Archive for février, 2009

Scoumoune

Jeudi soir, j’ai perdu mon portable. Il a tout simplement complètement disparu. Il n’était ni dans mes poches, ni dans mon sac, ni nulle part dans la maison, et bien entendu, il était éteint. Il n’était pas non à l’accueil du supermarché où je me suis rendue ce soir là. A moins que Nibbler l’ait volé et dissimulé soigneusement dans un endroit idiot, où je le retrouverai l’année prochaine quand je me serai décidée à faire le ménage, il est vraiment parti pour toujours.

C’était un vieux modèle et je l’ai remplacé dès hier par un portable de pouffe, rose, rempli de musique de d’jeun’s, alors je n’ai pas trop de regrets de ce côté là. Mais j’aimais le petit canard jaune que je l’y avais accroché et que ^ ^ m’avait donné dans une cafétéria, il y a trois mois, à Zurich. Comme notre déménagement en terre dauphinoise me prive de la proximité bienfaisante de ^ ^, ce petit canard était un peu mon objet transitionnel (vous aussi, vous aurez des expressions comme ça quand toutes vos tantes vous auront offert les bouquins de Rufo). Du coup, je suis quand même triste (oui, j’ai 28 ans et je suis triste d’avoir perdu un minuscule canard en plastique ; mais moi au moins je ne mate pas Plus belle la vie)

De plus, mercredi dernier, le lecteur de dvd offert également par ^ ^ (qui venait de s’acheter une Xbox jolie mais un peu cardiaque) a lâché lamentablement en gardant en son sein le dvd numéro quatre de la première saison de Dr House (je SAIS que TF1 passe la saison quatre ; je ne regarde plus la télé depuis février 2008 et je chante la vie). Accros que nous sommes, nous l’avons remplacé dès le lendemain et j’ai pris mon plus beau tournevis pour ouvrir la bête et récupérer mon bien (d’ailleurs, nous avons fini de regarder l’ensemble de la saison et le coffret 2 est sur ma liste amazon…) ; tout est bien qui finit bien.

Sauf que tant de malchance autour des objets provenant de ^ ^ commence à m’inquiéter. Depuis, je le harlèce sur gmail pour être sûr qu’il ne va pas se perdre ou se coincer, émettre des clignotements bleus et refuser d’éjecter quoi que ce soit qu’on ait pu mettre à l’intérieur. Là, il ne répond plus, j’ai peur…

Heureusement, il me reste le canard en plastique jaune, le gros modèle, celui qui est dans la salle de bain, que ^ ^ m’a ramené une fois qu’il était allé à Pigalle pour s’acheter une guitare. Tant que celui-ci ne montrera pas de signes de faiblesse, j’imagine que je peux dormir tranquille.

23

02 2009

Batmaaaaaaaaaan !

Jésus sur une tortilla ou un toast, c’est has-been.

L’autre soir, Batman m’est apparu pendant une crêpe party.

06

02 2009

Helpless

Je me rends compte que je n’ai pas encore fait le deuil d’une certaine illusion de toute puissance, genre “je vais sauver le monde à moi toute seule avec mes petits bras musclés”. A bientôt trente ans.

Bon, certains travers m’ont déjà passé, comme m’énerver sur des cons dans des forums, par exemple. Vous avez vu également avec quelle maîtrise de moi-même j’ai laissé pisser le Con Sur Facebook - et c’était pas facile. En un mot, j’ai pigé que je ne ferai jamais changer d’avis quelqu’un qui pense le contraire de moi, en tout cas, jamais à force d’arguments, que ça soit une règle universelle ou l’effet pur et simple de mon inaptitude à argumenter. Reste une étape à franchir : accepter que ce ne soit pas si grave. La diversité des points de vue est indispensable pour rendre le monde vivable. Sinon, on se ferait chier.

Ce qu’il faut encore que je travaille, en revanche, c’est l’idée que je ne peux pas résoudre les problèmes des gens à leur place, consoler en deux maximes (”mon père disait toujours…”) et donner LE conseil qui va transformer le dépressif en turlupin, le timide en bourreau des cœurs et le mucoviscidosique en attente de greffe en champion olympique du 400m haies (comme vous le voyez, ma névrose est assez grave). Du coup, quand un proche vient me confier un petit coup de mou, j’ai beau faire gaffe, je retombe systématiquement dans mes vieux tics pour lâcher plus ou moins tôt dans la conversation :

- que c’est pas si grave,

- qu’on a vu pire,

- que tout va s’arranger,

- qu’il n’y a qu’à faire ceci ou dire cela,

- que ça ira mieux demain/l’année prochaine/sous le prochain président de la République,

… tics qui m’énervent moi-même quand on me les sert. Conséquence : non seulement je n’arrange rien, mais parfois j’en rajoute une pelletée sur le cercueil encore fumant. Après, je me sens stupide, inutile et particulièrement bécasse.  Pourtant, j’essaye désespérément de me rappeler ce qui me remonte le moral, à moi, mais rien à faire : je ne trouve pas la recette.

Enfin, si. Je SAIS que ce qui me fait plaisir, à moi, c’est juste de déballer mes malheurs, quitte à m’énerver un bon coup (Catz sait comme je peux HURLER sur MSN !), ou à pleurer jusqu’à ce que mes yeux tombent par terre, et après ça, comme par enchantement, je me sens mieux. Je sais donc ce qu’il faut faire pour aider : il faut écouter et faire parler. Au besoin dire “tu as le droit de ressentir ça et je te comprends” (parole qui m’a grandement soulagée à certain moment). Alors pourquoi je ne le fais pas, alors que je le sais ???

C’est si agaçant de sentir toute cette insuffisance. Dire que sans ça, j’étais parfaite :neutral:

05

02 2009
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