Archive for mars, 2005

Vieille connaissance

Cet été, je suis allée avec Ceth visiter des familles dont notre Math avait autrefois gardé les enfants, afin de lui préparer un petit film pour son enterrement de vie de jeune fille.

Math est la reine des cakes salés, et fut la reine du baby-sitting. Nous avions connecté ces deux données pour imaginer qu’elle débitait ses protégés en tout petits morceaux de jambon afin d’alimenter sa production de cakes.

Le thème de notre film était: “nous ne voulons pas finir en cakes salés!”. Les enfants que Math avait gardés, sous la bénédiction de leurs parents, se sont livrés pour nous à de petites saynettes improvisées dans lesquelles ils suppliaient Math d’avoir la vie sauve.

Il m’est arrivé une drôle de chose ce jour-là. Quand nous sommes allées voir la première famille, nous avons été accueillies à bras ouverts, et nous avons tourné dans le jardin. J’était concentrée sur le camescope, sur les enfants, sur la longévité de la batterie. Mais j’ai très vite ressenti une impression étrange. Sans savoir laquelle.

Ce jardin. Cette maison.

Elle m’a reconnue avant que je ne la reconnaisse. J’avais oublié cette grille, ce jardin, cette rue. J’y avais pourtant été invitée, pendant toute mon enfance, chaque année, à des anniversaires. Des anniversaires importants, les anniversaires successifs du petit garçon dont j’ai été amoureuse depuis le CE1 jusqu’à la sixième. Cette maison avait été très importante pour moi, tout le temps de mon enfance, cette espèce de première vie que l’on perd, mais qui demeure cependant quelque part, dans un autre espace-temps.

Depuis, le petit garçon est devenu grand, il a déménagé, j’ai aimé d’autres garçons et d’autres maisons. Retourner à cette adresse enfouie dans mon passé a été comme lire de très vieilles lettres de gens qu’on a failli oublier. Un bain de sentiments, de sensations fossiles soudain exhumés des strates anciennes de l’existence.

C’est dans cet état d’esprit que j’ai écrit “La fille aux craies”, qui est tellement de l’extrait concentré de moi que j’ai ensuite donné ce nom à ce blog. La maison de la fille aux craies, c’est cette maison-là.

Elle m’a reconnue avant que je ne la reconnaisse. Pourtant, de nous deux, c’est moi qui avait le plus changé…

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03 2005

Les gens d’en face

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03 2005

J’ai roulé ma bosse

Comme le fait remarquer Sharky sur son blog, j’ai pas mal baroudé, finalement.

J’ai habité:

- 20 ans à Chambéry. Quand j’y retourne, mes yeux trouvent le repos: ils peuvent caresser les paysages qu’ils connaissent. Le Nivolet, le Granier, les Belledonnes sont des repères inoubliables.

- 6 mois à Lyon. La première fois que je suis descendue dans le métro, je n’en ai pas cru mes yeux. Par rapport au métro parisien, on se croirait dans une sitcom. Les sièges sont hyper-confortables, et les gens vous laissent descendre des rames avant d’y monter.

- 6 mois à Grenoble. Auparavant, j’avais un vilain a priori sur Grenoble. Au bout de 6 mois, à habiter à 5 minutes à pieds de 2 cinémas et à deux pas du centre-ville, à vivre un peu avec Doudou qui avait un appartement tout près, j’ai changé d’avis. Grenoble, c’était l’époque très spéciale où je commençais à m’émanciper vraiment, où j’ai reçu mes premières fiches de paie, où je me suis fait mes premières popottes. Où j’ai décidé d’arrêter les études et d’entrer dans la vie active. C’était grand aussi parce que nous faisions les trajets en train, chaque dimanche soir, avec Boujam et Chauss, et nous nous poilions comme des baleines.

- 18 mois à Bagnols sur Cèze, près d’Avignon. Le début de la vraie vie avec des vrais sous et un vrai appart rien qu’à moi. Et comme dit mon Papa, une expérience significative de la solitude, débarquée à 300 km de toute terre et de tout visage connu. Solitude heureusement vite dissipée par des collègues attentionné(e)s. Sinon, Avignon est une très jolie ville, mais qui pue les poubelles, faut le dire. J’ai aimé pique-niquer sur l’île de la Barthelasse et prendre le bateau pour me rendre en ville. A Avignon il faut aller manger au Bazou et à la Maison des fondues.

- 18 mois à Bordeaux, fini dans deux semaines. LA grande première à Bordeaux, c’était bien sûr le début de notre vie commune à Doudou et moi. Mes fidèles lecteurs (et vous êtes de plus en plus nombreux, merci, merci…) savent qu’ici j’aime le cinéma de Pessac, la plage du Grand Crohot, le tram qui fonctionne enfin. Vont aussi me manquer les copains du bad. J’aimerais, avant de partir, retourner un dimanche matin manger sur les quais, au marché, et montrer la place Galiène à Doudou. Loone vient nous voir ce week-end, s’il fait beau on fera un tour à la foire aux plaisirs.

- Bientôt, Montpellier. Je connais déjà les bretzels et le chocolat chaud. J’ai aperçu un bord de mer plutôt moche. Mais il y a des palmiers…

(à suivre donc…)

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03 2005

Encore lui…

… le Grand Crohot…

10

03 2005

Le point sur…

… notre déménagement.

On a trouvé un appart, très beau, très clair, avec une terrasse, pas loin du travail de Doudou, il pourra donc y aller en vélo.

Bien entendu, il faut montrer patte blanche, prouver que nos revenus et ceux de nos parents réunis sont bien égaux ou supérieurs à la moitié du PIB du Portugal, et qu’on a bien payé nos précédents loyers.

Et puis on voit des déménageurs pour établir des devis. Sauf qu’il y en a un qui nous a posé deux fois un lapin. On se retrouve donc avec deux lagomorphes dont on ne sait que faire, et la lourde responsabilité d’appeler la société pour leur signaler que leur commercial est probablement décédé (sinon, il aurait au moins téléphoné, non?).

Normalement, à Montpellier, on pourra récupérer la Freebox. Mais ça signifie qu’on aura pas l’adsl le temps de la recevoir. Pas de panique, chers lecteurs, comme on ne sera pas totalement dégroupés (d’après mes prévisions), nous aurons un accès de secours en attendant. Ouf alors, je ne vais pas être obligée de me désintoxiquer de mon blog.

La compta, ça avance. J’ai commencé aujourd’hui les états de rapprochement. Contrairement à toute attente, la compta m’amuse vraiment. L’ambiance est bonne, et en plus, elle n’est plus exclusivement féminine depuis l’arrivée d’un nouveau gars.

Tout baigne. Mais ça sera encore mieux quand on en aura fini avec ce foutu déménagement (vous avez remarqué? chuis pas vraiment une fille d’aventure)…

09

03 2005

Keskecè sonore (suite)

Vous aviez le son, voici l’image…
C’est facile, là, non?

09

03 2005

Réalisé sans trucage

Chez moi, les feux rouges font la gueule…

08

03 2005

Fée du logis

Comme la nuit je me tourmente en pensant à notre déménagement, il faut que je dorme le jour (aujourd’hui, ça tombe bien, j’ai pas cours).

Comme on va déménager, l’agence veut faire visiter notre appart. Donc elle me réveille en téléphonant pour savoir quand faire visiter l’appart. Comme je suis là, et que maintenant que je suis réveillée c’est foutu pour dormir, je leur dit de venir tout de suite.

Mais bien entendu, la vaisselle est pas faite, ça sent la cuisine, y’a des chaussettes par terre dans la salle de bain et mes culottes qui sèchent dans le séjour.

Et SURTOUT, j’ai une énorme trace d’oreiller sur la joue, on dirait Seal.

Il n’ont pas osé faire de réflexion. Ils ont peut-être cru que je m’étais fait découper au Rwanda ou dans la banlieue de Grenoble. Respect.

07

03 2005

Aujourd’hui, il a fait beau…

… au Grand Crohot…

06

03 2005

Pô juste

Cette nuit j’ai fait un rêve gourmand: ma Couz avait cuisiné des trucs extraordinaires et je me régalais. Je me promettais de lui demander la recette. En me réveillant j’ai réalisé que ces plats n’existaient pas. Chuis frustréeeeeeeeeeeeeeeeeeee…

J’ai commandé ça l’autre jour et je devrais bientôt le recevoir. J’espère que ça va me consoler un peu…

06

03 2005
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