!

06

06 2005

Le bisou

Le bisou
L’argent ne fait pas le bonheur, mais les hamacs, quand même un peu.

12

10 2004
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