Le (non) retour du sac en cuir

Voilà ce que vous deviez lire ce matin à cet emplacement :

“Doudou m’ayant lâchement abandonnée ce week-end pour jouer les tontons modèles au Portugal, c’est sans hésitation aucune que je me suis saisi samedi matin de mon sac en cuir pour aller profiter d’un petit break entre célibataires avec ^ ^ que je n’avais pas vu depuis quasiment un mois.

D’habitude, un week-end en compagnie de ^ ^ commence le vendredi soir, mais il se trouve que le monsieur s’est découvert une nouvelle passion qui bouleverse l’emploi du temps établi. Désormais, ^ ^ passera ses vendredis soirs nu, parmi d’autres hommes nus, dans un vestiaire tout neuf (mais sans Clarika) , moyennant quelques roulades préalables sur une pelouse humide et autres manoeuvres couillues impliquant un ballon à deux bouts. Le spectacle est terriblement tentant, je vous l’accorde, mais je manquais singulièrement d’énergie pour une conduite nocturne en région parisienne afin de le rejoindre à la fin de son entraînement. Voilà pourquoi je n’ai décollé que le lendemain matin.

Doudou ayant recommandé à ^ ^ de bien prendre soin de moi, j’ai été accueillie avec du confit - il était temps, hein !!! Puis nous avons larvé devant des dvd, et après une sortie trépidante à Carrouf, investi le KFC avant l’heure de pointe. Partout, je marchai en grimaçant parce que ma sciatique gravidique naissante me coinçait le bas du dos. J’ai d’ailleurs passé la nuit à tenter une négociation positionnelle satisfaisant à la fois mes lombaires rouillées et mon bidon qui gêne. Au petit matin, je me suis aperçue que ^ ^ avait réellement pris son rôle de nounou très à coeur : l’alarme de son téléphone a en effet sonné trois fois, sur le coup de 7 heures, sans que ça le réveille, selon une habitude chère à mon époux (et j’ai donc du chercher l’appareil fautif à travers son immense appartement, tout en grommelant et en massant ma cambrure endolorie).

Dimanche, ma nurse avait rendez-vous pour une cérémonie secrète impliquant trente armoires à glace évoluant gracieusement sur un support végétal plan devant des caméras de télévision. Je suis alors rentrée à Chartres faire une sieste géante et je n’ai eu que le temps de vider le lave-vaisselle avant d’aller ne pas dormir sur le canapé du petit salon. Ce fut donc un week-end parfait.

Ce midi, j’ai retrouvé mon homme séduit par la perspective de sa future paternité à la lumière de son week-end de maternage. Il ramenait d’ailleurs dans sa valise un assortiment impressionnant de couches lavables premier âge. Malheureusement, nous n’avons qu’une soirée pour roucouler, puisqu’il repart demain pour une réunion nationale et ne revient que vendredi soir ; et cette semaine, je ne sais pas qui va pouvoir me gaver comme une oie.

C’est dans cette incertitude insoutenable que je vous plante là pour l’instant : j’ai quand même réussi à extorquer une omelette aux pommes pour ce soir.”

***

Tout cela me paraissait magnifique de poésie. Cependant, une fois le sac en cuir garni des éléments habituels de mon baise-en-ville, je réalisai que mon rachis ne me pardonnerait pas de marcher jusqu’à la voiture avec cet attirail en bandoulière. Je transvasai donc prestement le tout dans un sac à dos sans personnalité, la mort dans l’âme… Et il faut donc lire :

“Doudou m’ayant lâchement abandonnée ce week-end pour jouer les tontons modèles au Portugal, c’est sans hésitation aucune que je me suis saisi samedi matin d’un sac à dos sans personnalité pour aller profiter d’un petit break entre célibataires avec ^ ^ que je n’avais pas vu depuis quasiment un mois…”

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Maggie

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01

10 2007

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  1. 1

    ah, monde cruel…



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