J’ai fait la fille
Pour une fois que la voiture est de sortie, cette bécasse trouve le moyen de crever. Je me disais bien que j’entendais comme un bruit, mais j’ai continué à rouler jusqu’à ce qu’une camionnette avec deux bonshommes dedans se mette à me klaxonner en me faisant de grands signes (les bonshommes, pas la camionnette, vous l’aviez compris). Je me suis garée sur le côté dès que j’ai pu et les deux types se sont garés derrière moi.
Ils rigolaient parce qu’ils ont cru que je croyais qu’ils allaient m’embêter, et ils m’ont changé ma roue en moins de deux!
J’adore être une fille. J’aurais été un gars, j’aurais du changer ma roue moi même. Mettons tout de suite les choses au clair: je SAIS changer une roue. J’en suis parfaitement capable (même si une roue, c’est drôlement lourd pour mes petits bras). MAIS je trouve très adorable que deux types s’arrêtent sur le bas-côté pour changer la roue d’une inconnue pendant leurs heures de travail. Etre une nana sert donc à contribuer à l’entraide et à la sympathie générale.
Quelques instants plus tard, un connard m’a fait de grands gestes parce que je n’avançais pas assez vite. Rien n’est parfait.
Tsss… profiteuse…
Maintenant que je prends le train, je n’ai plus l’occasion de crever mes pneus…Ceci dit les grands gars se croient toujours obligés de porter mon sac pour le mettre en hauteur, même quand je leur dis que je n’ai nul besoin de leur aide…les pauvres, il faut bien qu’ils se rendent utiles :)…
et puis ça leur fait tellement plaisir… (ha voilà c’est mercredi, les instits sont de sortie ;-p)