La playlist Verlaine : J’aurais voulu être un artiiiiiiiiste

Oui, faire les valises devrait être un plaisir. Mais moi, ça m’énerve. Du coup, je fais durer le plus longtemps possible, et le supplice n’en finit pas. Là, par exemple, je devrais aller chez Décathlon acheter des ponchos de vélo. Au lieu de ça, je poste un nouveau duo Verlaine, et pas des plus guillerets.

Vous avez lu Madame Bovary ? Madame Bovary, ou le blues de quand t’es chez Décathlon dans le rayon ponchos de vélo, alors qu’au départ, pour ta vie, t’avais plutôt prévu d’être une écrivaine à chat, ayant révolutionné la littérature de ton siècle et multipliant les expériences bisexuelles dans ton manoir breton. Ou le cafard du dimanche soir quand tu reprends le boulot demain dans ton petit labo de culture cellulaire parmi tes collègues psychorigides fans de Christophe Maé, quand tu voulais jouer de la basse dans le même groupe que Dave Grohl. Ou la déprime du type en costard qui regarde le soleil se coucher sur la Défense, et qui pense à ce troupeau de chèvres qu’il n’aura jamais les couilles d’aller élever dans les Alpes du Sud.

J’avais choisi la première chanson de ce duo, que je vous présenterai en second, et je cherchais bêtement celle qui ferait la paire. Doudou m’a suggéré fort à propos de prendre le Blues du businessman. C’était du tout cuit, mais j’étais trop déçue des versions que j’ai trouvées sur internet pour avoir envie de vous en infliger une. Finalement, je me suis rappelée cette chanson à laquelle je ne comprenais rien quand j’étais môme :
Le Bagad de Lann-Bihoué de Souchon. Bien sûr, tout s’éclaire quand on apprend ce qu’est le Bagad de Lann-Bihoué, mais en 1992, début de ma période Souchon, Wikipedia n’existait pas - hé oui - et moi je suis savoyarde, alors un bagad, hein…

T’es beau avec ta bombarde, mais (pardon Boujam), être une rock star, c’est encore plus puissant pour emballer les meufs. D’où les regrets du chanteur des Counting Crows qui se murge dans un bar avec un copain sans oser aborder là fille là-bas. S’il était une rock star, tout le monde l’aimerait, c’est sûr.

Et je vous ai mis Mr Jones en version live, pour changer.

(Faites défiler pour écouter les chansons, vous êtes grands, hein)

Voici ici une traduction des paroles, et ici quelques explications sur le sens de la chanson (en anglais) - où l’on apprend que le fameux “New Amsterdam” est en fait un bar à San Francisco. Non, je ne fais pas mes propres traductions cette fois-ci : je vous rappelle que je DOIS aller chez Décathlon, là.

NB : le plan “mélancolie”, là, c’était surtout pour vous pourrir votre après-midi comme mes valises me pourrissent le mien. Parce qu’en vrai, j’aime pas trop trop les chats.

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05

08 2010

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  1. Alix #
    1

    Suis bien d’accord, souffler dans une bombarde c’est pas très pratique pour embrasser. Mais Boujam a visiblement le sens pratique, il s’en est passé quand on est sorti ensemble.
    Et puis d’abord il faut pas se moquer de Lann Bihoué, il a failli bosser là-bas quand il était encore dans la Marine !



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