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L’hétéro du mois

Ce fut soigneusement vérifié : il n’y a pas de rubrique “L’hétéro du mois” dans Têtu. Boujam perd donc une grande partie de son sex-appeal, d’autant plus qu’il n’est même plus seulement marin, tout fout le camp, ma pauvre dame…

:cry:

Ce n’est pas étonnant, en fin de compte ; après tout, il n’y a pas de page réservée au “Jeune du mois” dans Notre Temps, de “Mécréant du mois” dans Famille Chrétienne, encore moins un “Arabe du mois” dans “Facho Actuel” :grin:

Je devrais peut-être écrire à tous ces magazines pour leur suggérer un peu plus d’ouverture :mad:

07

08 2007

La bonne question

Intérieur jour. Une table de petit-déjeuner : deux mugs, une théière, un bol avec des céréales fourrées, un oeuf au plat raté dans une petite assiette.

MAGGIE, en pyjama, complètement allumée très animée de bon matin :

Alors tu vois, j’étais avec Doudou chez la gynéco, on avait rendez-vous à 9h, et puis comme d’habitude elle avait un peu de retard mais elle est venue nous dire qu’on était dans les premiers, qu’on allait passer bientôt (fait tomber une céréale, la cherche, ne la retrouve pas, abandonne). Et puis on attend, on attend, et même que la salle d’attente était en plein air, on était sur des serviettes un peu comme un pique-nique, et je commençais à regretter de pas avoir emmené ma crème solaire parce que ça tapait pas mal et que mes bras commençaient à rougir (se tapote les épaules), et en même temps, j’étais drôlement contente de pouvoir bronzer tout en poireautant chez la gynéco ! Et puis tout d’un coup je me rappelle que tu devais nous rejoindre à la maison pour midi (se frappe le front tragiquement, se fait mal), alors je regarde ma montre et là , la cata : il était 18 h ! 18 heures, et on était toujours pas passés, et j’avais pas pensé à t’appeler, t’imagines : du coup je t’appelle, tu étais devant notre porte depuis tout ce temps, je sais pas même pas pourquoi t’étais resté, t’étais furax (mime des gros yeux, se met une poussière dans l’oeil, pleure), je m’excusais comme je pouvais, la cata, tu vois quoi ! (marque un temps d’arrêt) Et puis le plus drôle - je m’en rappelle que maintenant - c’est que dans la salle d’attente je lisais des magazines, normal, mais y’en a un c’était Têtu, et puis je tombais sur une double page “l’hétéro du mois” (commence à rire) et là , stupeur : c’était une interview de Boujam ! (rire puissant qui finit en quinte de toux) Alors il racontait “oui, je suis sur un bateau de guerre”, (fou rire, s’arrête pour reprendre son souffle) tout ça, et moi je me disais “mais il aurait pu me dire qu’il avait été interviewé pour un magazine”, et puis aussi “quelle drôle d’idée, c’est pas super intéressant ce qu’il raconte” (rire redoublé, un peu coupable) et voilà , maintenant que j’y pense c’est débiiiiiiiiiiiiiiiiiiile (rit aux larmes, pliée en deux, laisse tremper ses cheveux dans le jaune d’oeuf, se tient le ventre, halète misérablement)

^ ^, riant, l’air rationnel :

Et qu’est ce que foutait Têtu dans la salle d’attente d’un gynécologue ?

13

05 2007

Brêves

Chuis originale. Par exemple, je trouve Tom Cruise à chier. Depuis toujours. La première fois que je l’ai vu, c’était dans Cocktail, au milieu de mes cousines qui se pâmaient et saluaient chacune de ses apparitions en remuant frénétiquement leurs petits pieds prébupères. J’avais 11 ans et je me suis sentie extraterrestre. Non sans fierté, j’avoue.

Je n’aime pas les pâtisseries non plus.

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Quand j’ai annoncé à MatC que j’arrêtais les études pour chercher du travail, il y a de cela bientôt quatre ans, il s’est écrié que j’étais folle, que j’allais payer les impôts qui serviraient à financer sa thèse. Au final, pour avoir bossé 18 mois, j’ai gagné des droits aux chômage sur presque deux ans, et je vais entamer une seconde formation gratos. Alors… QUI avait raison? Hm?

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J’en peux plus de voir Solo et Le Bolloch sur tous les plateaux télé pour faire - avec une mauvaise grâce à peine dissimulée - la promo de leur machin que je n’irai pas voir, quoi qu’il arrive. S’il vous plaît, faites quelque chose.

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Message personnel pour Mar:
Mar, si jamais te prenait l’idée de louer Kill Bill Vol.2, NE REGARDE PAS à partir du moment où deux blondes se jettent l’une sur l’autre avec des sabres. Quand tu entendras le mot “salope” et un grand fracas, attends une dizaine de secondes - par sécurité - avant de rouvrir les yeux. C’est pour ton bien.

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J’explique mon parcours professionnel à une GDQVATE (Gentille Dame Qui Va m’Aider à Trouver un Emploi). Elle me regarde comme le chien du conte (”avec des yeux grands comme la Tour Ronde de Copenhague”): “ben vous alors! Vous savez où vous menez vot’ barque!”
Hey.

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Il m’explique qu’il faut une révolution, et “faire tomber des têtes”. En particulier celles des grands actionnaires qui ne font rien et ramassent les sous des travailleurs.
Moi: “ben, on pourrait commencer par confisquer tous ces 4×4 ridicules qui empoisonnent l’atmosphère et phagocytent les parkings!”
Lui: “…”
Moi (subitement aware): “Me dites-pas que vous roulez en 4×4!”

Ben si. Au moment de la révolution, ça va pas poser problème?

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C’est de pire en pire. Cette nuit, j’ai rêvé que je portais des cache-oreilles. En ayant parfaitement conscience d’être parfaitement ridicule.

10

02 2005

Et on se demande pourquoi je dors mal

Nous habitons une grande maison face à un petit bois. Il y a eu un glissement de terrain et une masse de boue avance doucement vers nous. Des gens sont pris au piège. Ils sont coincés entre des troncs d’arbres qui se resserrent lentement sur eux, agonisants. Autour, nous sommes impuissants. Plusieurs centaines de personnes sont là, silencieuses, qui assistent les victimes, leur tiennent la main jusqu’à la fin.
Pendant ce temps, la coulée de boue continue d’avancer. Il va falloir que nous préparions quelques affaires avant de fuir.
Plus tard, tout est fini, les morts sont morts, les survivants survivent. On organise une fête pour retrouver un peu de joie. Une fille m’encourage à danser. J’optempère à contre-coeur, puis je me prends au jeu. La musique est très forte, je danse. Mais soudain, je m’effondre et me déchire de sanglots.

Et après, on se demande pourquoi je dors mal.

Ce rêve-ci ressemble étrangement à l’histoire de la petite Omayra du Nevado del Ruiz, en 1985. J’y vois aussi le complexe occidental d’impuissance et de culpabilité devant les tourments du Tiers-Monde. Et puis j’aurais pas du regarder Kill Bill avant d’aller au lit.

L’avantage, c’est que j’ai pas besoin d’un psy pour me brasser l’inconscient.

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03

02 2005
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