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Shining suédé

Savez vous ce que c’est que suéder ? Il faut que je vous l’explique: suéder c’est retourner le foin en batifolant dans une prairie refaire un film (culte si possible) avec son petit caméscope et les moyens du bord (par exemple, tourner Dirty Dancing* avec le cousin Serge à la place de Patrick Swayze, votre factrice unijambiste pour jouer Bébé, et faire la BO avec la bouche). Bon, le mieux pour comprendre, c’est d’aller voir Be Kind Rewind de Michel Gondry (si vous avez choisi, comme nous, un parrain génial pour Nibbler, qui vous flanque dehors avec Doudou en vous sommant d’aller au cinéma pendant qu’il gère le nourrisson, les boules Quiès et les pots de lait congelé).

Je dois dire que je n’ai pas profité à 100% du film pour deux raisons :

- c’était la première fois que je laissais Nibbler alors j’étais un peu perdue dans ma tête (ho, hé, ça va, hein, faire la première sortie en amoureux à deux mois et demi, c’est pas si mal, je voudrais vous y voir) ;

- je me suis sentie cruellement inculte parce que je n’avais pas vu le tiers des films cités :sad:

mais hier, je me suis rendue compte de la puissance du concept !

Comme je passe plusieurs heures par jour à allaiter sur le canapé, j’ai une consommation de DVD absolument excessive. Comme j’ai déjà regardé tous les nôtres plus une bonne partie de ceux de ^ ^, j’en emprunte aussi à la médiathèque. La semaine dernière, j’ai choisi Shining. J’avais lu le bouquin dans ma période ado “Stephen King” mais je n’avais jamais vu le film. On l’a regardé ce week-end avec Loone, on a trouvé ça super bien filmé et tout et tout. Et hier soir, en fouillant Youtube (j’aurais fait n’importe quoi plutôt que de faire nos bagages pour les vacances qui commencent tout à l’heure à 17h12, je suis ivre de joie à l’idée de partir mais faire les valises, ça me rend :mad: ), je suis tombée sur la version suédée, et le mieux, même si poster des vidéos n’est pas dans mes habitudes, c’est encore de vous la montrer !

Trop fort, non ??? :???:

(ha oui, faut avoir vu la version originale sinon c’est pas drôle :perv: )

C’est malin, maintenant, je ne pense qu’à ça : je veux suédeeeeeeeeeeeer quelque choseeeeeeeeeeeee :D

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* Bon, j’aime pas Dirty Dancing, mais c’est pour faire plaisir à Supermar :wink:

30

04 2008

Trois instants lacrymaux

Ceth demande trois films devant lesquels j’ai pleuré ; en fait je suis susceptible de pleurer devant n’importe quel film comprenant une séquence de personnage en larmes, de personnage à l’enterrement de son meilleur ami mort d’overdose, de personnage se faisant arracher son enfant des bras pour partir à la chambre à gaz, de Marie-Antoinette à l’accouchement de cette pute de Comtesse d’Artois.

J’ai donc choisi trois passages tirés de trois films que je re-regarde régulièrement, comme les gosses, et qui me font pleurer à tous les coups, ce qui est bien pratique quand j’ai chopé une saloperie dans l’oeil à cause de mes foutus cils encore plus courts que des cils de garçon.

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Comme mon mari est parfait, alliant avec modestie une virilité toute en muscles puissants et une sensibilité qui le pousse parfois à oublier de regarder la seconde mi-temps des matchs de foot pour zapper sur des documentaires sur la haute couture (si si), il réclame régulièrement à revoir Love Actually. Aucun problème, Love Actually, j’adore, même avec un type à côté qui répète pendant tout le film que “décidément, les anglais sont vraiment hors concours sur les comédies”. Par contre, j’ai pratiquement toujours une envie subite de pipi au moment où Emma Thompson s’apprête à ouvrir son cadeau de Noël, et on me voit réapparaître comme par hasard dix bonnes minutes plus tard. Je ne supporte pas cette scène où elle pleure dans la chambre, elle m’avait déjà fait chialer quand j’étais allée voir le film à sa sortie au cinéma, et depuis, quelques évènements familiaux sont survenus qui me rendent la situation insoutenable. Comme être adulte, c’est savoir éviter ce qui nous fait mal, je préfère la fuite, à moins d’avoir un moral d’acier ce jour-là (par exemple si Sharky a posté une photo de ses fesses, ou si Bigornite est en RTT.)

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Légendes d’automne est une blague récurrente pour mes copines et moi, pour toutes sortes de raisons pas avouables. Seul petit problème : je n’avais pas vu le film, et elles étaient obligées de me raconter l’histoire avec tous ces personnages de la même famille qui couchent avec la même fille, prénoms, chronologie, c’était pas facile à suivre (cette Susannah, quelle foutue coquine !). Heureusement, Supermar a fini par m’offrir le DVD à Noël, et partie pour le regarder au second degré, il se trouve que j’ai bien aimé.

J’ai du vachement bien aimer, même, parce que je le re-regarde aussi régulièrement. J’ai un peu honte, mais j’adore. Et pas qu’à cause de Brav Tipp, hein, à cause que j’aime les histoires où tous les protagonistes sont malheureux, et en particulier, je raffole des personnages qui pourraient tout avoir, et qui gâchent tout consciencieusement tellement ils sont remplis de démons jusqu’à l’occiput, à la Heathcliff. Et dans Légendes d’automne, la scène qui me permet de tremper mon oreiller, c’est bien entendu la scène de la foire, quand Alfred et Susannah rencontrent par hasard Tristan avec sa femme et ses deux fistons. Les premiers sont malheureux à crever, les seconds tellement heureux qu’on arrive même plus à être jaloux (mais bon, c’est Légendes d’automne, hein, ça va pas durer…) et la pauvre Susannah qui est là , qui a tout perdu, aux côtés de son grand pète-sec de mari qui ne lui a même pas fait d’enfant, et qui regarde l’amour de sa vie heureux avec une autre, et son gamin qui ressemble tellement à son ancien fiancé mort (excusez du peu), toute cette détresse, tout ce gâchis, toute cette cruauté, moi ça m’essore les tripes à 800 tours/minute.

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Mais alors, le film que je regarde quand j’ai besoin d’ouvrir les vannes un bon coup, c’est définitivement Tout sur ma mère. Là aussi, une bonne dose de drames (un père absent, un fils mort, une religieuse sidéenne enceinte d’un travelo, tout…) mais aussi de l’humour à proportion égale : le régal. Et la scène qui m’achève se résume à une toute, toute petite phrase, quand le père de Rosa, qui perd la boule, se désole de ce que son chien va “vraiment avec n’importe qui”. Rideau.

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Bon, et puis je pleure aussi quand Forest demande “est ce qu’il est normalement intelligent ?” ; pendant l’enterrement de Gareth ; quand Stewart coupe le doigt d’Ada ; à la mort d’Edward Bloom ; quand tombe la tête de Tuptim ; quand Mathilde retrouve Manech ; à cause du manteau de la petite fille en rouge ; et bien sûr, quand Marie-Antoinette assiste à l’accouchement de cette pute de Comtesse d’Artois.

:mad:

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NB : attention, commentaires bourrés de spoilers !

16

10 2007
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