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Babycakes blues

Comme ici ce n’est pas un blog 100% jeune maman, je vais vous parler de mon babyblues. Vous n’avez pas mal lu, j’ai bien écrit que ce n’était pas un blog 100% jeune maman. C’est à dire que mon babyblues, en plus de s’en être tenu au strict minimum (disons trois grosses demi-journées), a pris des chemins plutôt inattendus.

L’année dernière, pendant mon voyage à l’île Maurice (et pendant que sur ce blog dansaient les souris), j’ai fait une rencontre. J’ai lu mon premier tome des Chroniques de San Francisco - en version originale, s’il vous plaît. Ci-dessous, une petite photo pour vous re situer le contexte :

Sable chaud, lagons bleus, soleil, poissons tropicaux et pour lire sur la plage, un bouquin avec un vieux slip en photo sur la couverture. Bien que mon anglais ne m’ait pas permis de comprendre les dialogues dans toute leur finesse, j’ai carrément accroché. J’aime les histoires remplies de personnages qui s’entrecroisent. J’aime quand il y a un gros secret qu’on ne connaît qu’à la fin. San Francisco me fait rêver depuis que les photos de voyage de ^ ^ m’ont fait réaliser que c’est là -bas que se trouve la bow-window de La fête à la Maison derrière laquelle Lili et moi voulions toutes deux habiter quand nous étions petites (ici vous pouvez reprendre votre souffle, merci). “Fantasia for two” m’a fidélisée pour toujours, bien que je n’aie aucune affinité pour les chimpanzés. Et voilà comment on se trouve une nouvelle saga à lire après avoir relu douze fois Des semailles et des moissons - celle-ci faisait assez honte à cause de son titre cucul, en fait. Mais lire les Chroniques de San Francisco, c’est sans doute un peu ringuard, mais c’est quand même la classe.

Je n’ai attaqué le second tome qu’une fois enceinte, pendant les vacances de la Toussaint. Et j’ai enchaîné avec les troisième, quatrième et cinquième pendant que Papillotte devenait Nibbler bien au chaud sous mes abdos. Mais la coquine ne m’a pas laissé le temps de lire le dernier épisode, tout pressée de sortir qu’elle était. C’est donc quelques semaines plus tard, après une paire de nuit particulièrement agitées, et dans un état de fatigue assez remarquable que je me suis rendue à la Keufna pour acheter mon Bye-Bye Barbary Lane.

Et c’est là que mon babyblues entre en scène. A l’instant où mon doigt se pose sur la tranche du bouquin pour le tirer hors de son étagère, entre D’un bord à l’autre et Une voix dans la nuit, à cet instant précis, je réalise que ceci est le dernier, tout dernier tome, après, fini, parti, a p’us, et bam, l’eau me monte aux yeux et ça chauffe et ça pique comme des tétons pendant la montée de lait, et voilà que je me retrouve à me balader dans la Keufna au bord des larmes, mon livre à la main, et l’air bête. Tout ce que je vois autour de moi m’émeut encore plus, sans raison, un bébé un peu plus vieux que le mien dans sa poussette, un livre que j’avais quand j’étais petite, une musique qui joue dans un haut-parleur, n’importe quoi. Je m’étais attachée à ces personnages, à cette ambiance, et sans doute aussi à mon gros ventre et aux petits coups de pieds, et tout était fini, pour toujours !

En rentrant, Doudou m’a payé un chocolat chaud à la cannelle à l’Atelier du Chocolat et déjà , c’est allé mieux. Et devinez ce que j’ai découvert la semaine dernière ?

Il va sortir le mois prochain. Croyez-vous que je vais me jeter dessus ? Que nenni ! Il se trouve que d’une part je suis plutôt maniaque sur certaines choses - pas autant que Ron prétend l’être, mais pas loin. J’ai toute la série des Chroniques en poche 10-18, il est hors de question d’acheter celui-ci avant qu’il ne soit sorti en poche 10-18, parce que sinon, il sera pas pareil que les autres et ça va pas être possible. C’est comme ça épicétou. Mais ce n’est pas grave : j’ai toute la vie pour le lire… Et j’espère, pour le poser sur un gros bidon qui bouge…

16

03 2008

Week-end: rapport de police

Vendredi, 21h30.

Arrivée à Tours-en-Savoie après 4 heures de route.
Ma Môman émet quelques hoquets difficilement maîtrisés à la vue de mes pauvres cheveux. Il est vrai que mon henné est encore un peu récent. Après quelques shampooings, le ton “queue de vache” aura (sans doute) laissé place à un enviable reflet auburn.

Vendredi, 23h.

Doudou me force à prendre une douche sous prétexte que ça détendra mon dos, qui me fait souffrir depuis le matin. Sauf que chez mes parents, c’est une Bozzodouche. Qui passe du froid au brûlant puis à nouveau au froid, sans intervention de la main humaine. Au final, je suis folle de rage à force de me brûler, et j’ai toujours mal aux omoplates.

Samedi, 8h05.

Doudou se lève pour aller faire un glacier avec Tom et Lily et son Papa. Lily, elle, elle aime mes cheveux.

Samedi, 10h.

Je me rendors.

Samedi, 14h.

Titou fait une démonstration de vélo sur la place de l’Europe. Je bois un verre avec Domi à la terrasse d’à côté. J’apprends que certains morceaux de musique sont tabous dans la famille.

Samedi, 18h.

Ma Mère-Grand trouve que la vie de femme de fonctionnaire ne comporte rien qui vaille le coup d’avoir mal au dos à force d’angoisse. J’enrage. L’ennui avec les gens qui ont fait la guerre et la lessive à la main pendant la moitié de leur vie, c’est que rien ne les défrise.

Samedi, 18h30.

Domi arrive avec Ernest, mon vieux poupon noir, qui ne sent plus le chocolat et dont l’oeil droit ne ferme plus. Il a été victime de racisme à l’école maternelle publique de Jacob-Bellecombette: les gosses le jetaient contre le mur.

Samedi, 21h.

Ma Môman reçoit deux beaux cadeaux d’anniversaire en avance.

Dimanche, 00h.

Je dors. Je me suis calmée. J’ai décidé qu’on irai dans un endroit chouette et qu’on pouvait de toute façon se débrouiller avec un seul salaire d’ingénieur. Même à trois…

Dimanche, 10h30.

Je viens d’émerger et il se passe quelque chose. Un hélico de la gendarmerie survole le flanc de la montagne pendant plus d’une demi-heure. Mon oncle et néanmoins maire n’est au courant de rien. Nous n’aurons pas d’explications.

Dimanche, 13h.

Pauvre petit lapin. Tellement bon, mariné au vin rouge.

Dimanche, 15h.

Création artistique * au creux du hamac.

Dimanche, 16h.

Où il est question de faire caca dans une boîte aux lettres.

Dimanche, 17h

Tinus n’a pas obtenu la mention très bien à son examen de piano. De toute façon, j’ai jamais aimé les profs de musique et j’ai toujours pensé que le Conservatoire servait à mettre les enfants en conserve.

Dimanche, 17h20.

Je récupère Doudou à moitié cuit.

Dimanche, 19h.

Halàlà, ma brave dame, et les sacs plastiques qui se font de plus en plus rares.

Dimanche, 21h.

Mais bon sang, on n’y est pas encore, en Guadeloupe!

Lundi, 00h30.

Arrivée à Montpellier. J’ai conduit tout le long. Mais à l’aire de Mornas Village j’ai bu un double expresso…
Le frigo a besoin de moi. A intervalles réguliers, il se met à faire un boucan infernal, et ne s’arrête que si je pose un pied dans la cuisine. Si ça continue, je vais bientôt être mûre pour me lever quatre fois par nuit pour les têtées…

Lundi, 04h.

Le miracle qu’on attendait plus: je m’endors. Puissant, le café de Mornas.

* Si vous ne pouvez pas lire ce (gros) fichier, vous pouvez télécharger ici VLC Media Player qui lit la plupart des vidéos sans soucis!

06

06 2005

Mariage en bleu

C’est du réchauffé, je les avais mis sur mon ancien blog, mes mariés bleus… Mais comme Lily les avait trouvés interesting, et qu’ils sont toujours aussi heureux, mes mariés bleus, les voilà à nouveau…

Dédicace à tous les déjà-mariés, les futurs-mariés, et les phobiques du mariage (allez, c’est pas grave, chuis pas sectaire, je l’ai déjà dit, nom d’une jarretière).

20

01 2005

Comme un lac…

J’ai fait ma flemmarde: lever à 13h aujourd’hui. Le mieux, c’est que j’aime même pas besoin de faire la fête pour y arriver.

Message personnel à Jean-Pierre Jeunet: j’ai entendu la musique d’Un long dimanche… sur France Inter, et j’ai su qu’une fois de plus, j’étais tombée amoureuse de ton film. Il faut que j’y retourne. Je veux revoir le vent dans les blés quand ils viennent chercher Clovis Cornillac.

Un grand merci à la cire orientale: que de souffrance, mais quel résultat!

Vers 17h, petit coup de blues. Quand j’était à la fac, un prof nous a expliqué qu’un lac, c’est vivant: les eaux doivent se retourner cycliquement, dessus-dessous, dessous-dessus (Lily, si tu me lis… ) . Sinon, le lac est mort. Le lac du Bourget était en train de mourir avant que l’on fasse gaffe à ne plus trop le polluer.

Je suis un lac vivant, et en ce moment, j’ai les abysses à la surface. Mais je sais ce qui me fait du bien. J’ai donc marché jusqu’à l’intermarché (je n’étais pas sortie encore) pour m’acheter un magazine concon et des pailles d’or, puis je suis rentrée chez moi, je me suis fait couler un bain brûlant, et je me suis mise dedans pour lire mon “20 ans”. Du coup, maintenant, je sais “comment les faire craquer”, ça va me servir (je savais pas faire).

Merci à “20 ans” pour la grosse latte à Guy Carlier. Déjà la dernière fois, y’avait un bon coup sur le bec de Florent Pagny. Si ça continue, je vais m’abonner, moi!

Maintenant que je suis calmée (pour ne pas dire: ramollie), je vais me botter un peu les fesses et finir un cadeau urgent.

En revenant de l’inter j’ai compris qu’il n’était pas question que je trouve du travail avant Noël et qu’on reste encaqués à Bordeaux; mais qu’au contraire, on va manger des marrons grillés sur les Eleph’, écouter le carillon et voir les lumières du boulevard de la Colonne; et puis j’emmènerai ma grand-mère voir Un long dimanche…

24

11 2004
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