La Fille Aux Craies

Une petite rediff de circonstance, quoique légèrement pessimiste, alors qu’en vrai je n’ai rien contre Noël!
D’ailleurs, si vous Nowel vous fait déprimer… Vous n’êtes pas plus mal aimé que rebelle, seulement un peu victime du manque de lumière… Les jours vont grandir maintenant!
A part ça, je voulais mettre mes chants de Nowel favoris, bien kitschouilles, dans Radio Marmotte, mais j’ai perdu le cd :’(

La serre fuse de rires cristallins. Serrés contre les carreaux, les cousins attendent le Père Noël.
Les petits sont blottis contre leurs parents, hagards et tremblants de sommeil; ils sentent l’excitation vriller l’air et éclater dans leur ventre. Les grands scandent le nom du Père Noël.

Enfin, la porte du jardin s’ouvre. Il fait son entrée, plié en deux sous une hotte généreuse. La serre vibre d’acclamations. Il hésite: chaque année Il oublie le chemin. Sous les supplications perçantes des enfants, Il passe sous le grand sapin enguirlandé, disparaît derrière la cabane, reparaît et s’accroupit pour tracer dans la neige, du bout de son gant blanc, un message de Noël. Finalement, Il trouve la bonne porte et entre dans la maison.

Les enfants exultent et trépignent. Il en met un temps! Quand Il ressort, et s’en va sous les cris de joie, on ouvre la serre et tous se ruent dans la pièce voisine, vers des montagnes de paquets si éclatantes qu’elles laissent sur la rétine l’empreinte de Noël.

…

Il s’arrête derrière le mur du jardin. Il entre dans le garage, enlève sa barbe et son costume. Cette année encore, les enfants ne l’ont pas reconnu. Il dissimule le déguisement dans une malle et rejoint le salon pour profiter du spectacle des gosses qui ouvrent leurs cadeaux.

Il n’aime plus Noël. Il n’aime plus Noël depuis que son Père Noël pourrit sous une dalle de marbre, sans son costume rouge, avec une croix pour tout sapin.

Hier soir, soirée potes. Après trois jours de bonnes choses à manger, on a encore trouvé la ressource de faire un sort à une raclette. Gustativement, c’est vrai que je préfère la fondue, quoique pour l’ambiance, cette semaine, la raclette était plus favorable…

On s’est marré comme des tordus, et on a joué au loups-garous pendant des heures. C’est là que j’ai constaté que je manque sérieusement d’intuition et de psychologie. Et puis, je suis incapable de me défendre quand je suis coupable. On m’a tuée plein de fois et c’était souvent bien fait.

Quand même, c’est nul d’habiter un appartement: on peut pas chanter Adèle. Alors avec Mar on a chanté dans la voiture, mais sans le concours des garçons c’est moins efficace, quand même.

Pardon à Jojo qui a failli s’étouffer quand j’ai dit “levrette”. Pardon et merci car je vais encore avoir des visiteurs supplémentaires (j’élargis sans cesse mon public… Mais parfois il y a des recherches franchement beurk qui débouchent ici). Et merci à Mar pour son sens de la surrenchère. Merci à tous de noter que même si j’étais un peu pompette, je n’ai pas besoin de clairette pour dire “levrette” (d’ailleurs, aujourd’hui et pour la première fois depuis le réveillon, j’ai rien bu).

Il faut aussi remercier le Père Noël. Grâce à lui, je vais avoir bien chaud au pieds quand je bouquinerai l’album souvenir d’Un long dimanche de fiançailles dans mon pyjama rouge. Il est drôlement fort, le Père Noël! Il m’a même offert un livre blanc pour que j’y écrive tout ce que je ne dirai pas ici (nananèreu!)

Il fait super moche dehors et Noël n’est plus aussi excitant qu’autrefois, mais je suis à la maison, j’ai retrouvé mon Doudou et je me suis fendu la gueule avec mes copains, et Loone m’a dit des choses gentilles - alors mon petit coeur de Marmotte est tout chaud.

Cherchez moi… On me voit…

Comme Doudou ne revient pas avant Noël, on a déjà fait notre sapin…