Posts Tagged ‘Nibbler’

Fiouuuuuuuuuu

Ayé, ça commence : je stresse.

Je déteste - j’ai toujours détesté - les trucs qui se finissent. Alors même si je suis heureuse de partir à Grenoble, pour plein de raisons, je suis déjà triste de quitter Chartres, pour plein d’autres raisons. Peut-être moins de raisons d’être triste que d’être heureuse, mais pour certaines, au moins aussi grosses.

Je stresse pour le déménagement. C’est pas comme si j’avais jamais déménagé, hein, et c’est pas non plus comme si on allait le faire nous-même (esclavageant trois pauvres copains trop gentils tout un week-end…), puisque le ministère nous payera les professionnels qui font tout bien (des gars musclés) (les copains, c’est pas que vous êtes pas musclés, me faites pas dire ce que j’ai pas dit :money:), et même que mon mari il veut que je m’occupe de rien (la dernière fois, ça a failli me tuer faut dire :ange:), mais bon, je stresse quand même quand je pense à notre vaste bordel, à tout ce que j’aimerais virer avant de partir, j’ai un gros gros sentiment de possessions excédentaires (John Lennon est mon ami), une grosse grosse impression de traîner 15 mètres cubes de bordel inutile en trop (au moins).

Je stresse parce qu’on va voir si on achète, puisqu’on part pour rester dans la région, et acheter, tout le monde sait que ça me stresse, et c’est pas Chondre qui va me faire changer d’état d’esprit, le malheureux :roll:, et pis si on achète on commencera par louer, pour avoir tout notre temps d’attendre la bonne affaire et de tout repeindre de toutes les couleurs, et donc on louera petit, et donc j’ai un sentiment de rétrécitude, et de que va devenir les 15 mètres cubes de bordel inutile en trop sus-cités.

Je stresse parce qu’on ne sait toujours pas la date, officiellement c’est premier septembre mais ça doit se négocier, sauf que là-bas ils veulent premier septembre, évidemment, et moi, premier septembre, je veux pas à cause de toutes les raisons d’être triste de quitter Chartres, de mon sentiment de 15 mètres cubes de bordel inutile à gérer et de mon sentiment de rétrécitude et que premier septembre, ça veut dire passer les vacances d’août à chercher un appart et à régler plein de formalités chiantes et que j’ai pas envie et puis j’ai déjà une rando et le baptème de Nibbler à organiser et merde, premier septembre c’est dans deux mois, pourquoi pas demain 8h pendant qu’on y est ?

Et voilà. Je me réveille toutes les deux heures, la nuit. C’est bien la peine que Nibbler dorme sept heures de suite comme une grande.

25

06 2008

Laurence Pernoud menteuse !

Les manuels de puériculture, c’est bien, mais rien ne remplace le savoir et l’expérience des personnes âgées.

Hier, à la caisse du Monoprix, Nibbler perchée dans l’écharpe contre son papa, regarde sa voisine avec ses petits yeux de fouine puisque tout est intéressant à regarder, en ce moment. La dame, plus très fraîche mais un peu “septuagénaire encore active avec quelques sous qui s’implique dans sa paroisse”, s’extasie comme il se doit, puis dit à Doudou : “c’est si mignon, jusqu’à deux ans !”

Doudou, en bon garçon, ne s’indigne pas trop fort, bredouille :

- oh, ben après aussi…

- ça dépend !

Voilà quelque chose que je n’avais pas lu dans le Laurence Pernoud. Mais grâce à la dame, nous sommes informés : avant deux ans, les bébés sont mignons. Il font des “gagueuguéï”, s’endorment avec une main dans la bouche et l’autre sur la tête, regardent tendrement les vieilles au supermarché. Jamais les bébés de moins de deux ans ne hurlent, bouffis et écarlates, pendant des heures, sans raison ; jamais ils ne bavent des litres gluants sur leur pyjama propre. Jamais les bébés de moins de deux ans ne vous labourent le décolleté avec leurs sales petits ongles tranchants comme des rasoirs que vous n’avez pas eu le temps de couper parce que pour cela, il faudrait qu’ils dorment de temps en temps. Les bébés de moins de deux ans ne vous urinent pas au visage, changent leur saleté de couche tout seuls, et leur caca est comestible.

En revanche, passé deux ans, ça dépend. Il y a les bébés qui restent mignons et qui se mettent à faire la vaisselle spontanément. Et il y a les autres :

- ceux qui soudain n’écoutent plus que System of a down

- ceux qui récitent la Réponse des cosaques zaporogues à vos invités

- ceux qui brûlent des chats dans les parkings

- ceux qui deviennent Bernard Montiel

- et bien entendu, ceux qui tirent la langue aux vieilles à Monoprix.

Laurence Pernoud écrit : “Entre deux ans et deux ans et demie, l’enfant commence à être plus sociable et plus facile à comprendre car il s’exprime mieux. En effet, ce qui l’intéresse avant tout maintenant c’est de parler…”

Voilà comment on perd sa mignonitude : en commençant à parler, et en parlant à tout bout de champ. Un peu comme les vieilles à Monop’, quoi :evil:

16

05 2008

Parrain et tortues

Tout va bien

Aujourd’hui, ça va ! ça va, parce que je suis de bonne humeur !

Raymond Devos

Il fait beau, Nibbler pèse 5 kilos, la CAF va me donner des sous, je me suis faite draguer à l’arrêt de bus, j’ai trouvé des mots croisés à mon niveau et ma toubib est contente de moi.

Pour que mon bonheur soit complet, il faudrait que quelqu’un vienne vider le lave-vaisselle à ma place.

J’attends !

14

05 2008

Shining suédé

Savez vous ce que c’est que suéder ? Il faut que je vous l’explique: suéder c’est retourner le foin en batifolant dans une prairie refaire un film (culte si possible) avec son petit caméscope et les moyens du bord (par exemple, tourner Dirty Dancing* avec le cousin Serge à la place de Patrick Swayze, votre factrice unijambiste pour jouer Bébé, et faire la BO avec la bouche). Bon, le mieux pour comprendre, c’est d’aller voir Be Kind Rewind de Michel Gondry (si vous avez choisi, comme nous, un parrain génial pour Nibbler, qui vous flanque dehors avec Doudou en vous sommant d’aller au cinéma pendant qu’il gère le nourrisson, les boules Quiès et les pots de lait congelé).

Je dois dire que je n’ai pas profité à 100% du film pour deux raisons :

- c’était la première fois que je laissais Nibbler alors j’étais un peu perdue dans ma tête (ho, hé, ça va, hein, faire la première sortie en amoureux à deux mois et demi, c’est pas si mal, je voudrais vous y voir) ;

- je me suis sentie cruellement inculte parce que je n’avais pas vu le tiers des films cités :sad:

mais hier, je me suis rendue compte de la puissance du concept !

Comme je passe plusieurs heures par jour à allaiter sur le canapé, j’ai une consommation de DVD absolument excessive. Comme j’ai déjà regardé tous les nôtres plus une bonne partie de ceux de ^ ^, j’en emprunte aussi à la médiathèque. La semaine dernière, j’ai choisi Shining. J’avais lu le bouquin dans ma période ado “Stephen King” mais je n’avais jamais vu le film. On l’a regardé ce week-end avec Loone, on a trouvé ça super bien filmé et tout et tout. Et hier soir, en fouillant Youtube (j’aurais fait n’importe quoi plutôt que de faire nos bagages pour les vacances qui commencent tout à l’heure à 17h12, je suis ivre de joie à l’idée de partir mais faire les valises, ça me rend :mad: ), je suis tombée sur la version suédée, et le mieux, même si poster des vidéos n’est pas dans mes habitudes, c’est encore de vous la montrer !

Trop fort, non ??? :???:

(ha oui, faut avoir vu la version originale sinon c’est pas drôle :perv: )

C’est malin, maintenant, je ne pense qu’à ça : je veux suédeeeeeeeeeeeer quelque choseeeeeeeeeeeee :D

___

* Bon, j’aime pas Dirty Dancing, mais c’est pour faire plaisir à Supermar :wink:

30

04 2008

Rien à péter

Bon, ça commence à faire longtemps, mais en tant que pédégère mère au foyer j’ai pas le temps, vous savez bien, hein, donc, ça commence à faire un moment que ma cops Catz m’a proposé de donner suite à une p’tite chaîne pas trop chiante : énumérer 6 choses qui n’ont pas d’importance pour moi. Faut dire que ça m’a pris longtemps aussi de trouver 6 choses insignifiantes, vu qu’en tant que choses insignifiantes, j’y pense jamais, c’est logique, hé !

1/ Ma taille. Je mesure 1m60, paraît que c’est petit, mais je m’en fous absolument. Je ne vois aucun intérêt particulier à être une fille grande. Plus de jambes, c’est surtout plus de poils à enlever, et puis c’est toujours utile de pouvoir dormir sur un lit dans le sens de la largeur. Surtout que visiblement, j’aime bien les petits carrés, alors j’aurais l’air fine à faire une tête de plus que mon Doudou. En plus, comme j’ai pas de seins, ça serait même pas intéressant pour lui :ange:

2/ Mon boulot. Rien à foutre d’avoir une carrière. D’abord, il aurait fallu avoir plus de diplômes, et la vie étudiante commençait à me gonfler (en ce qui me concerne, ça a surtout consisté à emmener des boulets ivres aux urgences en pleine nuit). Ensuite, faire 50h par semaine, avoir des responsabilités, emmener du travail à la maison, très peu pour moi. Moi, la CAF me paye pour donner la tétée en regardant des DVD et pour me balader en ville avec Nibbler sous les regards béats des passants qui n’ont jamais vu d’écharpe de portage. (Faut dire que je voudrais bosser, je pourrais plus, mon CDD a pris fin pendant mon congé mat’.)

A oui, c’est que 530€ par mois, c’est sûr… Et donc ? :cool:

3/ Ma voiture. En fait, j’aime bien ma Twingo, elle s’appelle Margot. Et comme je l’aime bien, je la laisse se reposer le plus possible ; elle reste dans la rue, une semaine, deux semaines, parfois trois, parfois on oublie même où elle est garée, heu… Bon, d’accord, on la néglige un peu, mais elle a beau être brave, elle pollue et l’essence est un produit de luxe, et puis c’est plus sympa de tout faire à pied. Les gens normaux, quand ils ont un bébé, bam, ils changent de voiture, parce qu’une Twingo ça fait pas bien et pis c’est pas assez grand pour mettre le lit-auto, la poussette qui pèse 10 kg, le lit parapluie et les boîtes de lait en poudre (et le bébé, aussi, si on l’a pas jeté avec l’eau du bain). Ben nous quand on sort la voiture une fois tous les trois mois pour aller passer le week-end chez ^ ^ :

- on prend pas le lit auto (on n’en a pas, c’est interdit partout ailleurs en Europe parce que c’est dangereux, mais vous pouvez entrer à n’importe quelle heure dans n’importe quel magasin de puériculture, vous trouverez toujours une vendeuse en train de faire culpabiliser un jeune couple enceint sur le mode “les nacelles c’est beaucoup mieux pour les longs trajets, sans ça le bébé n’est pas bien et plus tard il devient Bernard Montiel”) ;

- on prend pas la poussette (on a l’écharpe, vous vous rappelez, celle qui fait l’admiration des passants - sauf chez Kiabi, hier chez Kiabi toutes les mamans à combiné cosy-nacelle-poussette m’ont regardée comme si j’étais du veau congelé) ;

- en guise de lit parapluie Nibbler a dormi entre nous deux (et on l’a même pas écrasée, si si, je vous jure !) ;

et les boîtes de lait, c’est toujours mes seins (que je n’ai pas mais qui produisent bien quand même, la vie est pleine de bonnes surprises). Donc, je ne remplacerai Margot que le jour où le moteur rendra l’âme en plein sur les quais de Seine (bon, ça finit toujours par arriver, ces choses-là, malheureusement).

4/ Acheter. Mais ça, j’en ai déjà parlé.

5/ Avoir une grosse télé 70 pouces Full HD 1080 pixels Dolby Digital Plus, x.v Color, LIVE COLOUR et Motion Flow encastré dans du marbre avec cure-pieds intégré. Je n’ai pas regardé la télé depuis que les garçons m’ont offert la Wii pour mon anniversaire (merci les garçons :love: ), et même si mon combiné télé-magnétoscope que mes parents m’ont offert pour mes 20 ans tout petit tout rond qu’il manque un peu de l’image sur la gauche, est en train de rendre l’âme, c’est toujours assez bon pour nous, non mais sans blague. Et ça marche aussi pour les portables, moi j’ai toujours le modèle d’il y a deux ans qui me coûte 1€ avec le forfait, et je vois pas pourquoi mon téléphone devrait faire télé ou pince à cils.

6/ Être à la mode. Déjà, c’est pas avec 530 € par mois que je peux renouveler ma garde-robe à chaque saison (j’aime les “petites robes par chères” à 250€ dans Glamour). Ensuite, y’a jamais ma taille, sauf chez Pimkie. Et puis quand je vois les photos des magazines féminins, je me marre. Quelqu’un a sérieusement gobé que les bermudas étaient sexy ??? Je prends ce qui me plaît, c’est tout, souvent dans une minuscule boutique de Chartres qui vend un prix ridicule des fringues de marque de la collection passée. Je garde un truc pendant des années, jusqu’à ce qu’il tombe en morceaux ou que je ne puisse plus le voir en peinture.

En plus, je suis décalée. En 2003, par exemple, je voulais me marier en ballerines. Impossible d’en trouver la moindre paire, j’ai fait 50 magasins. L’année suivante, la ballerine était à la mode, on en voyait partout (et je me suis aperçue que j’ai le pied trop fins et qu’aucune ballerine ne me va, je les perds quand je marche :sad: ). Même si ça concerne pas les fringues, ça m’a fait pareil pour les génériques de dessins animés. En 2000, je cherchais la musique d’Olive et Tom pour faire un montage diapo. Une copine m’a apporté un vieux 45 tours. De fil en aiguille, un pote m’a mis sur une cassette tous les génériques de quand on était petits. L’année d’après, c’était la grande mode, ils ont ressortis Capitaine Flamme et tout le toutim, et Chantal Goya a commencé à se produire en boîte. Finalement, je crois que la mode, c’est moi qui la fait :perv: et ça, c’est la classe ! (Je vous conseille donc de changer au plus vite vos skins pour de l’orange :cool: )

Voilà, c’était mes trucs qui comptent pas à moi. La prochaine fois, je vous ferai les 6 choses sans importances auxquelles je fais super gaffe. Et en attendant, bon week-end !!!

25

04 2008

Babycakes blues

Comme ici ce n’est pas un blog 100% jeune maman, je vais vous parler de mon babyblues. Vous n’avez pas mal lu, j’ai bien écrit que ce n’était pas un blog 100% jeune maman. C’est à dire que mon babyblues, en plus de s’en être tenu au strict minimum (disons trois grosses demi-journées), a pris des chemins plutôt inattendus.

L’année dernière, pendant mon voyage à l’île Maurice (et pendant que sur ce blog dansaient les souris), j’ai fait une rencontre. J’ai lu mon premier tome des Chroniques de San Francisco - en version originale, s’il vous plaît. Ci-dessous, une petite photo pour vous re situer le contexte :

Sable chaud, lagons bleus, soleil, poissons tropicaux et pour lire sur la plage, un bouquin avec un vieux slip en photo sur la couverture. Bien que mon anglais ne m’ait pas permis de comprendre les dialogues dans toute leur finesse, j’ai carrément accroché. J’aime les histoires remplies de personnages qui s’entrecroisent. J’aime quand il y a un gros secret qu’on ne connaît qu’à la fin. San Francisco me fait rêver depuis que les photos de voyage de ^ ^ m’ont fait réaliser que c’est là -bas que se trouve la bow-window de La fête à la Maison derrière laquelle Lili et moi voulions toutes deux habiter quand nous étions petites (ici vous pouvez reprendre votre souffle, merci). “Fantasia for two” m’a fidélisée pour toujours, bien que je n’aie aucune affinité pour les chimpanzés. Et voilà comment on se trouve une nouvelle saga à lire après avoir relu douze fois Des semailles et des moissons - celle-ci faisait assez honte à cause de son titre cucul, en fait. Mais lire les Chroniques de San Francisco, c’est sans doute un peu ringuard, mais c’est quand même la classe.

Je n’ai attaqué le second tome qu’une fois enceinte, pendant les vacances de la Toussaint. Et j’ai enchaîné avec les troisième, quatrième et cinquième pendant que Papillotte devenait Nibbler bien au chaud sous mes abdos. Mais la coquine ne m’a pas laissé le temps de lire le dernier épisode, tout pressée de sortir qu’elle était. C’est donc quelques semaines plus tard, après une paire de nuit particulièrement agitées, et dans un état de fatigue assez remarquable que je me suis rendue à la Keufna pour acheter mon Bye-Bye Barbary Lane.

Et c’est là que mon babyblues entre en scène. A l’instant où mon doigt se pose sur la tranche du bouquin pour le tirer hors de son étagère, entre D’un bord à l’autre et Une voix dans la nuit, à cet instant précis, je réalise que ceci est le dernier, tout dernier tome, après, fini, parti, a p’us, et bam, l’eau me monte aux yeux et ça chauffe et ça pique comme des tétons pendant la montée de lait, et voilà que je me retrouve à me balader dans la Keufna au bord des larmes, mon livre à la main, et l’air bête. Tout ce que je vois autour de moi m’émeut encore plus, sans raison, un bébé un peu plus vieux que le mien dans sa poussette, un livre que j’avais quand j’étais petite, une musique qui joue dans un haut-parleur, n’importe quoi. Je m’étais attachée à ces personnages, à cette ambiance, et sans doute aussi à mon gros ventre et aux petits coups de pieds, et tout était fini, pour toujours !

En rentrant, Doudou m’a payé un chocolat chaud à la cannelle à l’Atelier du Chocolat et déjà , c’est allé mieux. Et devinez ce que j’ai découvert la semaine dernière ?

Il va sortir le mois prochain. Croyez-vous que je vais me jeter dessus ? Que nenni ! Il se trouve que d’une part je suis plutôt maniaque sur certaines choses - pas autant que Ron prétend l’être, mais pas loin. J’ai toute la série des Chroniques en poche 10-18, il est hors de question d’acheter celui-ci avant qu’il ne soit sorti en poche 10-18, parce que sinon, il sera pas pareil que les autres et ça va pas être possible. C’est comme ça épicétou. Mais ce n’est pas grave : j’ai toute la vie pour le lire… Et j’espère, pour le poser sur un gros bidon qui bouge…

16

03 2008

Les génies sont incompris, c’est bien connu

Oui, je sais, j’avais dit que j’allais publier plus souvent et tout, mais je voudrais vous y voir, vous, à poster avec des yeux en méats ! Pour vous dire la vérité, j’ai plein d’idées d’articles on ne peut plus bloguesques (donc sur des sujets ultra personnels sans aucune intérêt pour l’édification des masses) mais la plupart du temps, quand je pense à poster, je me sens si ensommeillée que je n’ose pas, de peur d’écrire un truc vraiment chiant.

Bon, pour reprendre le rythme en douceur, je ne vais pas trop forcer aujourd’hui et pomper la moitié du billet sur un email de mon Papou (qui se faisait opérer aujourd’hui, rien de grave mais vous savez comment sont les hommes, le tronc est au fond de la salle, merci pour lui).

Mon Papou m’envoie souvent des mails qui me font penser qu’il devrait ouvrir un blog, tant il sait raconter des faits complètement banals en les rendant tantôt lyriques, tantôt tordants. Pour l’histoire qui nous occupe aujourd’hui, faisons si vous le voulez bien une remise dans le contexte. Il s’agissait de clamer au monde émerveillé la naissance de Nibbler (oui, Gabrielle s’appelera ici Nibbler, et si vous n’êtes pas téléculturés, wikipédia est votre ami). Seulement, vous n’avez pas idée du prix des faire-part, pour un peu qu’ils soient un peu évolués genre rose et bleus parsemés de petits anges tout nus et de boulettes d’organdi parfumées à la cannelle ; et moi, je suis radin. De plus, et désolée si je vexe des gens, mais j’aime pas trop quand on détaille les mensurations du bébé genre on le connaît pas encore bien alors on vous dit ce qu’on sait de lui pour l’instant et ce qu’il a de mieux c’est sûrement son périmètre crânien ; de toute façon si on avait précisé “1kg960 - 42 cm”, tout le monde aurait flippé grave. Dernière chose : nos ainés, parents confirmés de six mois avant nous, nous avaient prévenus qu’on aurait autre chose à faire une fois le colis livré que de se prendre la tête à imaginer ou même à commander des foutus faire-part. Mon cerveau formidable, seul organe laissé à peu près entièrement fonctionnel à la fin de ma grossesse, a donc élaboré une solution inédite : faire à l’avance une maquette de faire-part sous The Gimp, avec juste la photo, le prénom et la date de naissance à compléter, et une fois l’affaire faite, balancer le jpeg sur un site de développement en ligne et recevoir 200 faire-part couleur pour 22 euros et 90 centimes.

Seulement voilà . Les gens sont un peu conventionnels. Alors un truc sur du papier photo avec une photo et pas de mensurations de bébé, c’est pas un faire-part, c’est une photo, même si y’a un poil de texte (prénom, date et adresse pour recevoir les cadeaux, hé ! ) et que vous avez par ailleurs dépensé une fortune en envoloppes de couleur pour faire festif. Et là je laisse la parole à mon Papou qui me raconte la réaction des gens qui ont déjà reçu le bazar :

“Nous avons rencontré Georgette (oui oui oui!!!) qui venait de recevoir la “photo” ; la Rose aussi, était très heureuse de la “photo” et Mademoiselle Shumiski aussi, a trouvé si jolie la “photo”. Personne ne semble penser qu’il peut s’agir d’un faire-part : pour de l’originalité, vous avez réussi, puisque vous renouvelez complètement le vieux concept de “faire-part” ! Simplement, comme y’a pas de cigogne, de rose ou de chou de bruxelles, pas mention du poids, de la taille ou pas de phrase du genre “nous sommes si heureux d\’avoir accueilli un SDF à la maison en plein mois de janvier…”, personne ne peut même imaginer qu’il puisse s’agir d’autre chose que d’une simple “photo”.

A LR aussi, nous avons déjà reçu de nombreux témoignages de sympathie par rapport à la “photo”. La prochaine fois, vous enverrez une “sculpture en béton précontraint” ou bien une “pâte à sel”, et on aura des remerciements et des compliments pour le “joli béton” ou pour la “pâte à sel” ou pour le joli “masque de mardi-gras en papier”, ou pour la “pomme de terre” si vous avez décidé de graver le visage en bas relief dans une patate.

En fait votre véritable originalité consiste à ce qu’elle passe inaperçue, parce que les gens doivent se dire en tapinois : “Quand même, ils auraient bien pu nous envoyer un faire-part“! “

06

03 2008

Et Papillotte devint Papillon

Je sais que je ne suis pas venue depuis près d’un mois et que je n’ai même pas souhaité la bonne année… mais j’ai des excuses !!!

Papillotte a en effet décidé de venir au monde le 4 janvier, soit avec pile un mois d’avance ; mais l’explication est simple une fois qu’on a dit que c’était une fille : elle voulait sûrement faire les soldes ! Pour l’instant, c’est raté : elle est toute peuuuutite et après 12 jours à faire le coq en pâte en néonatologie, elle a pu rentrer à la maison avec sa maman, mais elle doit pour l’instant éviter les grands magasins pour cause de trop fragile pour prendre le risque de choper un microbe.

Evidemment, elle est magnifique, et en plus, elle ne pleure presque pas : bref, c’est un ange, mais vu son prénom, c’est pas étonnant !

free music
:love:

22

01 2008
  • Catégories

  • Méta

  • Archives



  • Google Analytics Alternative