Posts Tagged ‘ramens’

Les folles aventures de la princesse Leia en Californie (4)

Les quelques clients de l’Olympic Café ne pouvaient s’empêcher de lorgner la première banquette sur la gauche, sur laquelle un animal velu lapait du lait à la Blédine pendant que trois personnages saugrenus se gavaient de pancakes à la banane : un Jedi, un bellâtre et quelqu’un qui n’avait même pas honte de porter deux énormes macarons sur sa tête. Seule la serveuse, professionnelle, réussissait à garder son sérieux tandis qu’elle allait remplir périodiquement leurs mugs d’un café aussi abondant que dégueulasse. De même, elle resta de marbre lorsque Luke, vibrant de générosité, la gratifia d’un “keep the change !” princier alors qu’il manquait précisément cinq bons dollars pour que son règlement soit exact.

Mortifié d’avoir passé pour un parfait imbécile, Luke retrouva cependant le sourire quand nos héros s’aventurèrent dans le métro en quête du Café Floré (disons que ça se produisit après qu’on eut compris le fonctionnement des bornes de change, puisqu’il faut payer le métro en quarters et qu’il est nécessaire en premier lieu de comprendre et comment changer des billets de 5 dollars en pièces de 25 cents - et il fallait bien deux ingénieurs et un bébé de 14 mois pour trouver la solution de l’énigme).

Après, tout devint simple. Descendre du métro à Castro St Station. Déplier son plan pour savoir de quel côté partir sur Market. Attendre environ 12 secondes. Dire bonjour au petit vieux à lunettes roses qui vient spontanément vous aider. Ecouter ses indications. Dire au revoir et le regarder partir. Attendre 25 secondes. Le regarder faire demi-tour en clopinant à toute vitesse. L’écouter s’excuser de son erreur. Partir du bon côté.

(Impossible de crever la gueule ouverte, perdu au milieu de San Francisco. On reste encore moins longtemps debout avec un plan à la main, que vivant sur la bande d’arrêt d’urgence de l’A7 un samedi de chassé-croisé.)

Le café Floré est sous une serre, ce qui rappelle de merveilleux souvenirs de Noël à la princesse Leia. Fort curieusement, l’endroit n’est pas prévu pour les poussettes, et on aurait renoncé à y entrer, si un client n’en était pas sorti pour signaler son départ imminent et réserver sa place à nos aventuriers ravis (impossible de crever la gueule ouverte, ma brave dame). Il apparaît que si les trios mixtes accompagnés de bébés sont plutôt exotiques en ce lieu, il y est encore plus étrange d’y boire des pintes d’Anchor Steam à dix heures du matin. Qu’importe, pensait Leia, j’assume ma différence - même si cette pendule, là au mur, me fait un peu peur.

Après ce petit stimulant, Han, Luke, Leia et Chewbacca suivirent, pédibus, un itinéraire musclé qui consistait à grimper jusque sur Tank Hill, admirer la vue circulaire sur San Francisco et sa baie, voir une maison bleue accrochée à la colline, descendre la poussette à bras dans un chemin caillouteux, dégringoler jusqu’à Golden Gate Park et échouer à louer des vélos avec porte-bébé selon le vieil adage “Il y a plus de chiens que d’enfants à San Francisco”. Au Café Cole, ils mangèrent de très bons sandwiches en admirant la fresque de l’évolution de l’univers, mais se firent considérablement arnaquer sur le pourboire. De plus, Han n’osa pas commander un jus d’herbe de blé et s’en plaignit généreusement pendant tout le reste du séjour.

Restaurés, les trois amis et demie s’engagèrent dans le parc, complètement désemparés par ses proportions et par le fait qu’il soit traversé par des voitures (c’est que le parc Mistral est juste un peu plus petit). Han et Luke avaient aussi un peu peur de la faune locale, mais pas Leia et Chewabacca qui n’ont jamais faibli devant quelques zombies sapés comme des vampires. Un peu plus loin, devant le California Academy of Sciences, une dame attendait, élégamment déguisée en méduse :

- Nothing religious, it’s my friend’s birthday and he likes jellyfish !

On eu tout le temps de s’étonner des oiseaux du coin d’où sortaient d’étranges bruits, pendant que Chewbacca profitait de la faiblesse de Luke qui avait accepté de lui faire monter et descendre indéfiniment les escaliers du Temple of Music. Une fois que son parrain n’a plus eu une seule vertèbre en place, la Créature capitula et tout le monde se dirigea vers le Japanese Tea Garden. De charmantes jeunes filles en kimonos servirent du thé vert en s’extasiant sur la bouille du Wookie (kawaii !), jusqu’à ce que celui-ci se mette un doigt dans le nez. Han et Leia étaient honteux, mais Luke se délectait de son fortune cookie qui lui promettait la réalisation de son vœu le plus cher.

On rentra ensuite en bus, mais non sans s’arrêter au Japan Center pour acheter des bento et manger des ramens. Un peu revêche, la serveuse s’égaya pour de bon lorsque Chewbacca lui lâcha un énorme “Sankiou”, exploit notoire et à ce jour non renouvelé. Il fallu à tous les quatre beaucoup de courage pour regagner l’hôtel, et on s’effondra à nouveau entre les draps avant dix heures du soir.

Tuyaux :

  • A l’Olympic Café (553 Geary St), l’accueil est sympatique et le petit-dej pas trop cher (compter 40$, pourboire inclus, pour trois + un bébé) ; réhausseur fourni pour Nibbler
  • Payer son ticket de métro est une vraie galère. Conserver chaque quarter et y veiller comme à la prunelle de ses yeux. Jamais vu un système aussi merdique…
  • Le type du Café Cole n’est pas très sympa, et il s’octroie un pourboire exorbitant. Recompter.
  • Les bento sont ridiculement peu chères à la supérette du Japan Center. 14$ pour deux bento + leur élastique + leur petit sac. Faire un stock : je regrette chaque jour de ne pas en avoir pris plus…
  • Les fortune cookies ne disent pas toujours la vérité. Enfin, pas à court terme. Et c’est pas remboursé. Mefiat.
  • Il y avait de très jolis bonzaïs au Japan Center. Onii-chan était plus que tenté, mais faute d’info sur le moyen de faire rentrer des végétaux en France, il n’a pas pris le risque. Si quelqu’un connaît la législation en la matière…

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05 2009

Ramen et Kraken

C’est pas que ça presse, mais faudrait peut-être que je raconte un peu mon week-end avant l’avènement du prochain ! Week-end “les gars et moi”, comme il se doit :wink:

Sur le samedi, presque rien à signaler à part une compétence ostensible à m’endormir partout, surtout devant “Pirates des Caraïbes”, que ce soit le numéro 2 en DVD sur le tapis du salon ou bien le 3 au premier rang du cinéma, un doigt dans chaque oreille pour me préserver de la bande son puissante comme un avion au décollage. Auparavant, petit passage par la Keufna, comme le veut la tradition ; grand désespoir devant l’absence du volume 14 de Fruits Basket.

Dimanche, lever aux aurores (ça c’est pour me faire plaindre) et embarquement dans une Astra bleu tapette direction Paris (Doudou m’ayant cédé la place du mort après un ou deux p’tits coups). Nous nous frayâmes vaillamment un passage à travers les éternels bouchons pour finalement arriver au Sapporo, 276 rue Saint Honoré, où nous avions rendez-vous avec Marcel, avec une malheureuse petite demi-heure de retard :oops:

Heureusement, le garçon ne s’était pas laissé abattre et était déjà en train de baffrer une préparation de poulpe un peu louche sur le bar. Par contre, ayant organisé la rencontre selon la méthode dite “à l’ancienne” sans échanger ni numéros de portable ni photos, je ne l’ai pas remis de suite, bien qu’ayant repéré en entrant un solitaire pouvant correspondre au signalement recherché. N’ayant aucune pratique en abordage de garçons seuls sur le bar, j’ai attendu qu’il fasse le premier pas, à la suite de quoi il prit son plateau pour rejoindre ma bande à l’étage, provoquant l’émoi de la serveuse qui me toisa avec méfiance avant de me laisser emporter son client (mais qu’est ce qu’elles ont, mes chaussures ???)

Malgré quelques difficultés à gérer de front mon bol de Wakame Ramen et la conversation de mes quatre garçons (comment, je ne vous ai toujours pas expliqué comment je fais ???), je m’appliquai à faire connaissance avec ma toutoute première rencontre bloguesque et le laissai prendre une photo de mes seins - qui ne suscitera aucun tsunami de commentaires sur son propre blog, comme c’est surprenant ! :grin: Observateur, il a remarqué sans me le dire la bague savoyarde de mon arrière-grand-mère, qui était quand même un peu plus difficile à repérer que mon collier en canettes vides écrasées. Il a quand même paru un peu effrayé par mon jeune âge, mais nous nous sommes bien entendus :) Puis nous nous séparâmes, des petits bouts d’algues entre les dents, le monsieur ayant quantité de travail et nous-mêmes nous faisant un devoir d’aller monitorer la gueule de bois d’une chouette amie :razz:

Au retour, j’ai dormi partout dans le train (ce n’est pas sale !)

Voilà . C’est pas que je veux plus vous parler, non non non, c’est que ^ ^ a passé TA (comme Total Annihilation ou encre Tribunal Administratif) à Doudou et que l’accès au pécé m’est pratiquement interdit parce qu’il faut détruire le monde avec plein de machines sanguinaires qui font bip bip. Merci, ^ ^ (et merci d’avoir remis ma couette dans le bon sens, aussi, mais c’est autre chose :grin: )

(ce post est probablement bourré de fautes. Vous gênez pas :oops: )

05

06 2007

Ramen

Au risque de vous décevoir, je ne suis pas morte : j’ai été vue aujourd’hui dans le 1er arrondissement :)

(plusse de détails plus tard, quand j’aurai l’accès au pécé :grin: )

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03

06 2007

Des petits bonheurs d’être francophone

Comme vous le savez, ou comme vous ne le savez pas encore, mais bientôt, puisque vous le saurez sans aucun doute après la lecture de cette phrase (qui peut être faite à haute voix, pour aider à la compréhension) le franponais, c’est rigolo (maintenant, vous le savez, comme quoi, j’ai peut être des dons de divination….). On se marre, c’est super, on dit “ohohoho !! les japonais, eux, ils sont drôles !!” mais vous avez essayé de manger des ramen en criant “ITADAKIMASU!!!” et sans en mettre partout sur la personne qui mange devant vous ? Moi jamais (en fait juste en les mangeant j’en fout partout).
Comme vous le savez peut être, mais là , c’est moins sûr quand même, j’ai eu l’immense privilège de rendre une petite visite au Gouverneur Shwarzenegger (il doit manquer des lettres, mais le son est là ) dans son état de Californie (qui n’est pas comme les états d’âme d’éric… spéciale dédicaces à tata Maggie qui adoooore). Bon, j’ai pas vu Arnorld (enfin, j’ai vu son squelette en acier quand même hein) mais je me suis aperçu qu’on fait beaucoup de bruit autour des japonais, et que les américains, on leur passe tout ! (mais ils souffrent quand même)

Donc, sous vos yeux ébahis, voici mes photos de franponais américain (ou franglais, comme parking quoi, ou encore franricain mais ça sonne moins bien) !

Commençons par une sympa, pas agressive, bien au contraire : la crêperie Chez Maman.
Chez Maman
Tellement rooomantique !!! Le Café Mouffetard où on peut gentillement se blinder la gueule avec des liqueurs, de l’eau de vie, du Côtes-de-Rhone et de mairvailleuses Bières-Export (mais si elles sont à l’export, c’est moins pratique à boire hein… Sauf pour la 33 du même nom… mais est-ce de la bière ?).
Café Mouffetard
Tout à côté du Café Mouffetard, le formidable Lenicet où les Dames du tout-Paris se retrouvent pour se tartiner le visage de hautes-crêmes en attendant leur époux (qui doivent boire du Bordeaux à cette heure).
Lenicet, haute crême
Plus classe encore (si si) l’Hotel Bijou (en fait, rien à redire, je trouvais juste la déco ultra-kitsh).
L'hotel Bijou
Et enfin, mes préférés : La Boulange et Le Petit Marchet (je dois avouer que je suis resté 5 min à regarder cette vitrine pour trouver ce qui me dérangeait dans le mot Marchet… parcequ’avec mon orthographe branlante…)
La Boulange
Le Petit Marchet

11

04 2007
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