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Quand la gourmandise l’emporte

Et hop! Comme prévu, la carte de cette crêperie enchanteresse…

crêperie de la comédie

Je suis obstinée.

J’ai passé cinq jours à Montpellier avec Doudou, et nous ne sommes allés que dans un seul restau. Une crêperie. La crêperie de la Comédie (oui, c’est de la pub).

Doudou m’avait fait tout un foin de leurs crêpes de Noël au foie gras poëllé. Mais moi, j’ai autisté sur leur chocolat chaud maison. C’est bien simple, depuis jeudi, j’en ai bu quatre.

Une somptuosité, ce chocolat. Du velours liquide, fort et doux, avec une généreuse mousse de lait. De quoi me donner l’envie de lécher le fond de la tasse, même si ça ne se fait pas.

Cet après-midi, troisième chocolat depuis mon arrivée à Montpellier. Il arrive, prometteur dans sa grosse tasse. Je me pourlèche déjà… mais, insoutenable déception: il est juste bon, et pas divin comme l’étaient les deux précédents. Arf. Je souffre: deux jours que je l’attends, ce chocolat, et maintenant que je l’ai sur la langue, il assure pas.

Je suis pas du genre à la ramener, d’habitude, dans les restaurants. Apparemment, cette timidité campagnarde est de famille. J’ai même rien dit quand un serveur, à Saint-Emilion (attendez que je retrouve le nom du café…), m’a apporté sous l’appellation “chocolat”, un horreur dénuée de lait et de cacao. Mais là, à la crêperie de la Comédie, je savais qu’il étaient capables de servir du nectar. Je ne pouvais pas accepter un banal choco.

Ma gourmandise frustrée a pris le dessus sur ma réserve. Je me suis levée pour réclamer ma drogue. En deux temps, trois mouvements, le serveur a remplacé ma tasse par une autre, cette fois ci remplie à ras-bord du délicieux breuvage tant désiré. C’était juste un problème de dosage. La Marmotte exige du fort.

Je me suis sentie chiante, mais c’était tellement peu à côté de ma félicité gustative.

N’empêche, on a quand même laissé un gros pourboire et on est revenu en soirée pour se faire les crêpes de Noël. Et en dessert, devinez ce que j’ai commandé?

C’est un endroit qui ne paye pas de mine, mais y’a de quoi se faire énormément plaisir dans cette petite crêperie, la modeste et géniale Crêperie de la Comédie. A Montpellier.

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12 2004
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