Fidèle chagrin

Et je réponds d’avance à ta question, ^ ^ :
“oui, et c’est toujours une étude préliminaire !”
:)

C’est rigolo : plus cette obsession s’éloigne et plus je trouve des mots pour mettre dessus…

***

Dans le dédale de mes souvenirs, tout au fond, tout près du coeur, tu es là : mon frère. Toi, mon ami et mon double, comme une ombre je t’ai suivi partout ; partout, je t’ai suivi : sur le dos des chevaux-balançoires, à la chasse aux monstres échoués, dans notre arbre-navire tu étais à mes côtés. Tout à la fois mon roi, mon shérif et mon capitaine, et je voulais être un garçon pour te ressembler, et je rêvais d’être grande, pour t’épouser !

Je te disais tout, loin des oreilles des grandes personnes. Bien sûr, elle ne comprenaient pas ce que nous étions l’un pour l’autre. Elles ne voyaient ni les chevaux, ni les monstres, ni notre navire, elles ignoraient nos cachettes et nos jeux, et les histoires que tu me racontais la nuit, quand je me sentais seule et que je venais me glisser sous tes draps dans le noir.

Tu ne vivais que pour moi, et n’aimais rien ni personne d’autre. J’étais à toi… J’étais ton unique.

Unique ?

Sans m’en rendre compte, j’ai grandi, et un matin, sans prévenir, tu es parti. Tu n’étais plus là . Tu n’as plus jamais été là .

Plus jamais.

Etouffant de solitude, je n’ai cessé de te chercher, toi mon phare et mon refuge, toi, ma boussole,

Toi : mon frère inventé…

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11 2006

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