Archive for octobre, 2004

L’écume des jours - Boris Vian

Quand j’ai prêté “L’écume des jours”, de Boris Vian, à ma grand-mère… elle l’a lu, et me l’a rendu en me disant: “Mais il est fou, ce type!”

C’est vrai qu’il fallait les inventer, les deux soleils dans le couloir, les robes à grille de fer forgé, la musique qui fait changer les pièces de forme, les pédérastes d’honneur et l’île cimetierre… et surtout le nénuphar qui pousse dans le poumon de la jolie Chloé, et là, j’en veux à Vian car j’aurais voulu que cette trouvaille poétique soit de moi.

Bon, mieux vaut vous prévenir que l’histoire, même si elle est remplie de bizarreries oniriques jubilatoires, n’est pas spécialement réjouissante. Donc à éviter si votre blog affiche un fond gris et des posts cafardeux , vous vous faites déjà assez de mal comme ça. Pour les autres, attendez-vous à ne plus jamais regarder vos vieux vinyles de la même façon…

26

10 2004

Le Temple

Elle est entrée dans le Temple.

Les imposantes portes se sont ouvertes à son passage, et elle remonte l�allée principale pavée de marbre blanc. Une musique somptueuse tombe des hauts plafonds vitrés et se mêle au chant de la fontaine centrale, qui asperge d�une eau turquoise un couple d�amours dodus. Des bancs de bois sculpté s�étendent entre des palmiers enchâssés dans la pierre, caressés par le soleil qui irradie à travers les larges verrières.

Et soudain, l�apothéose : comme animés par un mystérieux chef d�orchestre, les rideaux de fer se lèvent tous ensemble dans un bruissement métallique, et un ballet de vendeuses élégantes, telles de gracieuses vestales, s�apprête à faire célébrer le culte de la déesse Consommation.

Il est neuf heures.

18

10 2004

Pyla

La belle dune du Pyla

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14

10 2004

Le bisou

Le bisou
L’argent ne fait pas le bonheur, mais les hamacs, quand même un peu.

12

10 2004

Tracteur rose

Un tracteur sur le chenal de la Seudre

09

10 2004

Les onze frères de Trompette

Texte déjà posté sur Fulgures.com à partir d’un thème imposé: utiliser les 10 mots suivants: inégalable, précieux, voie, chute, dommage, pitié, jeux, dire, page, instant.

Trompette n’avait ni frères, ni soeurs.
En chair et en os, du moins!
Du haut de ses quatre ans, elle trouvait dommage de rester toujours toute seule; alors elle s’était inventé onze frères, comme la princesse du conte!
Elle les entraînait dans ses jeux, insensible à l’amusement des adultes qui s’étonnaient de la voir sourire à des êtres invisibles.
Tous les douze, ils s’envolaient pour l’espace sur la balançoire; ils traversaient le désert avec des chevaux de cartons, et quand ils regardaient un livre, c’était toujours le plus jeune frère qui tournait la page. Ce Petit était le préféré de Trompette. Il avait peur du noir et pour le rassurer, le soir, elle l’emmenait à la fenêtre et lui montrait la Voie Lactée et la Grande Ourse, qui veilleraient sur leur sommeil. Quand le Petit tombait, elle le consolait, et lui mimait sa chute drôlement, pour le faire rire.
Jamais les douze ne se disputaient, du moins jamais pour très longtemps. Ils se comprenaient sans rien dire. Leur complicité inégalable rendait sa solitude intéressante. Elle pouvait emmener ses frères partout, et en un instant, dès qu’elle s’ennuyait, rejoindre ses onze pairs pour de nouvelles épopées.
Trompette est devenue grande, et elle sait qu’elle doit sa force à ces précieux compagnons qui ne la laisseront jamais vraiment seule.
Certains auront pitié de Trompette et de ses fantômes… Mais qui peut se vanter de faire partie d’une fratrie inséparable… et immortelle?

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07

10 2004
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