La Fille Aux Craies

Et l’attente dure, et nous ne savons toujours pas ce qu’ils vont faire de nous.

J’ai réussi à recouvrer une certaine sérénité depuis une semaine ou deux - le petit week-end en Savoie m’ayant fait un bien certain. Sérénité toutefois troublée hier après-midi par un email de Doudou stipulant qu’en fait, il n’est pas sûr du tout que nous aurions droit à une aide financière du ministère en cas d’installation en Guadeloupe! Parce que les premières affectations ne pourraient pas en bénéficier! Alors quoi, on nous obligerait à déménager à l’autre bout du monde à nos frais? A engloutir nos jeunes économies sans avoir le droit de donner notre avis?

J’ai quand même un peu de mal à le croire.

Et il faut garder à l’esprit que nous ne sommes pas encore partis (et que l’apparition miraculeuse d’un poste vacant dans la Creuse est toujours possible - quels petits coquins, ces gens du ministère).

Malgré tout, après de si mauvaises augures, j’ai passé un vilain après-midi. J’ai tenté de dormir afin de ratraper le sommeil volé par un muffle ayant jugé utile de téléphoner à huit heures et demie, décapitant une nuit pourtant déjà bien courte. La demi-douzaine de ginos qui réparaient une voiture sous ma fenêtre en ont décidé autrement, appuyés par deux salopards mandattés par le syndic pour débroussailler la végétation anorexique de la cour, et par un marteau-piqueur qui vocalisait sur un chantier voisin.

Par bonheur, Doudou a fini par rentrer pour me dorloter et me rendre sourire et sommeil.

Pour ce soir, il me propose un pique-nique sur la plage. Je me demande si je dois accepter… On ne sait jamais peuvent mener ce genre de propositions…

Et ça y est ces saloperies de cigales se sont mises en route… Je déteste ce bruit à la con.