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Les folles aventures de la princesse Leia en Californie (3)

Au beau milieu de la nuit (c’est à dire vers minuit, heure locale), Chewbacca se mit à hurler à la mort. Han et Leia le bercèrent, sans succès, jusqu’à ce que Luke, qui dormait se réveillait dans le lit voisin, se retourne avec un grognement. Chewie, interloqué par ce son viril, cessa immédiatement de pleurer et commença à gazouiller avec enthousiasme. Recouché d’autorité dans son super-lit-tente-Eveil&Jeux, il se rendormit et les trois autres l’imitèrent immédiatement.

A l’aube, comme tout le monde était réveillé, on commença par baigner la bestiole, qui sentait le fennec après plus de 48h sans avoir été lavé. Ensuite, Luke, guidé par le souvenir de son premier passage à San Francisco, emmena tout le monde chez Max pour un premier contact avec les pancakes aux blueberries qu’il vantait auprès de ses amis depuis deux ans. Han et Chewbacca, malgré leur heureux caractère, encaissaient mal le décalage horaire et se montrèrent plutôt déplaisants pendant le petit déjeuner mais un bon dodo dans la poussette et une première colline à escalader leur rendit leur bonne humeur respective.

Leia (responsable “tourisme” de l’expédition) voulait visiter Grace Cathedral ; malheureusement, nous étions dimanche matin et la messe était en cours. Après avoir apprécié quelques minutes les performances exceptionnelles de la chorale, on sortit et on alla se prendre en photo devant la “Fountain of the Tortoises” non loin de là. On s’interrogea sur la présence, au croisement de California et de Powell*, d’un genre de Manoir Wayne ; puis on redescendit sur China Town pour se diriger doucement vers Fisherman’s Wharf.

Sur Pier 39, une énorme jetée tout en bois clafie de commerces (un peu comme Main Street chez Disney), on trouva un petit resto où manger un sandwich au poisson pané. Petit incident : Han, s’appuyant sur la table pour se lever et aller on se sait où, renversa son Ancho Steam toute neuve. Les larmes aux yeux, il refusa l’offre que lui faisait le serveur de la renouveller. On vit sur la note, en partant, que la bière gaspillée n’avait pas été facturée. Classe.

Après avoir photographié les touristes photographiant les otaries qui font du gras sur leurs pontons, Han, Luke, Leia et Chewbacca reprirent leur marche le long de la côte pour gagner, après la Marina, un endroit fabuleusement “Facteur Cheval” : un orgue à vagues, tuyaux plongés dans l’océan garnis de pierres tirées d’un ancien cimetière. L’ensemble est censé produire des sons au gré de la marée. Collant son oreille contre plusieurs tuyaux, Leia entendit en effet quelques glouglous et d’étranges sifflements. On supposa qu’il était nécessaire d’y rester une heure ou deux pour apprécier les capacités de la construction, mais on avait déjà pris plusieurs rincées, il menaçait de pleuvoir à nouveau et Chewie commençait à braire de faim.

Au retour, les voyageurs eurent un instant la folle idée de prendre le cable car pour retourner à l’hôtel, jusqu’à ce qu’ils voient la file d’attente. FInalement, le bus 30 les déposa à Union Square. Après avoir connu les bus mauriciens, Han et Leia constatèrent que les bus de San Francisco étaient à peine plus récents et le système de paiment tout aussi aléatoire ; les chauffeurs, en revanche, paraissaient beaucoup moins sympatiques. Un peu de repos, un repas vite avalé sous le regard peu aimable de la serveuse du Pine Crest, et on se coucha absolument exténué.

Tuyaux :

  • Lonely Planet = bien. Guide du routard = pas bien. Pour avoir emporté les deux, nous constaterons tout le long du voyage que le premier est une mine d’infos tandis que le deuxième pue du cul. Déjà, il y a seulement une dizaine d’entrées par lettre dans l’index, autant dire qu’on ne retrouve jamais ce dont on a besoin au moment où on en a besoin. Ensuite, pour ne donner qu’un exemple, là où le Lonely se fend d’un paragraphe d’explications, le Routard expédie cavalièrement en deux mots des trucs que ça me faisait plaisir de voir, comme Macondray Lane, et ça, je ne pardonne pas.
  • A San Francisco, emmène ton poncho. Je n’ai pas regretté une seconde l’achat d’une nouvelle gore-tex rembourrée de Thermolite. Il fait chaud au soleil. Le soleil se cache, il fait froid. Il y a du vent. Il se met à pleuvoir pendant 1/2 heure. Le soleil revient, il fait chaud à nouveau. Je n’ai pas mis plus d’une paire d’heures ma veste de printemps en coton. Protection pluie de poussette indispensable.
  • Je me barre, je dois faire les courses avant d’aller chercher Nibbler à la garderie, j’ai pas relu, corrigez mes fautes, merci.

* C’était en fait le Pacific Union Club

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04 2009
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